Selon un examen d’un pacte régional sur la migration, la libre circulation des personnes à travers les frontières est une opportunité de stimuler le commerce intra-africain et l’intégration régionale.
Un évènement parallèle organisé par la Commission économique pour l’Afrique, la Commission de l’Union africaine et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lors de la huitième conférence du Forum panafricain sur la migration (PAFoM) a montré comment la migration régulière pourrait contribuer à stimuler le commerce intra-africain et à promouvoir l’intégration régionale.
La réunion, sur le thème «ÌýRenforcer la libre circulation et le lien commercial dans la ZLECAfÌý: Optimiser les avantages de la migration, la migration de la main-d’œuvre pour le développementÌý», a réuni les principales parties prenantes, les pays champions du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM) et des représentants de la jeunesse en Afrique.
La réunion a noté que la mise en œuvre du GCM contribuera à promouvoir la libre circulation et la mobilité de la main-d’œuvre, entraînant à son tour une croissance économique soutenue et inclusive et la création d’emplois productifs pour tous. La mise en œuvre contribuera également à la réalisation des ODD relatifs à la réduction des inégalités et à l’éradication de l’extrême pauvreté.
Les parties prenantes ont été informées du deuxième Examen régional africain sur la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (GCM), qui aura lieu en octobre 2024.
L’examen régional du GCM est un processus aux formats multiples et aux approches cohérentes, dirigé par les États membres au sein et entre les régions. Avant la réunion d’examen continental, une série de consultations et d’engagement multipartites seront organisées par la CEA, en collaboration avec les partenaires de la CUA et de l’OIM. Le prochain examen du GCM en Afrique se concentrera sur les initiatives sous-régionales de mise en œuvre du GCM et mettra en lumière les activités et les stratégies aux niveaux des CER et des PCR.
Ouvrant la réunion, la Directrice du Bureau de liaison spécial de l’OIM auprès de la Commission de l’Union africaine et de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Mariama Cissé, a réitéré que la mobilité et la migration contribuent à la prospérité, à la stabilité et au développement des États membres.
MmeÌýCissé a souligné qu’il est extrêmement essentiel d’inclure les femmes et les jeunes au centre des décisions politiques et des programmes, car ceux-ci sont principalement touchés par la migration. Compte tenu de cette perspective, tirer parti de ces opportunités nécessite une approche délibérée, stratégique, collaborative et coordonnée de toutes les parties prenantes.
Le Chargé des questions de population, à la Section des politiques sociales de la CEA, Gideon Rutaremwa, ce dernier a noté dans une présentation que l’intégration régionale, la croissance économique, l’augmentation de l’éducation, l’expansion des infrastructures et l’urbanisation augmenteront les capacités et les aspirations des jeunes Africains à se déplacer et se donner ainsi plus d’opportunités pour eux-mêmes et leurs familles. Il a déclaré qu’une telle migration permettra aux jeunes d’acquérir une éducation, des compétences et un emploi, tandis que d’autres partiront pour rejoindre leur famille, fuir les conflits ou l’oppression.
M. Rutaremwa a souligné que la migration devrait être considérée comme un élément intrinsèque et inévitable du développement plutôt que comme un « problème à résoudre ».
« Compte tenu de l’inévitabilité d’une future augmentation de la migration africaine, de plus en plus de gouvernements africains considèrent la migration comme une opportunité de développement et d’intégration régionale, y compris d’intégration commerciale », a déclaré M. Rutaremwa, soulignant la nécessité d’aller au-delà des faits relatés sur la crise, suscités par la peur qui ignorent les réalités migratoires plus complexes.
Les États membres doivent faire face aux réalités de la migration africaine et reconnaître le potentiel de développement considérable de la migration et ne pas ignorer ses inconvénients potentiels, a déclaré M. Rutaremwa.