缅北禁地

Une commission de l鈥橭NU fixe des objectifs ambitieux pour le haut d茅bit
Un plan ambitieux pour un acc猫s plus r茅pandu 脿 des connections Internet haut d茅bit en Afrique

Centre d鈥檃cc猫s Internet dans le bidonville de Mathare 脿 Nairobi.. Un Africain sur 10 脿 acc猫s 脿 acc猫s au haut d茅bit. Les Nations Unies estiment que le continent peut et doit mieux faire.

Photo: Alamy Images / dbimages

Pour les plus de 100 millions d鈥檌nternautes d鈥橝frique, les connexions sont en g茅n茅ral lentes et co没teuses. En moyenne, seul un utilisateur sur dix a acc猫s au haut d茅bit, plus rapide. Cette situation peut et doit changer, affirme la Commission du haut d茅bit au service du d茅veloppement num茅rique, qui entend promouvoir un meilleur acc猫s 脿 Internet 脿 travers le monde. R茅unis en octobre dernier, 脿 Gen猫ve (Suisse), les membres de cette commission de l鈥橭NU ont fix茅 des objectifs ambitieux. Dans les 48 pays les moins avanc茅s (dont 33 se trouvent en Afrique) le pourcentage d鈥檜tilisateurs du haut d茅bit devrait atteindre 15 % de la population d鈥檌ci 脿 2015. Pour les pays en d茅veloppement, l鈥檕bjectif vis茅 est de 50 %, et de 60 % pour les pays d茅velopp茅s.

Selon la commission, l鈥檜tilisation du haut d茅bit ouvre de nouveaux horizons aux jeunes, favorise l鈥櫭﹎ancipation des femmes et offre davantage de d茅bouch茅s 茅conomiques 脿 tous. Pour am茅liorer l鈥檃cc猫s au haut d茅bit, chaque pays devrait disposer de programmes nationaux et adopter une r茅glementation favorable 脿 son expansion, conseille la commission.

Bien qu鈥檌ls soient ambitieux, ces objectifs sont assez proches de certaines pr茅visions relatives 脿 la croissance de l鈥檃cc猫s 脿 Internet haut d茅bit en Afrique. Informa Telecoms & Media, une soci茅t茅 de conseil, estime qu鈥檈n 2015, le continent comptera 265 millions d鈥檃bonn茅s au haut d茅bit (soit plus de 20 % de la population), contre environ 12 millions actuellement.

En Afrique du Sud, l鈥檃ide au bout du fil

Siboniso Hlela vit dans le township de Siphumelele pr猫s de Howick, au KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Sa maison est situ茅e au bas d鈥檜ne pente, pr猫s d鈥檜n petit cours d鈥檈au. Parfois, lorsqu鈥檌l pleut notamment, le r茅seau d鈥櫭ゞouts d茅borde. Les eaux us茅es envahissent la r茅sidence de Siboniso. Fin 2010, la situation 茅tait si catastrophique que six mois durant, une mare d鈥檈au sale, due 脿 une panne du syst猫me d鈥櫭ゞout municipal, l鈥檃 emp锚ch茅 d鈥檕uvrir une des portes de son logement. Les mauvaises odeurs 茅taient telles que certains de ses amis ne voulaient plus rendre visite 脿 Siboniso.

Pendant de nombreux mois, Siboniso a essay茅 d鈥檕btenir l鈥檃ide des autorit茅s, sans succ猫s. Mais en utilisant les m茅dias sociaux et en 茅tablissant des contacts avec des organisations non gouvernementales (ONG) et des responsables des pouvoirs publics locaux, il a pu faire bouger les choses.

Siboniso avait entendu parler de la Duzi Umngeni Conservation Trust (DUCT), une ONG qui s鈥檕ccupe de la gestion des cours d鈥檈au en Afrique du Sud. Apr猫s avoir 茅t茅 de nouveau inond茅 par des eaux d鈥櫭ゞout, il a film茅 les d茅g芒ts avec son t茅l茅phone portable. Il a ensuite t茅l茅phon茅 脿 Liz Taylor, une b茅n茅vole de l鈥橭NG. Ils se sont fix茅 rendez-vous chez lui par SMS. Une fois sur place, Liz a elle aussi pris des photos, avec son t茅l茅phone portable. Les fichiers vid茅o 茅tant trop volumineux pour 锚tre transf茅r茅s par SMS, Siboniso a expliqu茅 脿 Liz comment les transf茅rer de portable 脿 portable via Bluetooth, une m茅thode de connexion sans fil de courte port茅e.

Le samedi 14 f茅vrier 2011, Siboniso a une nouvelle fois t茅l茅phon茅 脿 Liz. Les 茅gouts d茅bordaient de nouveau. Liz et une coll猫gue travaillant pour une autre ONG ont pris des photos de l鈥檌nondation. Mais c鈥櫭﹖ait la fin de semaine et les bureaux de la municipalit茅 茅taient ferm茅s. 脌 11 heures du matin le dimanche, Liz a donc transmis un courriel et des photos 脿 Sbu Khuzwayo, le responsable de district de la municipalit茅 d鈥橴Mgungundlovu, qui s鈥檈st empress茅 de r茅agir quelques minutes plus tard. Une 茅quipe d鈥檌ntervention s鈥檈st rendue sur les lieux le lundi et moins d鈥檜ne semaine plus tard, les canalisations municipales 茅taient r茅par茅es et le probl猫me r茅gl茅.

Cet article se base sur une 茅tude de cas de Liz Taylor, Jim Taylor et Londi Msomi.