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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Nouveau financement pour les universités africaines
Dans le cadre d’une alliance avec des universités de sept pays africains, six des plus riches fondations américaines ont annoncé en septembre qu’elles consacreront, au cours des cinq prochaines années, plus de 200 millions de dollars au renforcement de l’enseignement supérieur en Afrique. Les fonds serviront à accroître davantage l’accès à Internet dans les universités, à fournir des bourses à des centaines de jeunes femmes et à former des agronomes et des cadres sanitaires.
“L’enseignement, en particulier l’enseignement supérieur, permettra à l’Afrique d’entrer de plain-pied dans la mondialisation,” a déclaré le Président ghanéen, John Kufuor, après l’annonce faite à New York. Les pays participant au programme sont l’Afrique du Sud, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, l’Ouganda et la Tanzanie. Pour les membres du groupe, dénommé Partnership for Higher Education in Africa, cet engagement atteste la reconnaissance d’une “révolution douce” en Afrique, dans laquelle les universités joueront un rôle croissant en matière d’innovation et de formation.
“Nous devons former des enseignants et mettre en place des capacités de recherche,” a dit le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. “Nous devons renforcer les universités ouvertes à tous et les programmes d’enseignement à distance et nous devons faire en sorte que les établissements africains aient accès aux dernières technologies.” Beaucoup trop d’obstacles empêchent toujours les femmes et les pauvres d’avoir accès à l’enseignement supérieur, a-t-il indiqué.
Ce nouveau financement vient s’ajouter à un programme d’une valeur de 150 millions de dollars qui a été lancé pour la première fois en 2000 par les fondations Carnegie, Ford, MacArthur et Rockefeller dans les sept pays. Cette fois-ci, la William and Flora Hewlett Foundation et la Andrew W. Mellon Foundation se sont jointes au partenariat.
Lancement d’un réseau sur le sida et l’agriculture
Un réseau visant à réduire les effets du sida sur les communautés agricoles a été mis sur pied par l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique (ADRAO), association intergouvernementale autonome de recherche regroupant les Etats africains. Appuyée par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), l’initiative s’attachera à rechercher les moyens d’améliorer la qualité de vie dans les régions agricoles touchées par l’épidémie, à améliorer la situation en matière de nutrition et à mener des campagnes de plaidoyer et de sensibilisation.
Le Réseau africain sur le sida et l’agriculture “servira d’interface entre le sida et l’agriculture mais comportera aussi des aspects intimement liés aux politiques en matière de sécurité alimentaire, de nutrition et de santé,” dit le Directeur général de l’ADRAO, Kanayo Nwanze.
Selon les chercheurs, le VIH/sida a tellement ravagé les communautés agricoles que la surface cultivée dans certains pays a baissé de près de 70 %. Bien que 75 % des Africains travaillent principalement dans l’agriculture, le fait que plus de 25 millions de personnes soient infectées laissent de moins en moins de bras pour cultiver la terre. Conséquence : moins de terres sont cultivées, de nombreux agriculteurs s’orientent vers les cultures qui demandent moins de main-d’œuvre, les connaissances et les compétences culturales traditionnelles se perdent, les délais de production des cultures saisonnières ne sont pas tenus, la production générale est réduite et les revenus des paysans baissent.
NOMINATIONS
Mr. Abdoulie Janneh (Gambie) a été nommé Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) par le Secrétaire général de l’ONU, en remplacement de M. K.Y. Amoako. Au moment de sa nomination, M. Janneh était Directeur régional pour l’Afrique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Auparavant, il a occupé divers postes de haut rang au PNUD et dans les fonds apparentés, notamment en qualité de Secrétaire exécutif adjoint du Fonds d’équipement des Nations Unies.
Mr. Firmino G. Mucavele (Mozambique) (à droite) a été nommé chef du secrétariat du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le plan de développement de l’Union africaine, à compter d’août 2005. Il remplace M. Wiseman Nkuhlu, qui demeure membre du Comité directeur du NEPAD. M. Mucavele a été précédemment conseiller spécial du Président mozambicain et doyen à l’Université Eduardo Mondlane et il a contribué à l’élaboration du Programme de redressement de l’Afrique pour le Millénaire, l’un des précurseurs du NEPAD. Il a également été consultant pour les questions de sécurité alimentaire, de libéralisation des marchés agricoles et de développement rural.
Mr. Alan Doss (Royaume-Uni) a été nommé par le Secrétaire général représentant spécial pour le Libéria. Au cours de sa longue carrière à l’ONU, il a notamment été représentant spécial adjoint en Côte d’Ivoire et en Sierra Leone, représentant résident du PNUD et directeur du Groupe des Nations Unies pour le développement.
L’Assemblée générale des Nations Unies a élu Mr. Jan Eliasson of Sweden (Suède) Président de la soixantième session, qui s’est ouverte en septembre. M. Eliasson a occupé divers postes de haut rang dans le service diplomatique de son pays (en qualité d’ambassadeur aux Etats-Unis et auprès de l’ONU à différentes périodes), ainsi qu’à l’ONU. Il a été représentant personnel du Secrétaire général pour l’Iran et l’Iraq de 1988 à 1992 et est devenu, la dernière année, le premier Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU.
Mr. Donald Kaberuka, Ministre des finances et de la planification économique du Rwanda (à droite), a prêté serment le 1er septembre 2005 en qualité de Président de la Banque africaine de développement (BAD), pour un mandat de cinq ans. Il succède à M. Omar Kabbaj. M. Kaberuka a été choisi par le Conseil des gouverneurs des 77 pays membres du Groupe de la Banque, dont le siège est en Tunisie. Economiste de formation, il a été le principal architecte du programme de reconstruction de son pays après la guerre et a été son gouverneur auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
L’Assemblée générale a confirmé la nomination de Mr. Supachai Panitchpakdi (Thaïlande) comme Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), pour un mandat de quatre ans prenant effet le 1er septembre 2005. Après une longue carrière au cours de laquelle il a occupé divers postes dans les domaines universitaire, économique et politique en Thaïlande, il est devenu Directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2002.