La derni¨¨re r¨¦union de la Commission du d¨¦veloppement durable (CDD 15) a examin¨¦ les liens qui existent entre le changement climatique, l'¨¦nergie, la pollution atmosph¨¦rique et le d¨¦veloppement industriel. Le changement climatique suscite les plus grandes pr¨¦occupations de la part du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral des Nations Unies et des gouvernements du monde entier.
En compl¨¦ment de l'analyse des aspects environnementaux et des cons¨¦quences du changement climatique pour le d¨¦veloppement, les Commissions r¨¦gionales de l'ONU ont ¨¦labor¨¦ des approches pour faire face ¨¤ ses cons¨¦quences ¨¦conomiques et sociales.
Les projets li¨¦s ¨¤ l'utilisation des terres, au changement d'affectation des terres et aux activit¨¦s foresti¨¨res dans le cadre du M¨¦canisme pour un d¨¦veloppement propre (MDP), y compris le potentiel de mobilisation des ressources pour ¨¦viter les activit¨¦s de d¨¦boisement et leur synergie potentielle avec la r¨¦duction de la pauvret¨¦, suscitent en particulier l'int¨¦r¨ºt de l'Afrique et de l'Am¨¦rique latine. En Am¨¦rique latine, les autorit¨¦s municipales (comme celles de Mexico) examinent le potentiel des projets programmatiques du MDP au niveau urbain, comprenant les transports urbains, l'¨¦nergie et la gestion des d¨¦chets. Le potentiel de capture et de stockage du carbone cr¨¦e une opportunit¨¦ pour le d¨¦veloppement de technologies dans les pays producteurs de p¨¦trole.
Les ¨¦conomies asiatiques ¨¤ forte croissance posent un d¨¦fi pour la r¨¦alisation de l'objectif de la ? croissance verte ?, c'est-¨¤-dire la dissociation de la croissance ¨¦conomique de la consommation croissante de l'¨¦nergie, de la pollution excessive, de la production des d¨¦chets et de la consommation des ressources, qui exc¨¨dent la capacit¨¦ de charge ¨¦cologique d¨¦j¨¤ soumise ¨¤ de fortes contraintes dans plusieurs pays de la r¨¦gion. Les Commissions examinent la diversit¨¦ des opportunit¨¦s disponibles dans les diff¨¦rentes r¨¦gions.
Du point de vue de la Commission ¨¦conomique pour l'Afrique (CEA), les principaux d¨¦fis en mati¨¨re de lutte contre le changement climatique en Afrique sont le manque d'acc¨¨s aux technologies, la d¨¦pendance vis-¨¤-vis de l'agriculture pluviale et les niveaux de pauvret¨¦ ¨¦lev¨¦s dans la r¨¦gion. L'Afrique pr¨¦sente donc un niveau de vuln¨¦rabilit¨¦ ¨¦lev¨¦ et manque de capacit¨¦s pour att¨¦nuer les effets du changement climatique et s'y adapter. Les pays africains ont besoin d'un meilleur acc¨¨s au financement et aux autres aides disponibles par le biais des m¨¦canismes du Protocole de Kyoto et des accords de Marrakech sur le financement afin d'am¨¦liorer les capacit¨¦s techniques et institutionnelles, de soutenir et d'acc¨¦l¨¦rer le d¨¦veloppement et la mise en ?uvre des Programmes d'action nationaux d'adaptation. La r¨¦gion doit ¨¦galement continuer ¨¤ renforcer les capacit¨¦s humaines, scientifiques et institutionnelles ainsi que la coop¨¦ration internationale afin d'¨¦laborer des strat¨¦gies d'adaptation aux niveaux national et local o¨´ les vuln¨¦rabilit¨¦s sont les plus importantes. Il faudrait ¨¦galement organiser davantage de forums sur le climat afin d'am¨¦liorer la coop¨¦ration internationale, les syst¨¨mes d'alerte rapide et le partage des informations.
L'Afrique a soulign¨¦ la n¨¦cessit¨¦ pour tous les pays de souscrire ¨¤ leurs obligations en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et du Protocole de Kyoto. La r¨¦gion a mis l'accent sur certaines priorit¨¦s comme le renforcement de la recherche sur les politiques li¨¦es au climat afin de promouvoir la constitution de r¨¦seaux de connaissances et diffuser les informations sur le d¨¦veloppement des politiques et des programmes visant ¨¤ relever les d¨¦fis du changement climatique identifi¨¦s par la CCNUCC. Ces mesures devraient ¨ºtre associ¨¦es au renforcement de la coh¨¦rence des politiques et de l'int¨¦gration des mesures d'att¨¦nuation et d'adaptation dans les politiques et les programmes de d¨¦veloppement, notamment les strat¨¦gies de r¨¦duction de la pauvret¨¦.
Selon la Commission ¨¦conomique pour l'Europe (CEE), un grand nombre de pays pr¨¦voient de prendre des mesures importantes pour contr?ler les ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre (GES) afin de pr¨¦venir le r¨¦chauffement du climat et les risques associ¨¦s comme la fr¨¦quence des ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes. La CEE estime cependant que ces mesures sont insuffisantes et que les plans de mise en ?uvre ne sont pas suffisamment d¨¦taill¨¦s. Il existe un potentiel important d'¨¦conomies d'¨¦nergie et d'am¨¦lioration de l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique dans la r¨¦gion, qui sont des imp¨¦ratifs ¨¦conomiques et environnementaux, comme cela a ¨¦t¨¦ soulign¨¦ lors de la CDD 15. Il faut investir davantage pour augmenter l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique. Il est clair que de nombreux obstacles doivent ¨ºtre lev¨¦s pour pouvoir exploiter le potentiel de l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique, en particulier en Europe de l'Est, dans le Caucase et en Asie centrale. C'est pourquoi la CEE est particuli¨¨rement active dans cette r¨¦gion, concentrant ses efforts sur l'¨¦ducation et la sensibilisation, encourageant le renforcement des capacit¨¦s, favorisant le changement des comportements, pr¨¦conisant la r¨¦forme des politiques et de la r¨¦glementation, encourageant l'¨¦change d'¨¦missions et l'¨¦tablissement de fonds d'investissement ou de m¨¦canismes de financement du secteur priv¨¦ et public.
Les pays de la CEE sont de plus en plus conscients de la n¨¦cessit¨¦ de d¨¦velopper des mesures int¨¦gr¨¦es pour s'attaquer aux impacts de la pollution atmosph¨¦rique, au changement climatique et ¨¤ la consommation durable de l'¨¦nergie. La pollution et les ¨¦missions de GES sont souvent g¨¦n¨¦r¨¦es par les m¨ºmes sources, c'est-¨¤-dire la combustion des combustibles fossiles et certains polluants eux-m¨ºmes des GES. Les travaux men¨¦s dans le cadre de la Convention de la CEE sur la pollution atmosph¨¦rique transfronti¨¨re ¨¤ longue distance ont montr¨¦ qu'il ¨¦tait possible de faire des ¨¦conomies d'¨¦nergie importantes si des strat¨¦gies de r¨¦duction ¨¦taient int¨¦gr¨¦es. Nous pouvons trouver des solutions pour r¨¦duire les ¨¦missions ¨¤ moindre co?t au moyen de techniques d'aval ou de changements structurels. Les r¨¦sultats ont cependant montr¨¦ que les mesures ne r¨¦duisaient pas toutes la pollution atmosph¨¦rique et les GES. Par exemple, le bois est une source d'¨¦nergie renouvelable, mais sa combustion est souvent une source de pollution. Il faut d¨¦ployer des efforts scientifiques et techniques suppl¨¦mentaires dans ce domaine et veiller ¨¤ ce que les politiques gouvernementales prennent davantage en compte les b¨¦n¨¦fices de l'int¨¦gration. Les pays de la CEE commencent ¨¤ appr¨¦hender la pollution atmosph¨¦rique et le changement climatique de mani¨¨re plus globale. La pollution atmosph¨¦rique est de plus en plus reconnue comme un probl¨¨me mondial qui n¨¦cessite le renforcement de la collaboration entre les r¨¦gions. Le partage des informations et des connaissances sera essentiel pour le succ¨¨s futur et pourrait contribuer consid¨¦rablement ¨¤ r¨¦duire les ¨¦missions de GES et la pollution atmosph¨¦rique dans le monde entier.
Selon la Commission ¨¦conomique pour l'Am¨¦rique latine et les Cara?bes (CEPALC), la contribution de la r¨¦gion ¨¤ la production d'¨¦missions de GES est peu importante, mais cette derni¨¨re doit mieux se pr¨¦parer ¨¤ faire face aux effets potentiels. Le changement climatique est un sujet de pr¨¦occupations dans la r¨¦gion en raison de ses effets consid¨¦rables sur la qualit¨¦ de vie des populations, comme l'augmentation de la fr¨¦quence des ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes, la diminution de la productivit¨¦ agricole, l'¨¦l¨¦vation du niveau de la mer et le stress hydrique dans les r¨¦gions urbaines. Au cours des derni¨¨res ann¨¦es, de nombreuses mesures ont ¨¦t¨¦ mises en ?uvre par les gouvernements au niveau institutionnel, notamment l'¨¦laboration d'inventaires nationaux, l'¨¦tablissement d'autorit¨¦s nationales d¨¦sign¨¦es, la diversification et la d¨¦centralisation des acteurs pour inclure les gouvernements et les groupes locaux ainsi que le partage des informations. Les interactions avec le secteur priv¨¦ ont ¨¦t¨¦ aussi plus nombreuses. Certains pays ont d¨¦j¨¤ pr¨¦par¨¦ des communications nationales, en conformit¨¦ avec les directives de la CCNUCC, et introduit l'obligation pour les industries de d¨¦clarer leurs ¨¦missions de GES lorsqu'elles font une demande de licences d'exploitation.
Des opportunit¨¦s de coop¨¦ration r¨¦gionale existent ¨¦galement en mati¨¨re de changement climatique--un registre r¨¦gional sur les initiatives en cours serait un instrument utile pour stimuler la coop¨¦ration. Il devrait inclure la pr¨¦vention des catastrophes naturelles, les capacit¨¦s de riposte et les documents pour soutenir les discussions sur le d¨¦veloppement et le r¨¦gime du changement climatique. Il est tr¨¨s important pour la r¨¦gion de d¨¦battre des types de projets qui peuvent ¨ºtre qualifi¨¦s dans le cadre du MDP et diffuser les informations mises ¨¤ jour ¨¤ ce sujet. Les pays des Cara?bes, potentiellement les plus vuln¨¦rables, ont exprim¨¦ leurs pr¨¦occupations concernant l'assistance apr¨¨s une catastrophe, notamment l'efficacit¨¦ des assurances. Les pays andins souhaiteraient d¨¦velopper une strat¨¦gie environnementale sous-r¨¦gionale, dont les principes incluraient le lien entre les sc¨¦narios climatiques, les sc¨¦narios sociaux et une ¨¦valuation ¨¦conomique prospective ¨¤ la fois de la vuln¨¦rabilit¨¦ et de la pr¨¦vention (i.e., l'adaptation).
D'autres pays ont not¨¦ les avantages des programmes int¨¦gr¨¦s pour promouvoir la synergie entre l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique, la production propre et le changement climatique et entre cet ¨¦l¨¦ment et les accords internationaux. Beaucoup sont d'avis qu'une organisation r¨¦gionale charg¨¦e de l'accr¨¦ditation ayant une meilleure connaissance de la r¨¦gion pour certifier les projets de MDP ¨¤ moindre co?t serait un atout. Il serait ¨¦galement avantageux de d¨¦velopper des positions coordonn¨¦es sur le financement, ¨¦tant donn¨¦ l'augmentation probable de la demande de fonds internationaux pour augmenter la capacit¨¦ ¨¤ lutter contre les effets du changement climatique, ainsi que pour am¨¦liorer le transfert continu des technologies et r¨¦glementer les conditions d'¨¦ligibilit¨¦ aux projets de r¨¦duction d'¨¦missions.
Pour la Commission ¨¦conomique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), l'action li¨¦e au climat, dans le contexte de la hausse du prix du p¨¦trole, est de plus en plus compatible avec les objectifs du d¨¦veloppement ¨¦conomique de la r¨¦gion, comme la s¨¦curit¨¦ de l'¨¦nergie et la comp¨¦titivit¨¦ industrielle. Un large ¨¦ventail de mesures ¨¤ la fois d'att¨¦nuation des changements climatiques et d'adaptation ¨¤ leurs effets sont n¨¦cessaires pour r¨¦pondre aux d¨¦fis du changement climatique. Ces mesures comprennent l'am¨¦lioration de l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique, l'adoption des ¨¦nergies de substitution, le d¨¦veloppement des technologies de capture et de stockage du carbone, les modifications des modes de consommation et de production non durables et la gestion des r¨¦gions et des pratiques c?ti¨¨res. Il est important d'int¨¦grer d¨¨s maintenant les politiques sur le changement climatique dans les projets nationaux de d¨¦veloppement afin d'att¨¦nuer les effets n¨¦fastes de la hausse des temp¨¦ratures. En outre, les mesures d'adaptation dans les domaines de l'agriculture, de l'¨¦nergie, des for¨ºts, des ¨¦tablissements humains, de l'industrie et des ¨¦cosyst¨¨mes marins doivent ¨ºtre renforc¨¦es pour att¨¦nuer les effets n¨¦fastes sur les ressources en eau et les zones c?ti¨¨res.
Les exp¨¦riences document¨¦es dans la r¨¦gion montrent que les technologies ¨¤ haute efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique offrent des opportunit¨¦s ? gagnant-gagnant ? pour r¨¦duire les co?ts de production, am¨¦liorer la s¨¦curit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique et r¨¦duire la pollution atmosph¨¦rique et les ¨¦missions de GES. Un large ¨¦ventail de mesures peu co?teuses s'est av¨¦r¨¦ efficace pour am¨¦liorer l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique. Ces mesures comprennent le retrait des subventions ¨¤ l'¨¦lectricit¨¦ et l'introduction de surtaxes pendant les heures de pointe et une r¨¦glementation sur l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique pour les activit¨¦s industrielles et urbaines. La r¨¦gion participe activement aux activit¨¦s du MDP. En d¨¦cembre 2006, 218 projets MDP ¨¦taient en cours, ce qui repr¨¦sentait 71 % des projets de r¨¦duction d'¨¦missions mondiales r¨¦alis¨¦s dans le cadre de la CCNUCC. La r¨¦gion soutient ¨¦galement l'id¨¦e d'un MDP unilat¨¦ral qui donne aux pays en d¨¦veloppement la souplesse n¨¦cessaire pour lancer des projets et assumer les risques concomitants.
Pour la Commission ¨¦conomique et sociale pour l'Asie occidentale (CESAO), m¨ºme si les impacts du changement climatique sur la r¨¦gion arabe n'ont pas encore ¨¦t¨¦ examin¨¦s, ils sont probablement importants. Les pays arabes doivent mettre en ?uvre les mesures d'adaptation pour r¨¦duire les effets du changement climatique sur la plupart des secteurs socio-¨¦conomiques vuln¨¦rables. L'une des limitations les plus importantes du processus d'¨¦valuation a ¨¦t¨¦ le manque des capacit¨¦s n¨¦cessaires pour ¨¦valuer la vuln¨¦rabilit¨¦ et l'adaptation, afin de donner des r¨¦sultats fiables et de les incorporer dans les processus de planification du d¨¦veloppement. Cette limitation vient principalement de la collecte et de la surveillance inefficaces des donn¨¦es, de l'acc¨¨s limit¨¦ aux donn¨¦es existantes et de l'absence des capacit¨¦s n¨¦cessaires pour analyser, ajuster et exploiter les donn¨¦es.
La r¨¦gion arabe fait partie des parties non vis¨¦es ¨¤ l'Annexe I et, ¨¤ ce titre, b¨¦n¨¦ficiera du MDP. Plusieurs activit¨¦s du MDP sur l'efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique et les ¨¦nergies renouvelables sont mises en ?uvre au niveau national. La r¨¦gion pr¨¦sente un potentiel important pour les projets de capture et de stockage du carbone ¨¤ l'aide de technologies d'extraction d'hydrocarbures plus efficaces. Une fois que cette technologie permettant la r¨¦duction des ¨¦missions la plus importante est adopt¨¦e comme m¨¦thodologie du MDP, certains pays arabes deviendront un march¨¦ int¨¦ressant pour l'¨¦change des ¨¦missions.
La CEPALC a identifi¨¦ les politiques et les strat¨¦gies r¨¦gionales destin¨¦es ¨¤ aider les pays arabes ¨¤ ¨¦valuer les impacts environnementaux et ¨¦conomiques du changement climatique et ¨¤ mettre en ?uvre les mesures d'adaptation n¨¦cessaires, notamment la mise en place des capacit¨¦s institutionnelles. Il est ¨¦galement important de soutenir la collaboration r¨¦gionale dans la lutte contre le changement climatique en coordination avec les efforts internationaux. R¨¦duire l'impact des politiques et des mesures adopt¨¦es par les pays industriels pour concr¨¦tiser les engagements pris dans le cadre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto et compenser les nations arabes pour les pertes subies en cons¨¦quence de ces mesures sont des questions essentielles pour la r¨¦gion qui continuent de faire l'objet de controverses dans les d¨¦bats multilat¨¦raux.
La plupart des Commissions r¨¦gionales conviennent de la n¨¦cessit¨¦ de faciliter les dialogues r¨¦gionaux afin de promouvoir la sensibilisation du public et le d¨¦veloppement des politiques et de r¨¦pondre au d¨¦fi du changement climatique en tenant compte des priorit¨¦s du d¨¦veloppement, notamment de garantir les sources d'investissement ad¨¦quates pour r¨¦pondre aux besoins d'investissement dans l'infrastructure, pour le b¨¦n¨¦fice d'un avenir ¨¦nerg¨¦tique durable ¨¤ faible intensit¨¦ de carbone. Les autres domaines d'opportunit¨¦s o¨´ les Commissions r¨¦gionales peuvent apporter des contributions importantes aux pays membres dans un avenir imm¨¦diat comprennent le renforcement des plates-formes r¨¦gionales pour promouvoir des strat¨¦gies innovantes d'adaptation au changement climatique, la r¨¦duction des risques de catastrophes dus aux ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes, des plans de pr¨¦paration ¨¤ la s¨¦cheresse, l'am¨¦lioration de la gestion des terres, la pr¨¦paration de communications et de strat¨¦gies nationales d'adaptation et d'att¨¦nuation et le renforcement des capacit¨¦s afin d'appuyer les projets du Fond pour l'environnement mondial et du MDP. Dans tous ces domaines d'activit¨¦s, la Commission peut cr¨¦er une synergie avec d'autres forums multilat¨¦raux et r¨¦gionaux, notamment la CCNUCC et ses organes techniques.
EFFETS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE FUTUR
DANS LES R?GIONS DU MONDE ENTIER Afrique
? ? l'¨¦ch¨¦ance 2020, entre 75 ¨¤ 250 millions de personnes seront expos¨¦es ¨¤ une augmentation du stress hydrique li¨¦e aux changements climatiques.
? Selon les projections, la production agricole, y compris l'acc¨¨s ¨¤ la nourriture, dans de nombreux pays et r¨¦gions africaines seront s¨¦v¨¨rement compromises par les changements et la variabilit¨¦ climatiques. Ceci aurait un effet n¨¦gatif suppl¨¦mentaire sur la s¨¦curit¨¦ alimentaire et aggraverait la malnutrition dans le continent.
? Dans certains pays, les rendements des productions non irrigu¨¦es pourraient ¨ºtre r¨¦duits de plus de 50 % en 2020.
? Vers la fin du XXIe si¨¨cle, la hausse projet¨¦e du niveau de la mer touchera d'importantes r¨¦gions c?ti¨¨res de faible altitude et tr¨¨s peupl¨¦es. Asie
? Selon les projections, les ressources d'eau douce disponible en Asie centrale, du Sud, de l'Est, et du Sud-ouest, particuli¨¨rement dans les grands bassins, diminueront ¨¤ cause des changements climatiques, ce qui pourrait affecter plus d'un milliard de personnes dans les ann¨¦es 2050.
? Les r¨¦gions c?ti¨¨res, particuli¨¨rement les grands deltas tr¨¨s peupl¨¦s dans le sud, l'est et le sud-est de l'Asie, vont courir un plus grand risque ¨¤ cause des inondations accrues dues ¨¤ la mer et ¨¤ l'¨¦coulement des fleuves.
? Selon les projections, les changements climatiques vont entraver le d¨¦veloppement durable de la plupart des r¨¦gions en d¨¦veloppement d'Asie, en se combinant avec les pressions exerc¨¦es par l'urbanisation, l'industrialisation et le d¨¦veloppement ¨¦conomique. Australie et Nouvelle-Z¨¦lande
? Les projections montrent une perte de la biodiversit¨¦ pour 2020 dans certains sites ¨¦cologiquement riches comprenant la grande barri¨¨re de corail et les Tropiques humides de Queensland.
? Selon les projections pour 2030, la production agricole et foresti¨¨re va d¨¦cro¨ªtre sur une grande partie du sud et de l'est de l'Australie, et sur l'est de la Nouvelle-Z¨¦lande, due ¨¤ l'augmentation de la s¨¦cheresse et des incendies. Europe
? Europe du Sud, les changements climatiques devraient aggraver les conditions dans une r¨¦gion d¨¦j¨¤ vuln¨¦rable ¨¤ la variabilit¨¦ climatique, r¨¦duire la disponibilit¨¦ en eau, le potentiel hydro¨¦lectrique, le tourisme estival et la productivit¨¦ des cultures.
? Les r¨¦gions montagneuses seront confront¨¦es au recul des glaciers, ¨¤ une r¨¦duction de la couverture neigeuse et du tourisme hivernal et des extinctions d'esp¨¨ces ¨¦tendues.
? En Europe centrale et orientale, les projections montrent une diminution des pr¨¦cipitations en ¨¦t¨¦, avec une augmentation du stress hydrique. Am¨¦rique latine
? Il y a un risque de perte significative de biodiversit¨¦ dans beaucoup de r¨¦gions de l'Am¨¦rique latine tropicale.
? Dans les r¨¦gions s¨¨ches, les changements climatiques devraient entra¨ªner la salinisation et la d¨¦sertification de surfaces agricoles.
? Les projections montrent que la hausse du niveau de la mer augmentera le risque d'inondation dans les r¨¦gions de faible ¨¦l¨¦vation. Am¨¦rique du Nord
? Dans les montagnes de l'ouest, le r¨¦chauffement devrait, d'apr¨¨s les projections, provoquer une diminution du manteau neigeux, une augmentation des inondations hivernales et une diminution du d¨¦bit de nombreux cours d'eau durant l'¨¦t¨¦.
? Les villes qui connaissent actuellement des vagues de chaleur devraient faire face ¨¤ un accroissement du nombre, de l'intensit¨¦ et de la dur¨¦e des vagues de chaleur.
? Les communaut¨¦s et les habitats c?tiers subiront des pressions croissantes en raison de l'interaction des changements climatiques avec le d¨¦veloppement et la pollution. R¨¦gions polaires
? En Arctique, les cons¨¦quences suppl¨¦mentaires comprennent la r¨¦duction de l'¨¦tendue de la glace marine et du perg¨¦lisol, une augmentation de l'¨¦rosion des c?tes et une augmentation de la profondeur de la fonte saisonni¨¨re du perg¨¦lisol.
? Dans les deux r¨¦gions polaires, des habitats et des ¨¦cosyst¨¨mes sp¨¦cifiques seront vuln¨¦rables, d'apr¨¨s les projections, en raison de la r¨¦duction des barri¨¨res climatiques ¨¤ l'invasion d'esp¨¨ces. Petites ¨ªles
? Les petites ¨ªles, localis¨¦es dans les Tropiques ou aux plus hautes latitudes, ont des caract¨¦ristiques qui les rendent particuli¨¨rement vuln¨¦rables aux effets des changements climatiques, de la hausse du niveau de la mer et des ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes.
? Au milieu du XXIe si¨¨cle, les changements climatiques r¨¦duiront des ressources en eau dans beaucoup de petites ¨ªles, comme dans les Cara?bes et le Pacifique.
? La d¨¦t¨¦rioration des conditions c?ti¨¨res par l'¨¦rosion des plages et le blanchissement du corail affectera les ressources locales.
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