On peut dire que la passion humaine est la source de la vie et du progr¨¨s. Mais, lorsqu'elle pervertit la raison, produit des comportements comp¨¦titifs et agressifs malsains ou donne lieu ¨¤ la cupidit¨¦, elle est source de souffrances, de conflits, de cruaut¨¦s, de douleur et de destruction que les ¨ºtres humains s'infligent les uns aux autres. En fait, l'aspect cr¨¦atif et l'aspect destructeur de la passion font partie int¨¦grante de la nature humaine, mais en tant qu'¨¦ducatrice je me demande de plus en plus comment les diff¨¦rencier. Comment pouvons-nous apprendre ou r¨¦apprendre ¨¤ surmonter les peurs de la diff¨¦rence et du changement qui sont profond¨¦ment ancr¨¦es en nous ? Comment d¨¦velopper les centres de l'empathie, de la compr¨¦hension de l'autre et de la communication bienveillante qui ont ¨¦t¨¦ r¨¦cemment localis¨¦s dans le cerveau1 - le si¨¨ge des intelligences ¨¦motionnelles et sociales2 qui concilient de mani¨¨re tr¨¨s efficace les diff¨¦rences et les diff¨¦rentes cultures - en apprenant les uns des autres afin de Int¨¦grer la passion dans d¨¦terminer les meilleurs moyens d'assurer la viabilit¨¦ de la plan¨¨te ? Nous pourrions ainsi cr¨¦er le type d'¨¦ducation dans le domaine du d¨¦veloppement durable qui renforcerait notre volont¨¦ de nous prot¨¦ger ainsi que notre plan¨¨te afin de sauver l'humanit¨¦ enti¨¨re.
Il est int¨¦ressant de noter que la r¨¦ponse ¨¤ ces questions complexes existent d¨¦j¨¤ chez l'enfant et semble exister de mani¨¨re inn¨¦e dans la structure du cerveau humain. Nous commen?ons ¨¤ mieux comprendre le d¨¦veloppement du cerveau humain et comment l'enfant assimile et apprend. Les neurosciences indiquent le besoin de d¨¦velopper une nouvelle forme d'¨¦ducation qui associe les valeurs ¨¦motionnelles profondes aux faits rationnels/cognitifs et empiriques. Il est de plus en plus essentiel pour la survie de l'humanit¨¦ et de la plan¨¨te de comprendre comment se d¨¦veloppe l'intelligence ¨¦motionnelle qui se construit3 pour passer outre la partie du cerveau humain moins ¨¦volu¨¦e, primitive, qui est fond¨¦e sur la peur et sur la survie. Nous devons encourager une ¨¦ducation qui int¨¨gre le cerveau rationnel et les valeurs universelles du coeur humain qui sont les mieux comprises par ces centres du cerveau ¨¦motionnel.
La compr¨¦hension de ce processus constitue l'essence m¨ºme de la mani¨¨re dont l'animal humain a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ et s'est d¨¦velopp¨¦ en animal social d¨¦pendant des autres ¨¤ la fois pour vivre et prosp¨¦rer. Malgr¨¦ sa supr¨¦matie, l'¨ºtre humain est, paradoxalement, ¨¤ la naissance l'animal le plus impuissant dans le monde. D¨¦pourvus d'instinct et incapables de nous prendre en charge, nous d¨¦pendons en grande partie de ceux qui nous entourent pour survivre. Toutefois, ce qui nous manque en termes d'ind¨¦pendance et de prouesses animales, nous le compensons par autre chose de beaucoup plus incroyable - un cerveau con?u pour apprendre et donc cr¨¦er, qui joue un r?le primordial dans la motivation de nous connecter ¨¤ ceux dont nous d¨¦pendons pour notre propre survie, que ce soient nos parents, les a¨ªn¨¦s de la tribu, les enseignants, des mentors et d'autres protecteurs.
Cela s'est fait apparemment par le d¨¦veloppement des connexions neurales qui ont renforc¨¦ les liens de survie aux autres ¨ºtres humains, encourageant donc la reproduction et la long¨¦vit¨¦. Au fil des mill¨¦naires, l'esp¨¨ce humaine s'est d¨¦velopp¨¦e sur la plan¨¨te et les ¨ºtres humains ont commenc¨¦ ¨¤ interagir par des moyens qui ont exacerb¨¦ la concurrence autour des ressources et souvent engendr¨¦ des in¨¦galit¨¦s, des conflits et des actes cruels pour r¨¦pondre ¨¤ leurs besoins. Tr¨¨s souvent, les ressources ont ¨¦t¨¦ accapar¨¦es, amass¨¦es et concentr¨¦es par quelques privil¨¦gi¨¦s au d¨¦triment du plus grand nombre qui ont d¨¦velopp¨¦ des philosophies de la diff¨¦rence et de la sup¨¦riorit¨¦ pour justifier cette injustice humaine4.
En fait, le probl¨¨me ne r¨¦sidait pas dans les diff¨¦rences entre les groupes. Il r¨¦sidait dans la peur exag¨¦r¨¦e de la diff¨¦rence en g¨¦n¨¦ral. Dans ce pass¨¦ humain lointain, lorsque les hommes ¨¦taient beaucoup moins nombreux ¨¤ parcourir la plan¨¨te et que les rencontres ¨¦taient moins fr¨¦quentes, chacun connaissait et comprenait sa tribu, ce qui lui donnait un v¨¦ritable sentiment de s¨¦curit¨¦ sociale. Une tribu diff¨¦rente, dont on connaissait peu de choses, repr¨¦sentait une menace potentielle. Des milliers d'ann¨¦es plus tard, apr¨¨s avoir cr¨¦¨¦, propag¨¦ et d¨¦velopp¨¦ des technologies et des sciences innovantes pour maintenir la s¨¦curit¨¦ de la tribu, le monde a chang¨¦. Aujourd'hui, le monde est devenu de plus en plus interd¨¦pendant et fait face ¨¤ des probl¨¨mes interconnect¨¦s qui menacent la s¨¦curit¨¦ de la plan¨¨te enti¨¨re. Dans ce monde, comme dans tout ¨¦cosyst¨¨me complexe, la diversit¨¦ pourrait ¨ºtre un ¨¦l¨¦ment stabilisateur salutaire nous for?ant ¨¤ nous r¨¦approprier le principe d'¨¦quit¨¦ qui couvre cette diversit¨¦ m¨ºme.
La science et la technologie sont deux des plus grands produits de la passion et de la rationalit¨¦ humaines. Non seulement elles ont permis ¨¤ l'humanit¨¦ de se d¨¦velopper et de prosp¨¦rer, mais elles ont offert des perspectives in¨¦gal¨¦es sur notre nature ainsi que sur le monde qui nous entoure. Mais ¨¤ un prix. En codifiant, en r¨¦duisant et en quantifiant la nature d'une fa?on qui renforce seulement les parties rationnelles de l'esprit, nous avons ignor¨¦ et m¨ºme atrophi¨¦5 notre intelligence ¨¦motionnelle qui d¨¦finit nos valeurs et notre boussole morale. Ces valeurs ont ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦es ¨¤ travers diff¨¦rentes cultures de syst¨¨mes ¨¦cologiques et sociaux que nos cerveaux humains ont renforc¨¦es, comme les soins, le service et les relations aux autres, et soutenues par une forte coh¨¦sion du groupe, engendrant donc une ¨¦motion positive. Consid¨¦r¨¦es comme une forme d'intelligence inf¨¦rieure ou m¨ºme indignes d'un esprit ¨¦duqu¨¦, ces ? intelligences ¨¦motionnelles, sociales et naturelles6 ? sont, toutefois, demeur¨¦es essentielles dans l'¨¦ducation des enfants et produisent donc les meilleurs r¨¦sultats dans les soci¨¦t¨¦s saines. Il est int¨¦ressant de noter que pratiquement partout dans le monde, ce travail a ¨¦t¨¦ confi¨¦ aux femmes, aux m¨¨res et aux dispensatrices de soins au niveau individuel et aux dirigeants religieux au niveau soci¨¦tal.
L'¨¦ducation sociale et ¨¦motionnelle fournie aux enfants d¨¨s leur plus jeune ?ge est devenue la responsabilit¨¦ des femmes, une t?che qui a ¨¦t¨¦ sous-¨¦valu¨¦e par les penseurs davantage ax¨¦s sur la technologie et les sciences dans une soci¨¦t¨¦ majoritairement domin¨¦e par les hommes. Les ¨¦motions et la passion ont ¨¦t¨¦ consid¨¦r¨¦es comme ¨¦tant des attributs f¨¦minins, enfantins et m¨ºme inf¨¦rieurs, en particulier lorsqu'elles ¨¦taient exprim¨¦es de mani¨¨re ouverte et forte, alors que la rationalit¨¦ ¨¦tait reconnue comme la nouvelle religion sto?que, impersonnelle. D¨¦connect¨¦es maintenant de maintes fa?ons de la spiritualit¨¦ et d'autres valeurs morales et ¨¦thiques, les soci¨¦t¨¦s o¨´ la technologie a pris de plus en plus d'importance se sont ¨¦loign¨¦es de la nature et de plus en plus les unes des autres tout en revendiquant une connectivit¨¦ impersonnelle croissante. Par cette logique, l'¨¦motionnel a ¨¦t¨¦ r¨¦duit ¨¤ un simple ph¨¦nom¨¨ne irrationnel et, de ce fait, la distinction essentielle entre ¨¦motion rationnelle et saine et ¨¦motion irrationnelle a ¨¦t¨¦ perdue.
Dans le monde que nous avons cr¨¦¨¦, la passion humaine, longtemps source de la vraie vie, de l'art et de la cr¨¦ation, m¨ºme de l'invention, a ¨¦t¨¦ de plus en plus r¨¦duite ¨¤ des manifestations d'¨¦motions inconvenantes. Ces ¨¦motions ont ¨¦t¨¦ surtout r¨¦serv¨¦es aux domaines des pr¨¦f¨¦rences personnelles ou des loisirs personnels de plus en plus commercialis¨¦s et banalis¨¦s dans les pays industrialis¨¦s7. Dans les r¨¦gions du monde en d¨¦veloppement, fond¨¦es sur la communaut¨¦, mais marqu¨¦es par des in¨¦galit¨¦s sociales, cette affectivit¨¦ et cette irrationalit¨¦ se sont souvent traduites de mani¨¨re plus prononc¨¦e par des conflits, des ¨¦meutes et, au bout du compte, le terrorisme.
R¨¦duite et laiss¨¦e de c?t¨¦ par l'¨¦ducation et le tutorat, la passion humaine a ¨¦t¨¦ souvent consid¨¦r¨¦e comme une maladie psychologique et individuelle, souvent transmise dans les formes de communication les plus basses - agressivit¨¦, violence et intimidation - au sein des cultures et entre celles-ci et faisant partie des ¨¦motions perverties, r¨¦prim¨¦es et standardis¨¦es de la culture moderne. La pornographie et la toxicomanie, entretenues par une consommation ¨¦perdue et motiv¨¦es par l'interconnexion humaine personnelle la plus profonde se sont rapidement d¨¦velopp¨¦es afin de continuer ¨¤ satisfaire ce besoin social et ¨¦motionnel de l'homme d'une fa?on vide, malsaine et co?tant de plus en plus cher ¨¤ la soci¨¦t¨¦.
Quelle force a remplac¨¦ le r?le de la m¨¨re dans l'¨¦ducation ainsi que celui des pr¨ºtres, des imans et des chamans? Les m¨¦dias ¨¦lectroniques et la publicit¨¦ sont devenus la nouvelle religion du consum¨¦risme et du gaspillage propag¨¦s par les pr¨ºtres des m¨¦dias. Ces nouvelles ¨¦glises, organis¨¦es par leur motivation de l'app?t du gain qui ne connaissait aucune limite, ne partageaient aucune vision commune inspir¨¦e de l'¨¦motion. Les ¨¦coles de commerce de l'¨¦lite sont devenues les leaders de la philosophie et de la sociologie qui ont appris ¨¤ penser seulement en termes de retours trimestriels et d'optimisation des profits au d¨¦triment des valeurs humaines, m¨ºme de la plan¨¨te et de la survie des esp¨¨ces.
L'ironie veut que les tout premiers ¨¤ utiliser l'intelligence ¨¦motionnelle et ¨¤ ¨¦tudier la primaut¨¦ des valeurs du coeur sur les valeurs cognitives ont ¨¦t¨¦ les publicitaires dans les entreprises, principalement des hommes, l'utilisant pour transf¨¦rer les valeurs de l'amour humain ¨¤ l'amour des voitures, des fourrures et des iPhones. Cette nouvelle ¨¦ducation de la destruction de l'intelligence rationnelle, sociale et ¨¦motionnelle int¨¦gr¨¦e8 a touch¨¦ un public plus jeune lorsque les femmes dans les pays d¨¦velopp¨¦s sont entr¨¦es sur le march¨¦ du travail et, avec ce deuxi¨¨me salaire, ont achet¨¦ tous les gadgets pour satisfaire les passions humaines mal canalis¨¦es dans les soci¨¦t¨¦s industrialis¨¦es. Parall¨¨lement, les femmes dans les pays en d¨¦veloppement et leurs enfants ont continu¨¦ ¨¤ travailler des journ¨¦es enti¨¨res pour survivre dans les ¨¦conomies des villes et des bidonvilles en plein essor qui soutenaient cette ¨¦conomie privil¨¦giant la valeur mat¨¦rielle mondiale ¨¤ la valeur humaine 9 .
Toutefois, afin de trouver une vraie solution ¨¤ ces questions interdisciplinaires, la recherche actuelle en neurosciences nous dit que le cerveau humain fonctionne mieux lorsque l'¨¦motionnel et le rationnel sont connect¨¦s. En gros, l'h¨¦misph¨¨re gauche du cerveau rationnel, lin¨¦aire, verbal est litt¨¦ralement reli¨¦ aux centres de l'h¨¦misph¨¨re droit ¨¦motionnel, cr¨¦atif, non verbal au travers du corps calleux. Le discours d¨¦passionn¨¦, intellectuel s¨¦par¨¦ des r¨¦alit¨¦s humaines et de plus en plus des r¨¦alit¨¦s naturelles, a amen¨¦ beaucoup ¨¤ r¨¦agir avec force contre le mantra selon lequel les technologies et les march¨¦s sont la solution ¨¤ tous les probl¨¨mes. On peut faire valoir que le printemps arabe, Occupy Wall Street et les manifestations contre l'Organisation mondiale du commerce sont des tentatives d'articuler ce ressentiment et ce d¨¦sespoir humains de plus en plus forts qui remettent en question ce principe.
Toutefois, les actes ont plus d'effet sur les parties profondes du cerveau humain que les paroles. L'assistance mutuelle que nous nous pr¨ºtons et le souci de pr¨¦server notre plan¨¨te continuent d'¨ºtre ce qui a le plus d'effet. Nous pouvons encore apprendre ¨¤ reconnecter les faits empiriques ¨¤ ce que font un grand nombre de soci¨¦t¨¦s, d'hommes politiques, de gouvernements et de groupes dominants au monde de la compassion, malgr¨¦ les effets pyrotechniques et les ¨¦crans de fum¨¦e de plus en plus sophistiqu¨¦s de la publicit¨¦ mensong¨¨re. Le d¨¦veloppement de l'intelligence ¨¦motionnelle et sociale am¨¦liore la connectivit¨¦ c¨¦r¨¦brale au travers du corps calleux (nous permettant de percevoir de ce que nous ressentons comme vrai, ce que nous observons empiriquement comme vrai et ¨¤ d¨¦finir ce que nous voulons pour obtenir les meilleurs r¨¦sultats sociaux, ¨¤ la fois pour nous-m¨ºmes et pour la viabilit¨¦ de nos soci¨¦t¨¦s. Ce type d'¨¦ducation, y compris les valeurs et les principes moraux humains10 qui r¨¦activent les r¨¦gions ¨¦motionnelles de la compassion, de l'altruisme, de l'empathie et de l'attention humaine chez beaucoup d'entre nous est centrale ¨¤ une ¨¦ducation int¨¦gr¨¦e pour assurer un monde durable.
La passion saine, traduisant l'espoir et la d¨¦termination ¨¤ construire un monde altruiste et harmonieux, doit ¨ºtre renforc¨¦e de cette fa?on; connectant les deux h¨¦misph¨¨res du cerveau comme nous connectons l'ensemble de la plan¨¨te sur les chemins de la durabilit¨¦ et de la r¨¦duction des conflits pour nous-m¨ºmes et pour chacun de nous. Nous devons int¨¦grer cette passion humaine dans l'¨¦ducation pour aller vers une durabilit¨¦ effective, la renforcer et nous rappeler que nous sommes tous une seule esp¨¨ce connect¨¦e socialement et ¨¦conomiquement par cette passion altruiste et d¨¦pendants de nos cultures et de nos intelligences, de nos fa?ons de voir et de nous comporter11, quelles que soient les diff¨¦rences, afin de vivre ensemble dans ce monde prosp¨¨re et durable.
Notes
1 - (CCARE) Center for Compassion and Altruism Research and Education: . Les origines de Project Compassion remontent ¨¤ James Doty, un neurochirurgien de l'Universit¨¦ de Stanford, un entrepreneur et un philanthrope qui a cr¨¦¨¦ l'id¨¦e d'un effort multidisciplinaire rigoureux ¨¤ Stanford pour comprendre les bases neurales, mentales et sociales de la compassion et de l'altruisme et qui a ¨¦tabli les premi¨¨res bases de l'initiative. Cela s'explique par son int¨¦r¨ºt de longue date dans les motivations
fondamentales des personnes ¨¤ faire le bien. Cet int¨¦r¨ºt s'est ensuite intensifi¨¦ apr¨¨s la visite de Sa Saintet¨¦ le Dala? Lama ¨¤ l'Universit¨¦ de Stanford en octobre 2005, une visite organis¨¦e par la Stanford School of Medicine sous la direction du Recteur Philip A. Pizzo et le Stanford Office of Religious Life dirig¨¦ par le R¨¦v¨¦rend Scotty McLennan. Un point fort de cette visite a ¨¦t¨¦ le dialogue entre des scientifiques -- repr¨¦sentants des domaines aussi vari¨¦s que les neurosciences, la psychologie et les sciences m¨¦dicales -- et le Dala? Lama et d'autres
intellectuels pratiquant la m¨¦ditation sur des questions relatives aux souffrances humaines, en particulier la d¨¦pression, ainsi que le d¨¦sir et la d¨¦pendance.
2 - Howard Gardner, Frames of Mind: The Theory of Multiple Intelligences, New York, Basic Books, 1983.
3 - Daniel Goleman, Emotional Intelligence; Why it Can Matter More than IQ, New York, Bantam Books, 1995 and Daniel Pink, Why Right-Brainers will Rule the Future, New York, Penguin Group, 2006.
4 - Paul Bloom, ? The Moral Life of Babies ?, The New York Times Magazine, mai 9, 2010.
5 - June Gorman, ? Emotional Intelligence and Instructional Technology ?, Review Journal of Philosophy and Social Science: The Philosophy of Instructional Technology, vol. XXII, n°2, 1997 (.
org/tef/pdf/gorman_emotional_intelligence.pdf ).
6 - Julie Johnston, ? Naturalist Intelligence ?, GreenHeart Education, .
7 - Neil Postman, Amusing Ourselves to Death, New York, Penguin Books, 2006.
8 - Ken Gnanakan, Integrated Education, Oxford, England, Oxford Press, 2012.
9 - Annie Leonard, ? Story of Stuff ? site Web et vid¨¦o, .
10 - Transformative Education Forum, ? Principles of Transformative Education ? .
11 - Mary Belenkey, Blyte Clinchy, Nancy Goldberger et Jill Tarule, eds, Women's Ways of Knowing (New York: Basic Books, 1986).
?
La?Chronique de l¡¯ONU?ne constitue pas un document officiel. Elle a le privil¨¨ge d¡¯accueillir des hauts fonctionnaires des Nations Unies ainsi que des contributeurs distingu¨¦s ne faisant pas partie du syst¨¨me des Nations Unies dont les points de vue ne refl¨¨tent pas n¨¦cessairement ceux de l¡¯Organisation. De m¨ºme, les fronti¨¨res et les noms indiqu¨¦s ainsi que les d¨¦signations employ¨¦es sur les cartes ou dans les articles n¡¯impliquent pas n¨¦cessairement la reconnaissance ni l¡¯acceptation officielle de l¡¯Organisation des Nations Unies.?