Le 28 septembre de chaque année, nous célébrons la Journée internationale de l’accès universel à l’information. Alors que nous essayons tous de trouver des solutions efficaces pour nous relever de la pandémie de COVID-19, il est plus que jamais essentiel de mettre en avant l’accès universel à l’information comme un pilier essentiel pour reconstruire en mieux, avec des sociétés du savoir résilientes et inclusives, capables de réaliser un développement durable.
C’est pourquoi, cette année, la célébration est centrée sur le thème ??Le droit de savoir?: Construire en mieux avec le droit d’accès à l’information??. La Journée internationale de l’accès universel à l’information est une occasion de souligner l’importance d’accro?tre l’accès aux lois sur l’information et de les mettre en application dans le monde entier afin de promouvoir la vision de l’information comme un bien public universel.
Selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), en ao?t 2021, 132 ?tats Membres des Nations Unies, soit près de 70?%, avaient adopté des garanties constitutionnelles ou promulgué des lois sur l’accès à l’information. Mais les mêmes chiffres montrent aussi qu’il reste encore du travail à faire pour que ce droit fondamental soit respecté dans le monde entier.?
Lorsqu’elle est adoptée et appliquée efficacement, la législation sur l’accès à l’information joue un r?le significatif dans la protection des droits du public, en particulier en période de crise ou dans des situations d’urgence. La diffusion proactive d’informations précises et vérifiées est essentielle pour encourager des comportements sains, gérer des réponses efficaces et, en fin de compte, sauver des vies. On peut citer, par exemple, la diffusion?des connaissances scientifiques; la disponibilité des données sur les questions de santé, les vaccins et la vaccination; ainsi que la comptabilisation des dépenses liées à la pandémie et des fonds pour le relèvement. Ces informations contribuent à instaurer la confiance du public dans les politiques fondées sur des données probantes, notamment celles élaborées en réponse à la pandémie.
Il en va de même pour le changement climatique ainsi que pour les réponses à cette urgence mondiale qui continuera de menacer les générations actuelles et futures.
Il faut que le public soit bien informé et responsabilisé si nous voulons relever efficacement ce défi urgent.
Une plus grande ouverture profite non seulement aux citoyens, mais aussi aux gouvernements. Par exemple, l’accès libre à l’information peut favoriser une meilleure gestion des dossiers, ce qui permet aux gouvernements de prendre des décisions éclairées et de fournir des services plus efficaces. Elle représente également une mesure de protection contre la mauvaise gouvernance et la corruption. Des mesures spécifiques, telles que celles favorisant la transparence dans la gestion des finances publiques ou la création de registres publics des groupes de pression et des groupes d’intérêt, sont des outils utiles pour lutter contre la corruption.
Les 193 ?tats Membres qui ont adopté le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ont reconnu le droit à l’information comme une condition préalable et un moteur indispensable pour parvenir au développement durable.
Des progrès ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire pour s’assurer que les femmes et les filles, ainsi que les groupes ou les personnes marginalisées, notamment les personnes handicapées et les populations autochtones, aient accès à l’information. Des efforts supplémentaires sont également nécessaires pour lutter contre les inégalités socioéconomiques et celles fondées sur le sexe ainsi que pour réduire le fossé en matière d’accès, de compétences et d’alphabétisation numériques. ?
Dans ce contexte, l’UNESCO est l’institution dépositaire de l’indicateur 16.10.2 des objectifs de développement durable (ODD) concernant le nombre de pays qui adoptent et mettent en ?uvre des garanties constitutionnelles, statuaires et/ou réglementaires pour permettre au public d’accéder?à l’information. L’Organisation contribue à cette cible afin d’assurer l’accès du public à l’information et de protéger les libertés fondamentales, conformément à la législation nationale et aux accords internationaux.
En début d’année, l’UNESCO a réalisé une sur l’accès du public à l’information et l’indicateur 16.10.2 des ODD. Au total, 102 pays ont participé à la recherche contre seulement 69 en 2020. Cela montre des progrès encourageants et l’UNESCO continuera de suivre cet aspect de la performance des ODD. Elle facilite aussi les initiatives de renforcement des capacités et les efforts de sensibilisation sur l’importance de l’accès à l’information.
Les résultats de l’别苍辩耻ê迟别 réalisée cette année ont montré les points suivants?:
- Le fait de disposer d’une capacité dédiée au sein des organismes publics améliore l’accès à l’information.
- Les pays dotés d’une institution de contr?le spécialisée obtiennent de meilleurs résultats que ceux qui n’en sont pas dotés.
- La tenue des dossiers reste l’un des principaux domaines d’amélioration pour ces institutions de contr?le.?
- Les réseaux des institutions de contr?le jouent un r?le essentiel pour promouvoir l’accès à l’information dans le cadre des ODD. ?
En adoptant une approche multidisciplinaire et inclusive, l’UNESCO travaille avec les porteurs de devoirs?et les détenteurs de droits?dans le monde entier afin de développer et de mettre en ?uvre des actions ciblées qui répondent aux besoins locaux, ce qui garantit une approche fondée sur les résultats pour un changement durable. En outre, l’Organisation collabore également avec les parties prenantes pour finaliser la mise à jour des , qui ont été formulés pour inciter à l’action.
??l’avenir, l’UNESCO continuera de promouvoir le multilinguisme et la diversité linguistique comme un pilier essentiel de l’accès universel à l’information. En tant qu’organisme chef de file des Nations Unies pour l’organisation de la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032), travaillant avec le Département des affaires économiques et sociales, nous continuerons de mobiliser les parties prenantes autour de l’importance de la préservation de ces langues en vue de construire des sociétés du savoir véritablement inclusives.
Aujourd’hui, nous appelons tous les ?tats Membres ainsi que tous les partenaires à se joindre à nous et à soutenir notre action pour faire en sorte que l’information puisse être promue en tant que bien public et pierre angulaire de sociétés saines et démocratiques, afin que nous puissions tous prendre des décisions éclairées aujourd’hui et demain.
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La?Chronique de l’ONU?ne constitue pas un document officiel. Elle a le privilège d’accueillir des hauts fonctionnaires des Nations Unies ainsi que des contributeurs distingués ne faisant pas partie du système des Nations Unies dont les points de vue ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Organisation. De même, les frontières et les noms indiqués ainsi que les désignations employées sur les cartes ou dans les articles n’impliquent pas nécessairement la reconnaissance ni l’acceptation officielle de l’Organisation des Nations Unies.?