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ENVIRONNEMENT
Une initiative pour sauver les forêts du Congo
De grands bailleurs de fonds se sont engagés à verser des contributions initiales d’un montant de 216 millions de dollars, lors du lancement à la mi-juin du Fonds pour la protection des forêts du bassin du Congo, afin d’aider à la préservation des vastes zones forestières de cette région d’Afrique centrale. L’Afrique a de nombreuses priorités de développement, a fait remarquer la co-présidente du Fonds, Wangari Maathai, la lauréate du Prix Nobel kenyane, au cours de cet événement organisé à Londres. “L’Afrique a des choix très difficiles à faire, et elle doit se nourrir."
Plus de 50 millions de personnes vivent dans les régions forestières du bassin du Congo, qui couvrent environ 2 millions de kilomètres carrés répartis entre 10 pays, dont la République démocratique du Congo. La région abrite 10 000 espèces de plantes, 1000 espèces d’oiseaux et 400 espèces de mammifères. Mais ces forêts sont menacées par les activités humaines comme l’agriculture et la construction de routes, ainsi que par les changements climatiques. L’ONU estime que si la déforestation se poursuit à son rythme actuel, deux tiers de ces forêts auront disparu d’ici 2040.
Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement, qui accueille le Fonds, note que les pays africains ont besoin de plus de moyens pour gérer leurs forêts.
DECHETS TOXIQUES
Sénégal : déchets toxiques mortels
Les responsables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont demandé une aide internationale d’urgence pour éliminer le plomb présent en quantité toxique dans le quartier NGagne Diaw de Dakar, qui a provoqué la mort de 18 enfants. Les enquêteurs de l’OMS, appelés par le Gouvernement du Sénégal, ont découvert dans ce quartier, dont les habitants récupèrent le plomb des batteries automobiles usagées pour le revendre, des concentrations de plomb plusieurs fois supérieures aux limites acceptables. Un millier de personnes ont été intoxiquées. L’organisme des Nations Unies a lancé un appel urgent à l’aide internationale pour aider les autorités locales à décontaminer le site et à traiter les victimes, dont un grand nombre ont subi des lésions cérébrales.
À la suite de cet incident, de nouveaux appels ont été lancés pour que l’on procède à un contrôle plus strict du recyclage et de l’élimination des déchets toxiques en Afrique et dans les autres pays en développement, où leur surveillance est généralement faible et où peu d’entreprises ont l’expertise nécessaire pour traiter des matières dangereuses. Au moins 15 personnes sont décédées et des milliers d’autres sont tombées malades en 2007 à Abidjan (Côte-d’Ivoire), quand une entreprise pétrolière étrangère a déversé des résidus contaminés dans des fosses à ciel ouvert.
Fin juin, au cours d’une réunion à Bali des signataires de la Convention de Bâle, qui régit les mouvements internationaux de déchets toxiques, les efforts des pays africains visant à interdire les exportations de ces déchets ont échoué face à l’opposition des Etats-Unis, du Japon et d’autres pays industrialisés.
Nominations
M. Alain Le Roy (France) a été nommé Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, succédant à un autre ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ, M. Jean-Marie Guéhenno. M. Le Roy était récemment encore Conseiller à la Cour des comptes, l’organisme de contrôle financier du Gouvernement français. Il a acquis une longue expérience de l’administration publique, de la gestion et des affaires internationales en occupant les postes d’adjoint du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour Sarajevo, d’Administrateur régional de l’ONU au Kosovo et d’Ambassadeur de France à Madagascar.
M. Miguel d’Escoto Brockman (Nicaragua) a été élu Président de l’Assemblée générale des Nations Unies pour la 63e session qui s’ouvre en septembre. Il a été Ministre des affaires étrangères de son pays de 1979 à 1990, et en février 2007 a été nommé conseiller spécial principal avec rang de ministre, pour la politique étrangère et les questions de frontière auprès de l’actuel Président du Nicaragua, Daniel Ortega Saavedra.
Le Secrétaire général de l’ONU a nommé Mme Inés Alberdi (Espagne) au poste de Directrice générale du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM). Mme Alberdi possède plus de 25 ans d’expérience des questions de parité, notamment en tant que conseillère principale pour le développement et les femmes à la Banque interaméricaine de développement. Elle remplace Noeleen Heyzer qui a été nommée l’an dernier Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique.
M. Said Djinnit (Algérie) a été nommé par le Secrétaire général de l’ONU Représentant spécial et directeur du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWA). M. Djinnit avait auparavant occupé, entre autres fonctions à l’Union africaine, le poste de Commissaire pour la paix et la sécurité; il avait également présidé une des commissions spéciales qui ont préparé la transformation de l’ancienne Organisation de l’unité africaine en Union africaine. Il a aussi servi dans différentes missions diplomatiques de son pays. Il remplace à l’UNOWA le général Lamine Cissé, qui dirigeait ce bureau depuis septembre 2007.
M. Tayé-Brook Zerihoun (Ethiopie) a été nommé par le Secrétaire général de l’ONU Représentant spécial et Chef de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre. Il était depuis août 2004 Représentant spécial adjoint principal au sein de la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS); en octobre 2007 il a été nommé médiateur principal des Nations Unies aux pourparlers de paix du Darfour. Il avait auparavant été directeur pour l’Afrique du Département des affaires politiques de l’ONU.