20 décembre 2022

Situé à la Grenade, pays insulaire de la mer des Cara?bes, le , établissement de premier cycle universitaire membre de l'UNAI, compte parmi les partenaires principaux de la mise en ?uvre du , estimé à 14?millions de dollars. Financée par le gouvernement grenadien, la Banque de développement des Cara?bes et le , institution spécialisée des Nations Unies, cette initiative aide ses bénéficiaires à renforcer leurs moyens de subsistance.

Elle a vu le jour en avril 2018, bien avant le début de la pandémie de COVID-19, et devrait se poursuivre jusqu'en 2024 en tant que projet stratégique. Ce programme axé sur la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité au sein de 4?500?ménages ruraux aura pour effet d’accro?tre les moyens de subsistance et la résilience de ses bénéficiaires. Sont visées les personnes qui ne sont pas sur le marché du travail, ainsi que les petits exploitants agricoles à temps plein ou partiel, vulnérables à la variabilité et aux changements climatiques.

Comme l’indique son énoncé de mission, le TAMCC ??s'engage à offrir des possibilités de formation de qualité et accessibles dans un souci d’aider les individus à atteindre leurs objectifs personnels et professionnels, mais aussi de répondre aux besoins changeants des populations à l’échelle nationale, régionale et mondiale.??? Son engagement dans ce programme en particulier co?ncide donc parfaitement avec cette ambition de même qu’avec les grands principes fondamentaux de la responsabilité sociale et intellectuelle des universités.

Pour être admissibles, les bénéficiaires du programme SAEP doivent remplir des critères très précis. Il faut notamment appartenir à une famille monoparentale composée de plus de trois personnes, comptant soit un ou plusieurs adultes sans emploi, soit un ou plusieurs adultes n’ayant pas suivi d’études secondaires ou tertiaires. La contribution du TAMCC au projet porte tout particulièrement sur le volet développement des entreprises, par le biais d’initiatives s’adressant aux jeunes pour accompagner les entreprises déjà établies ou en cours de démarrage dans les zones rurales.

Le Collège permet aux jeunes d'acquérir des compétences personnelles essentielles, de suivre une formation professionnelle et d’obtenir les certifications nécessaires. Ce renforcement de compétences devrait leur garantir des perspectives d'emploi à long terme dans des secteurs d’activité marchands en vue d'accro?tre leurs chances d’être embauchés et de toucher un salaire tout en leur permettant de ne plus vivre dans la précarité. Selon le TAMCC, au moins 120?jeunes des régions rurales (40?% d'hommes et 60?% de femmes) devraient obtenir une qualification ainsi qu’une aide à l’insertion professionnelle. ? ce jour, 38?étudiants ont décroché leur dipl?me.

Ce programme unique en son genre leur a permis de se former aux métiers de l'installation de panneaux photovolta?ques, du développement web et de la transformation agroalimentaire. Quatre-vingt-dix-sept bénéficiaires sont en train de suivre une formation professionnelle gr?ce à laquelle ils peuvent acquérir des compétences dans les domaines de la pose de carrelage de mur et de sol, de l'agriculture générale et de la plomberie spécialisée dans les solutions d’irrigation, ou encore le drainage agricole. Les étudiants re?oivent également une formation en tuyauterie et en plomberie résidentielle. Ils multiplient ainsi leurs chances de trouver un emploi rémunéré ou de se lancer dans la gestion d’entreprise.?

Dans un souci d’aller au-devant des jeunes en milieu rural, trois campus différents proposent ce programme, ce qui permet d’en accro?tre la portée. Lorsqu’on l’interroge à propos des effets de la pandémie sur le projet, la doyenne du TAMCC, Lorin Alexander-Peters, explique que les étudiants ??obtiennent les résultats escomptés et cela malgré les nombreux défis rencontrés depuis la pandémie de COVID-19??. ??Pour mettre en ?uvre le programme, toutes les personnes impliquées ont d? faire des sacrifices??, ajoute-t-elle.

Elle estime néanmoins que ??gr?ce au concours et aux efforts de nos intervenants et apprentis dévoués, nous sommes en mesure de répondre aux besoins de nos bénéficiaires en les amenant là où ils veulent aller??. Au sujet des efforts que fournit le TAMCC pour continuer à nouer des partenariats avec la communauté au sens large, Ayanna Williams, chargée de coordonner la mobilisation des ressources, explique que ce genre de projet ??favorise le lien intrinsèque entre une jeunesse rurale compétente et un établissement de premier cycle universitaire attentif aux besoins de l'industrie??.

??La démarche co-créative associée au bon déroulement du projet peut stimuler la croissance économique gr?ce à la formation et au déploiement d’une main-d'?uvre qualifiée et donc aider le pays à se développer tout en appuyant les objectifs de développement durable??, estime Ayanna Williams. Cette initiative illustre la fa?on dont les établissements d'enseignement supérieur peuvent donner une impulsion au , et plus précisément à l'Objectif?8 : Travail décent et croissance économique, tout particulièrement à l’heure où la planète entière est touchée par la crise.

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