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Burundi : les arrestations arbitraires et la torture continuent, selon l'ONU

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Burundi : les arrestations arbitraires et la torture continuent, selon l'ONU

Un petit garçon du Burundi ayant dû fuir sa maison à cause de la violence à trouvé refuge dans un camp en Tanzanie. Photo UNICEF/Rob Beechey
Photo UNICEF/Rob Beechey
Un petit garçon du Burundi ayant dû fuir sa maison à cause de la violence à trouvé refuge dans un camp en Tanzanie. Photo UNICEF/Rob Beechey

29 juin 2016 – Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a déclaré jeudi que les arrestations et détentions arbitraires, ainsi que la torture, continuaient au Burundi.

Lors d'une présentation devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève sur la situation au Burundi, M. Zeid a rappelé que les droits des Burundais s'étaient détériorés de manière tragique dans la foulée de la crise politique d'avril 2015.

« Les violations infligées au peuple burundais incluent les exécutions extrajudiciaires, les meurtres, les disparitions forcées, les arrestations et détentions arbitraires, les tortures et autres formes de mauvais traitements, dont les violences sexuelles », a-t-il souligné.

Les auteurs de ces actes seraient les membres des forces de sécurité et du renseignement, les membres d'un groupe armé lié aux Imbonerakure – lui-même associé aux forces gouvernementales – et d'autres groupes et individus armés, a précisé le Haut-Commissaire.

Près de 270.000 personnes ont été forcées de fuir le pays et 100.000 seraient déplacées dans le pays. L'économie est en chute libre, mettant en péril les progrès réalisés grâce à près de huit années de croissance soutenue.

Selon le Haut-Commissaire, en dépit de mesures positives prises par le gouvernement burundais, notamment la libération de plusieurs détenus, les arrestations arbitraires, les détentions et la torture continuent. Il a souligné que les attaques, les restrictions aux libertés fondamentales, les violations et les abus ont créé un climat de peur.

M. Zeid s'est inquiété de l'arrestation d'écoliers et d'étudiants qui auraient gribouillé des photos du Président. Il s'est aussi alarmé des perspectives d'escalade de la violence ethnique et des propos incitant à la violence contre des opposants politiques.

Compte tenu de l'histoire récente du Burundi, ces actes d'incitation sont potentiellement explosifs, a-t-il averti.

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