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L’Afrique doit multiplier par six le taux de vaccination contre la COVID-19

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L’Afrique doit multiplier par six le taux de vaccination contre la COVID-19

La lenteur dans l’adoption des vaccins anti-COVID-19 en Afrique impose aux partenaires mondiaux et aux pays de redéfinir leurs programmes.
World Health Organization
Afrique Renouveau: 
3 Février 2022
Par: 
L’Afrique doit multiplier par six le taux de vaccination contre la COVID-19
OMS
Actuellement, six millions de personnes sont vaccinées en moyenne chaque semaine en Afrique.

Bien que l’approvisionnement en vaccins contre la COVID-19 ait considérablement augmenté en Afrique, le continent peine encore à étendre le déploiement de la vaccination, avec seulement 11Ìý% de la population entièrement vaccinée. Le taux de vaccination doit être multiplié par six pour que le continent atteigne l’objectif de 70Ìý% de couverture vaccinale fixé pour la fin du premier semestre de cette année. L’Organisation mondiale de la ³§²¹²Ô³Ùé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et leurs partenaires lancent une nouvelle initiative qui vise à éliminer les obstacles empêchant d'atteindre cet objectif.

Jusqu’à présent, l’Afrique a reçu plus de 587Ìýmillions de doses de vaccins contre la COVID-19, dont 58Ìý% via le mécanisme COVAX, 36Ìý% dans le cadre d’accords bilatéraux et 6Ìý% par l’intermédiaire du Fonds africain pour l’acquisition des vaccins (AVAT) créé par l’Union africaine. En janvierÌý2022, un total de 96Ìýmillions de doses de vaccins ont été expédiées vers l’Afrique, soit plus du double des doses de vaccins que ce continent a reçues il y a six mois. L’augmentation des livraisons a atténué les pénuries et a attiré l’attention sur la nécessité pour les pays d’accélérer le rythme du déploiement des vaccins.

«ÌýLe monde a enfin entendu nos appels. L’Afrique a désormais accès aux vaccins qu’elle réclamait depuis trop longtemps. C’est une signe d’espoirÌýpour cette annéeÌý», a déclaré la DreÌýMatshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «ÌýCependant, un réseau d’approvisionnement fiable doit aller de pair avec un financement opérationnel afin que les doses reçues quittent les dépôts où elles sont stockées pour être administrées aux populations. L’OMS et ses partenaires collaborent avec les pays pour régler de toute urgence les problèmes opérationnels qui se posent, notamment en aidant les travailleurs de la santé à accélérer la livraison des vaccins, à sauver des vies et à lutter contre cette pandémie.Ìý»

Actuellement, six millions de personnes sont vaccinées en moyenne chaque semaine en Afrique. Il faut passer à 36Ìýmillions de personnes vaccinées par semaine pour atteindre l’objectif de 70Ìý% de couverture vaccinale, tel que convenu au niveau mondial. S’il est vrai que Maurice et les Seychelles ont déjà atteint l’objectif de 70Ìý% et que sept pays africains ont réussi à vacciner 40Ìý% de leur population, les taux de vaccination restent faibles sur le continent. Vingt et un pays ont entièrement vacciné moins de 10Ìý% de leur population, alors que 16Ìýpays ont vacciné moins de 5Ìý% de leur population, et trois pays ont entièrement vacciné moins de 2Ìý% de leur population.

La lenteur dans l’adoption des vaccins anti-COVID-19 en Afrique impose aux partenaires mondiaux et aux pays de redéfinir leurs programmes. L’OMS, l’UNICEF, l’IFRC et d’autres partenaires intensifient les efforts pour surmonter les obstacles, améliorer la coordination et accélérer les opérations de vaccination. Ils ont sollicité un appui pour que les vaccins soient administrés le plus tôt possible à leur arrivée afin d’éviter qu’ils ne périment.

«ÌýL’UNICEF est à l’avant-garde de l’opération de terrain la plus importante et la plus complexe de l’histoire de la vaccination – et il faudra une réponse de la même ampleur pour que les doses reçues deviennent des doses administrées », a déclaré M.ÌýMohamed M.ÌýMalick Fall, Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe. «ÌýLes pays riches doivent non seulement veiller à donner des doses de vaccin dont la durée de conservation est suffisante, mais aussi contribuer au financement des coûts opérationnels dans les pays.Ìý»

Les données communiquées à l’OMS par 40Ìýpays révèlent un déficit de financement de 1,29Ìýmilliard de dollarsÌýÉ.-U. pour les coûts opérationnels.

À la fin de l’année dernière, l’OMS, en collaboration avec l’UNICEF et les partenaires internationaux et nationaux, parmi lesquels les ministères de la santé, a mené des missions de renfort dans les pays africains afin de comprendre les problèmes et d’éliminer les obstacles. Sur la base des résultats de la mission, les partenaires ont lancé une initiative visant à aider les pays à atteindre l’objectif mondial de couverture vaccinale fixé à 70Ìý%.

L’OMS et ses partenaires envoient des experts techniques dans 20Ìýpays en proie à des difficultés importantes avec le déploiement des vaccins, afin de former des équipes d’appui spéciales pendant trois à six mois et, dans certains cas, sur une période pouvant atteindre un an. Cinquante experts ont déjà été déployés. Ils travaillent sous la direction des ministères de la santé pour renforcer la coordination entre les partenaires, la planification logistique et financière, y compris la micro-planification, la surveillance des manifestations post-vaccinales indésirables, ainsi que la gestion des données sur l’adoption de la vaccination et les stocks de vaccins. Il est important d’impliquer et d’autonomiser les communautés pour qu’elles appliquent les principales mesures de santé publique et soutiennent la vaccination.ÌýSous l’impulsion des gouvernements, les partenaires Å“uvrent avec les communautés pour renforcer la confiance dans la vaccination.

«ÌýIl reste encore beaucoup à faire cette année pour gagner la confiance des communautés. Lorsque les communautés sont aux commandes, elles apportent une contribution essentielle et permettent de trouver des solutions aux flambées de maladies. Au Soudan du Sud, les volontaires communautaires de la Croix-Rouge se sont attaqués au problème de la lenteur dans l’utilisation des vaccins, grâce à la confiance accrue de la communauté, et leur apport s’est avéré utile pour prévenir le gaspillage des vaccinsÌý», a déclaré M.ÌýMohammed Omer Mukhier, Directeur régional de l’IFRC pour l’Afrique.

Le continent émerge désormais de sa quatrième vague de la pandémie, alimentée par le variant Omicron. Le nombre de cas a diminué pour la troisième semaine consécutive. Au cours de la semaine dernière, le nombre de cas a chuté de 15 %, par rapport à la semaine précédente, et le nombre de décès a légèrement baissé de 5 %. Malgré la diminution générale du nombre de décès sur le continent, l’Afrique du Nord a signalé une hausse de 15 % du nombre de décès hebdomadaires. Jusqu’à présent, l’Afrique a enregistré 10,8 millions de cas de COVID-19 et plus de 239 000 décès cumulés.

Le variant Omicron et ses trois sous-lignées ont été signalés dans 37 pays d’Afrique – dont le nombre le plus élevé est celui de la sous-lignées d’origine BA.1, avec plus de 5300 cas dans 20 pays. De plus, plus de 200 cas de BA.1, la sous-lignée dite «ÌýfurtiveÌý» d’Omicron ont été enregistrés dans cinq pays, ainsi que 43 cas de BA.3 dans trois pays.


La Dre Moeti, M. Fall et M. Mukhier se sont exprimés aujourd’hui lors d’une conférence de presse en ligne.

Étaient également présents pour répondre aux questions les experts du Bureau régional de l’OMS pour l’AfriqueÌý: le Dr Benido Impouma, Directeur du Groupe de travail sur les maladies transmissibles et non transmissiblesÌý; la Dre Nicksy Gumede-Moeletsi, virologueÌý; le Dr Richard Mihigo, Coordonnateur du Programme de vaccination et de mise au point des vaccinsÌý; et le Dr Thierno Baldé, Responsable des opérations de riposte à la COVID-19.

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