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Africa Renewal
Afrique Renouveau: 

URBANISATION
La lutte dans les bidonvilles africains

Le nombre de personnes vivant dans des bidonvilles augmente plus rapidement en Afrique subsaharienne que partout ailleurs. Selon le Rapport sur l’état des villes dans le monde 2006/7 publié en juin par le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), le nombre de bidonvilles en Afrique augmente de 4,5% par an, soit environ deux fois plus qu’en Asie du Sud et de l’Est et près de quatre fois plus qu’en Amérique latine. La population des bidonvilles d’Afrique subsaharienne a doublé depuis 1990 passant de 101 millions à 199 millions en 2005.

Selon ONU-Habitat, les bidonvilles en Afrique subsaharienne sont les plus démunis du monde, en ce qui concerne notamment les conditions de logement et l’assainissement et l’eau salubre.

Pour inverser cette tendance, il faudra, selon le rapport, réaliser des investissements beaucoup plus importants et permettre aux citadins d’améliorer leurs conditions de vie. La population urbaine augmentant sans cesse en Afrique et dans le reste du monde, l’amélioration des bidonvilles facilitera la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), fait observer Mme Anna Kajumulo Tibaijuka, Secrétaire générale adjointe de l’ONU et Directrice exécutive d’ONU-Habitat. “C’est dans les bidonvilles que se gagnera ou se perdra la bataille pour les OMD”, soutient-elle.


PPTE
Allègement de la dette insuffisant

Selon un audit interne de la Banque mondiale, de nombreux pays ayant bénéficié de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) ont vu leur dette remonter au niveau où elle se situait auparavant. Il ressort de ce rapport, établi par le Groupe indépendant d’évaluation (GIE) de la Banque, que l’Initiative PPTE a réduit de moitié les ratios service de la dette/recettes d’exportation dans 18 pays. Mais dans huit pays, tous africains, ces ratios ont de nouveau dépassé les seuils “viables”. Les créanciers ont affecté environ 50 milliards de dollars à une trentaine de pays depuis que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont lancé l’Initiative en 1996 afin de faire face à la crise de l’endettement des pays les plus pauvres.

“La réduction de la dette ne peut suffire à assurer la viabilité de la dette, laquelle exige aussi une amélioration de la capacité de remboursement”, indique le rapport. La dégradation de la situation, d’après le rapport, s’explique entre autres par la non-diversification des exportations, qui aurait permis d’augmenter les recettes.

Pour obtenir des résultats durables, la communauté internationale devra affecter davantage de ressources à des programmes ciblés de réduction de la pauvreté, déclare le GIE. Pour leur part, les gouvernements des pays bénéficiaires devraient adopter des politiques “adéquates”. “L’allègement de la dette ne peut garantir à lui seul qu’un pays reviendra à un niveau d’endettement viable”, dit Mme Victoria Elliott, administratrice du GIE.


ENVIRONNEMENT
Recul des forêts africaines

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Afrique perd ses forêts à un rythme plus rapide que toute autre région, à l’exception de l’Amérique du Sud. Lors d’une récente réunion de la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l’Afrique tenue à Maputo (Mozambique), la FAO a indiqué que le couvert forestier du continent est passé de 655,6 à 635,4 millions d’hectares entre 2000 et 2005.

“Le continent compte le plus grand nombre d’incendies de forêt dans le monde, du fait essentiellement de la pratique traditionnelle de la culture sur brûlis”, indique la FAO. Ces 15 dernières années, plus de la moitié des pays africains ont adopté des lois sur la gestion des forêts et deux tiers disposent maintenant de programmes nationaux concrets de gestion des forêts. Toutefois, faute de ressources financières suffisantes, la mise en œuvre laisse toujours à désirer dans de nombreux pays.

Nominations

Mr Legwaila Joseph LegwailaPhoto: 山Photo / Evan Schneider

Le Secrétaire général a nommé M. Legwaila Joseph Legwaila (Botswana) Secrétaire général adjoint et Conseiller spécial pour l’Afrique, en remplacement de M. Ibrahim Gambari. Avant d’occuper son nouveau poste en mai, M. Legwaila était le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Mission des Nations Unies en Ethiopie et en Erythrée. Ancien Ambassadeur du Botswana auprès de l’ONU et d’autres pays, il a également été représentant spécial du Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et envoyé spécial du Président des Etats de première ligne. Pendant la transition vers l’indépendance en Namibie en 1989-1990, il a été Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU dans ce pays.

Ms. Haya Rashed Al KhalifaPhoto: 山Photo / Eskinder Debebe

L’Assemblée générale a élu Mme Haya Rashed Al Khalifa (Bahreïn) à la présidence de sa soixante et unième session qui doit commencer le 12 septembre. Elle sera la troisième femme à présider l’Assemblée. Mme Khalifa, qui a eu une longue et remarquable carrière, a été l’une des deux premières femmes juristes à exercer la profession d’avocat au Bahreïn. Elle a également occupé les fonctions d’ambassadeur du Bahreïn en France et de représentante permanente auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation et la culture (UNESCO) de 2000 à 2004. Elle est présentement conseillère juridique auprès de la Cour royale du Royaume de Bahreïn.

Ms. Radhika CoomaraswamyPhoto: 山Photo / Mark Garten

Ancienne présidente de la Commission des droits de l’homme du Sri Lanka, Mme Radhika Coomaraswamy a été nommée Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les enfants et les conflits armés. Défenseur des droits de l’homme de renommée internationale, Mme Coomaraswamy a été rapporteuse spéciale de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies chargée de la violence contre les femmes (1994-2003) et directrice du Centre international d’études ethniques de Colombo (Sri Lanka).

Ms. Carolyn McAskiePhoto: 山Photo / Eskinder Debebe

Le Secrétaire général de l’ONU a nommé Mme Carolyn McAskie (Canada) Sous-Secrétaire générale chargée de l’appui à la consolidation de la paix. Elle a précédemment occupé les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général et chef de l’Opération des Nations Unies au Burundi, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Secrétariat de l’ONU à New York.