Afrique en Bref
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L’éducation, clef du progrès pour les femmes
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a rappelé que ce n’est qu’en assurant l’éducation des filles que l’on pourra lutter contre la violence et la discrimination dont celles-ci font l’objet et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Les filles qui ont reçu une éducation sont mieux à même de se protéger contre les maladies mortelles comme le VIH/sida, plus susceptibles de donner naissance à des enfants en bonne santé qui survivront et atteindront l’âge adulte ; elles tendent aussi à se marier plus tard et à avoir moins d’enfants.
“En dépit des progrès accomplis, nous continuons à vivre dans un monde où des millions de filles ne vont pas à l’école, sont exploitées dans leur travail, victimes du trafic d’êtres humains, vulnérables face au VIH/sida et soumises à des violences sexuelles”, a déclaré la Directrice générale de l’UNICEF, Ann M. Veneman.
“Le développement économique est accru dans les sociétés où les filles aussi bien que les garçons sont instruits, a-t-elle ajouté. Nous devons accélérer les efforts pour assurer l’éducation des filles et leur sécurité à l’école.’’
Les donateurs approuvent le plan du Libéria
La communauté internationale a fermement appuyé les plans élaborés par le Libéria pour la période d’après-guerre en s’engageant à annuler 700 millions de dollars de dette extérieure de ce pays. Ce geste des Etats-Unis et des autres principaux créanciers permettra au Libéria de consacrer ces ressources au développement, a déclaré la Présidente, Ellen Johnson-Sirleaf, au Forum des partenaires du Libéria organisé en février par la Banque mondiale à Washington. Ce forum a aussi donné lieu à de nouvelles promesses d’aide financière de la part des Etats-Unis (200 millions de dollars sur deux ans), de la Commission européenne (100 millions), de l’Irlande (20 millions), de la Grande-Bretagne (19 millions) et de la Suède (16 millions). Mme Johnson-Sirleaf a indiqué que ces engagements témoignaient de “l’approbation manifeste” des plans de reconstruction élaborés par le Libéria.
De plus, Arcelor Mittal, la plus grande société sidérurgique du monde, a annoncé de nouveaux investissements d’un milliard de dollars visant à exploiter les réserves de minerai de fer considérables du pays et à remettre en état les infrastructures du secteur minier. Cette décision, affirme la Présidente, pourrait provoquer un regain d’intérêt chez d’autres sociétés multinationales.
Le Ghana célèbre 50 ans d’indépendance
A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Ghana — la première colonie de l’Afrique subsaharienne à s’émanciper — le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a félicité ce pays d’avoir ainsi établi un important précédent pour le reste du continent.
Le Ghana a aussi depuis cette date joué un rôle de premier plan dans les opérations de maintien de la paix menées à travers le monde. C’est en effet l’un des dix pays qui fournissent le plus de contingents. Des Ghanéens ont participé aux missions des Nations Unies en République démocratique du Congo, à Timor-Leste, au Liban, au Libéria, en Sierra Leone et dans d’autres pays. “De nombreux Ghanéens ont donné leur vie pour défendre la cause de la paix, a ajouté M. Ban.
A Nairobi, des activistes sèment les ‘graines de l’espoir’
Plus de 50 000 activistes se sont réunis en janvier à Nairobi (Kenya) à l’occasion du septième Forum social mondial (FSM) et ont débattu de problèmes très importants, dont l’eau, les droits de l’homme, la question des dettes illégitimes et le logement a indiqué Mme Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004 et militante pour l’environnement et les droits de la femme au Kenya, son pays natal. “Je suis sûre que nous avons semé les graines de l’espoir. Encore, nous faudra-t-il agir une fois de retour dans nos pays."
Le premier FSM avait été organisé en 2001 à Porto Alegre (Brésil) pour faire contrepoids au Forum économique mondial de Davos (Suisse), qui rassemble annuellement de hauts responsables économiques et politiques du monde entier. Depuis, le FSM est devenu un événement annuel au cours duquel les altermondialistes critiquent les effets de la mondialisation et cherchent à mobiliser l’opinion publique sur des problèmes liés à l’économie, l’environnement et la justice sociale.
Les délégués présents à Nairobi, qui venaient de plus de 100 pays, se sont réunis dans un “espace ouvert” aménagé dans le Moi International Sports Complex de la capitale kenyane. Le forum, qui a pour slogan “Un autre monde est possible”, fonctionne à dessein sans responsable, porte-parole ou résolutions.
En signe de solidarité avec les plus pauvres, les militants présents à Nairobi ont fait profiter de leurs débats, poésies, pièces de théâtre et manifestations les 2,5 millions d’habitants des bidonvilles de la ville. “Pour combattre de nombreux problèmes africains comme la pauvreté, il est clair qu’étant donné la richesse de l’Afrique en personnes-ressources et en acteurs sociaux, nous devons commencer au niveau des communautés locales… en offrant aux habitants des différentes régions d’Afrique la possibilité de jouer le rôle principal dans leur propre redressement”, note Mme Sheila Muwanga, Directrice adjointe de l’ONG Foundation for Human Rights Initiative. “Ceux qu’on appelle ‘les pauvres’ — et qui n’en sont pas moins très intelligents et créatifs — doivent être consultés et écoutés afin de trouver des moyens de préserver leurs biens communs… ainsi que de renforcer les droits humains, politiques et sociaux dans tous les pays.”