L¡¯Action pour le climat en bref
Vous trouverez ici des informations factuelles et des constatations r¨¦guli¨¨rement mises ¨¤ jour sur le climat et sur ses liens avec l¡¯¨¦conomie, les questions sociales, la nature, etc.
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- Le changement climatique peut ¨ºtre un processus naturel au cours duquel la temp¨¦rature, les pr¨¦cipitations, le vent et d¡¯autres ¨¦l¨¦ments varient sur des dizaines d¡¯ann¨¦es ou plus. Sur des millions d¡¯ann¨¦es, notre plan¨¨te a connu des p¨¦riodes plus chaudes ou plus froides qu¡¯aujourd¡¯hui. Toutefois, ¨¤ l¡¯heure actuelle, nous sommes confront¨¦s ¨¤ un r¨¦chauffement rapide sans pr¨¦c¨¦dent, imputable aux activit¨¦s humaines et principalement ¨¤ la combustion de combustibles fossiles qui g¨¦n¨¨rent des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre.
- Les ¨¦missions croissantes de gaz ¨¤ effet de serre produites par l¡¯activit¨¦ humaine agissent comme une couverture autour de la surface de la Terre, emprisonnant la chaleur du soleil et entra?nant une hausse des temp¨¦ratures.
- Les ¨¦missions de dioxyde de carbone et de m¨¦thane, notamment, sont ¨¤ l¡¯origine des changements climatiques. Elles proviennent de la combustion de combustibles fossiles, par exemple de l¡¯essence qui alimente les voitures ou du charbon utilis¨¦ pour chauffer un b?timent. Le d¨¦frichement des terres et des for¨ºts peut ¨¦galement entra?ner la lib¨¦ration de dioxyde de carbone. Les d¨¦charges d¡¯ordures constituent une autre source. Les secteurs de l¡¯¨¦nergie, de l¡¯industrie, de l¡¯agriculture et de l¡¯¨¦limination des d¨¦chets figurent parmi les principaux ¨¦metteurs.
- Les concentrations de gaz ¨¤ effet de serre ont atteint leur niveau le plus ¨¦lev¨¦ depuis deux millions d¡¯ann¨¦es et continuent d¡¯augmenter. En cons¨¦quence, la temp¨¦rature ¨¤ la surface du globe est sup¨¦rieure d¡¯environ 1,1 degr¨¦s Celsius par rapport ¨¤ la temp¨¦rature enregistr¨¦e dans les ann¨¦es 1800. La derni¨¨re d¨¦cennie a ¨¦t¨¦ la plus chaude jamais enregistr¨¦e.
- De nombreuses personnes pensent que les changements climatiques se traduisent principalement par des temp¨¦ratures plus ¨¦lev¨¦es. Pourtant, la hausse des temp¨¦ratures n¡¯est que le d¨¦but de l¡¯histoire. ?tant donn¨¦ que la Terre est un syst¨¨me dans lequel tout est li¨¦, un changement ¨¤ tel ou tel endroit peut avoir des r¨¦percussions partout ailleurs. Actuellement, les cons¨¦quences des changements climatiques sont notamment les suivantes : s¨¦cheresses intenses, p¨¦nuries d¡¯eau, graves incendies, ¨¦l¨¦vation du niveau de la mer, inondations, fonte des glaces polaires, temp¨ºtes catastrophiques et d¨¦clin de la biodiversit¨¦.
- Les populations subissent les changements climatiques de diff¨¦rentes mani¨¨res. Ces changements influent sur notre sant¨¦, sur notre capacit¨¦ ¨¤ produire des denr¨¦es alimentaires, sur notre habitat, sur notre s¨¦curit¨¦ et sur notre travail. Certains d¡¯entre nous sont d¨¦j¨¤ plus vuln¨¦rables ¨¤ leurs effets, notamment les habitants des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement. Des ph¨¦nom¨¨nes tels que l¡¯¨¦l¨¦vation du niveau de la mer et l¡¯intrusion d¡¯eau sal¨¦e se sont intensifi¨¦s au point que des populations enti¨¨res ont ¨¦t¨¦ contraintes de se d¨¦placer. ? l¡¯avenir, le nombre de ? r¨¦fugi¨¦s climatiques ? devrait augmenter.
- Chaque aggravation du r¨¦chauffement climatique a son importance. Dans un rapport de 2018, des milliers de scientifiques et d¡¯¨¦valuateurs gouvernementaux reconnaissaient que le fait de contenir la hausse de la temp¨¦rature mondiale dans la limite de 1,5 degr¨¦s Celsius nous aiderait ¨¤ pr¨¦venir les effets climatiques les plus graves et ¨¤ maintenir un climat vivable. Or, au regard de l¡¯¨¦volution actuelle des ¨¦missions de dioxyde de carbone, la temp¨¦rature mondiale pourrait augmenter de 4,4 degr¨¦s Celsius d¡¯ici ¨¤ la fin du si¨¨cle.
- Les ¨¦missions ¨¤ l¡¯origine des changements climatiques proviennent de toutes les r¨¦gions de la plan¨¨te et concernent tout le monde, mais certains pays en produisent bien plus que d¡¯autres. Les 100 pays les moins ¨¦metteurs g¨¦n¨¨rent 3 % du total des ¨¦missions. La part des 10 pays qui en ¨¦mettent le plus est de 68 %. Certes, tout le monde doit prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques, mais il incombe davantage aux personnes et aux pays qui sont ¨¤ l¡¯origine de la majeure partie du probl¨¨me d¡¯agir en premier.
- La probl¨¦matique li¨¦e aux changements climatiques est consid¨¦rable, mais nous connaissons d¨¦j¨¤ de nombreuses solutions. Celles-ci peuvent apporter des avantages ¨¦conomiques tout en am¨¦liorant nos vies et en prot¨¦geant l¡¯environnement. Nous disposons ¨¦galement d¡¯accords internationaux pour encadrer les progr¨¨s, tels que la et l¡¯Accord de Paris. Les trois grandes cat¨¦gories d¡¯action sont les suivantes : r¨¦duire les ¨¦missions, s¡¯adapter aux effets des changements climatiques et financer les ajustements n¨¦cessaires.
- Passer des combustibles fossiles aux ¨¦nergies renouvelables, comme l¡¯¨¦nergie solaire, permettra de r¨¦duire les ¨¦missions ¨¤ l¡¯origine des changements climatiques. Cependant, il faut agir d¨¨s maintenant. Une coalition grandissante de pays s¡¯engage ¨¤ atteindre l¡¯objectif de z¨¦ro ¨¦mission nette d¡¯ici ¨¤ 2050, mais environ la moiti¨¦ des r¨¦ductions d¡¯¨¦missions doivent ¨ºtre effectives d¡¯ici ¨¤ 2030 si l¡¯on entend contenir le r¨¦chauffement en de?¨¤ de 1,5 degr¨¦s Celsius. La production de combustibles fossiles doit quant ¨¤ elle diminuer d¡¯environ 6 % par an entre 2020 et 2030.
- L¡¯adaptation aux effets des changements climatiques permet de prot¨¦ger les personnes, les habitations, les entreprises, les moyens de subsistance, les infrastructures et les ¨¦cosyst¨¨mes naturels. Elle porte sur les effets actuels et sur ceux qui sont susceptibles de se produire ¨¤ l¡¯avenir. L¡¯adaptation sera n¨¦cessaire partout, mais il convient d¨¨s ¨¤ pr¨¦sent d¡¯accorder la priorit¨¦ aux personnes les plus vuln¨¦rables qui disposent des ressources les plus limit¨¦es pour pouvoir faire face aux risques climatiques. Cela peut s¡¯av¨¦rer tr¨¨s rentable. Par exemple, les syst¨¨mes d¡¯alerte pr¨¦coce en cas de catastrophe permettent d¡¯¨¦viter des pertes humaines et mat¨¦rielles et peuvent produire des b¨¦n¨¦fices jusqu¡¯¨¤ 10 fois sup¨¦rieurs au co?t initial.
- Nous pouvons en assumer les frais maintenant ou bien payer le prix fort plus tard. La lutte contre les changements climatiques n¨¦cessite des investissements financiers importants de la part des gouvernements et des entreprises, mais le prix de l¡¯inaction climatique est infiniment plus ¨¦lev¨¦. Il est essentiel que les pays industrialis¨¦s honorent l¡¯engagement qu¡¯ils ont pris d¡¯allouer 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en d¨¦veloppement, afin qu¡¯ils puissent s¡¯adapter et passer ¨¤ une ¨¦conomie plus verte.
Sources : (1), (4, 7, 10), (4), (4, 7), Nations Unies ¨C Action Climat (8, 10), (11).
- Les activit¨¦s humaines ont entra?n¨¦ un r¨¦chauffement de l¡¯atmosph¨¨re, des oc¨¦ans et des terres, provoquant des changements rapides et g¨¦n¨¦ralis¨¦s aux niveaux de l¡¯atmosph¨¨re, des oc¨¦ans, de la cryosph¨¨re et de la biosph¨¨re.
- Les changements qui se produisent depuis peu dans l¡¯ensemble du syst¨¨me climatique sont d¡¯une ampleur sans pr¨¦c¨¦dent sur plusieurs centaines d¡¯ann¨¦es, si ce n¡¯est plusieurs milliers. De nombreux changements seront irr¨¦versibles pendant des si¨¨cles, voire des mill¨¦naires, notamment en ce qui concerne les oc¨¦ans, les calottes glaciaires et le niveau global des mers.
- Les changements climatiques induits par l¡¯homme touchent toutes les r¨¦gions. Leurs liens avec les canicules intenses, les fortes pr¨¦cipitations, les s¨¦cheresses et les cyclones tropicaux sont de plus en plus ¨¦vidents.
- La temp¨¦rature ¨¤ la surface du globe continuera d¡¯augmenter au moins jusqu¡¯au milieu de ce si¨¨cle. Si nous ne r¨¦duisons pas fortement les ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre au cours des d¨¦cennies ¨¤ venir, le r¨¦chauffement de la plan¨¨te d¨¦passera 1,5 degr¨¦s Celsius, apr¨¨s quoi les cons¨¦quences climatiques seront encore plus graves.
- Plus la plan¨¨te se r¨¦chauffe, plus les changements dans le syst¨¨me climatique sont importants. Parmi ces ph¨¦nom¨¨nes figurent l¡¯augmentation de la fr¨¦quence et de l¡¯intensit¨¦ des extr¨ºmes de chaleur, les vagues de chaleur marines, les fortes pr¨¦cipitations, les s¨¦cheresses agricoles et ¨¦cologiques dans certaines r¨¦gions, la proportion de cyclones tropicaux intenses et la r¨¦duction de la banquise, de la couverture neigeuse et du perg¨¦lisol de l¡¯Arctique.
- La poursuite du r¨¦chauffement climatique va encore intensifier le cycle de l¡¯eau ¨¤ l¡¯¨¦chelle plan¨¦taire, qui va devenir plus variable, avec des r¨¦percussions sur les pr¨¦cipitations en p¨¦riode de mousson et sur la gravit¨¦ des ¨¦pisodes humides et secs.
- ? mesure que les ¨¦missions de dioxyde de carbone augmentent, les oc¨¦ans et les terres absorberont moins bien et ralentiront l¡¯accumulation de dioxyde de carbone dans l¡¯atmosph¨¨re.
- Avec la poursuite du r¨¦chauffement climatique, chaque r¨¦gion conna?tra de plus en plus de changements au niveau des facteurs des impacts climatiques. Lesdits facteurs seront plus g¨¦n¨¦ralis¨¦s si le r¨¦chauffement d¨¦passe 1,5 degr¨¦s Celsius pour atteindre 2 degr¨¦s Celsius, et le seront davantage encore ¨¤ des niveaux de r¨¦chauffement plus ¨¦lev¨¦s.
- Un effondrement des calottes glaciaires, des modifications brusques de la circulation oc¨¦anique et un r¨¦chauffement au-del¨¤ des projections actuelles sont des sc¨¦narios moins probables, mais ne sauraient ¨ºtre exclus.
- Afin de limiter le r¨¦chauffement climatique d¡¯origine humaine, il est indispensable de limiter les ¨¦missions cumul¨¦es de dioxyde de carbone de fa?on ¨¤ atteindre au moins l¡¯objectif de z¨¦ro ¨¦mission nette. Il serait ¨¦galement n¨¦cessaire de r¨¦duire consid¨¦rablement les autres ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre, comme le m¨¦thane.
- La r¨¦duction des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre ¨¤ un niveau faible ou tr¨¨s faible produirait en quelques ann¨¦es des effets perceptibles sur les concentrations de gaz ¨¤ effet de serre et d¡¯a¨¦rosols et sur la qualit¨¦ de l¡¯air. Des diff¨¦rences sensibles sur le plan des temp¨¦ratures de surface de la plan¨¨te appara?traient en une vingtaine d¡¯ann¨¦es.
Sources : informations bas¨¦es sur les conclusions et les projections du .
- Actuellement, la temp¨¦rature ¨¤ la surface du globe est sup¨¦rieure d¡¯environ 1,1 degr¨¦s Celsius par rapport ¨¤ la temp¨¦rature enregistr¨¦e dans les ann¨¦es 1800. Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre l¡¯objectif fix¨¦ par l¡¯Accord de Paris, visant ¨¤ emp¨ºcher la temp¨¦rature mondiale de d¨¦passer de 1,5 degr¨¦s Celsius les niveaux pr¨¦industriels. Il est consid¨¦r¨¦ qu¡¯il s¡¯agit l¨¤ de la valeur limite sup¨¦rieure ¨¤ ne pas d¨¦passer si l¡¯on veut ¨¦viter les r¨¦percussions les plus graves des changements climatiques.
- La p¨¦riode 2015-2019 repr¨¦sente les cinq ann¨¦es les plus chaudes jamais enregistr¨¦es, et la p¨¦riode 2010-2019 est la d¨¦cennie aux temp¨¦ratures les plus ¨¦lev¨¦es.
- La temp¨¦rature ¨¤ la surface du globe a augment¨¦ plus rapidement depuis 1970 que pendant toute autre p¨¦riode de 50 ans au cours de ces deux derniers mill¨¦naires au moins.
- Au regard de l¡¯¨¦volution actuelle des ¨¦missions de dioxyde de carbone, la temp¨¦rature pourrait augmenter de 4,4 degr¨¦s Celsius d¡¯ici ¨¤ la fin du si¨¨cle.
- En 2019, les concentrations de gaz ¨¤ effet de serre ont atteint de nouveaux sommets. Les niveaux de dioxyde de carbone repr¨¦sentaient 148 % des niveaux pr¨¦industriels.
- Les concentrations de gaz ¨¤ effet de serre, qui avaient d¨¦j¨¤ atteint leur niveau le plus ¨¦lev¨¦ depuis deux millions d¡¯ann¨¦es, ont continu¨¦ d¡¯augmenter.
- Depuis le milieu des ann¨¦es 1980, les temp¨¦ratures de l¡¯air en surface dans l¡¯Arctique ont augment¨¦ au moins deux fois plus vite que la moyenne mondiale, tandis que la banquise, la calotte polaire du Groenland et les glaciers ont diminu¨¦ au cours de la m¨ºme p¨¦riode et que les temp¨¦ratures du perg¨¦lisol ont augment¨¦.
- Il y a lieu de r¨¦duire les ¨¦missions de 7,6 % par an de 2020 ¨¤ 2030 pour que la hausse des temp¨¦ratures ne d¨¦passe pas 1,5 degr¨¦s Celsius et de 2,7 % par an pour qu¡¯elle se maintienne en de?¨¤ de 2 degr¨¦s Celsius.
- Selon les estimations, en 2030, l¡¯¨¦cart entre les besoins et les perspectives en mati¨¨re de r¨¦duction des ¨¦missions (ou la diff¨¦rence entre la r¨¦duction n¨¦cessaire du dioxyde de carbone et les tendances actuelles) devrait se situer entre 12 et 15 gigatonnes d¡¯¨¦quivalent CO2 (Gt ¨¦q CO2) pour contenir le r¨¦chauffement de la plan¨¨te en de?¨¤ de 2 degr¨¦s Celsius. Pour atteindre l¡¯objectif de 1,5 degr¨¦s Celsius, cet ¨¦cart devrait se situer entre 29 et 32 Gt ¨¦q CO2, ce qui ¨¦quivaut approximativement au cumul des ¨¦missions des six plus gros pays ¨¦metteurs.
- Pour que la tendance soit compatible avec l¡¯objectif de 1,5 degr¨¦s Celsius, la production de combustibles fossiles dans le monde doit diminuer d¡¯environ 6 % par an entre 2020 et 2030. Les pays pr¨¦voient et estiment plut?t une augmentation annuelle moyenne de 2 %, ce qui repr¨¦senterait, d¡¯ici ¨¤ 2030, plus du double de la production compatible avec la limite de 1,5 degr¨¦s Celsius.
Sources : (1, 9, 10), (1, 3, 4, 6), (2, 5, 7), (8)
- L¡¯adaptation aux changements climatiques permet aux populations de se pr¨¦munir face ¨¤ la hausse des temp¨¦ratures, ¨¤ la mont¨¦e des eaux, ¨¤ la violence accrue des temp¨ºtes, aux pr¨¦cipitations impr¨¦visibles et ¨¤ l¡¯acidification des oc¨¦ans. Certaines personnes sont plus vuln¨¦rables ¨¤ ces effets, notamment celles qui vivent dans la pauvret¨¦.
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement sont particuli¨¨rement vuln¨¦rables faute d¡¯adaptation aux temp¨ºtes et ¨¤ l¡¯¨¦l¨¦vation du niveau de la mer. Pour certains de ces pays, les pertes ¨¦conomiques li¨¦es aux catastrophes ont d¨¦j¨¤ repr¨¦sent¨¦ jusqu¡¯¨¤ 200 % de la taille de l¡¯¨¦conomie nationale.
- Les co?ts annuels estim¨¦s pour l¡¯adaptation dans les pays en d¨¦veloppement sont de l¡¯ordre de 70 milliards de dollars, mais pourraient atteindre 300 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2030. Seuls 21 % du financement international de la lutte contre les changements climatiques sont consacr¨¦s ¨¤ l¡¯adaptation et ¨¤ la r¨¦silience, soit environ 16,8 milliards de dollars par an.
- ? l¡¯¨¦chelle mondiale, un investissement de 1 800 milliards de dollars en faveur de syst¨¨mes d¡¯alerte pr¨¦coce, d¡¯infrastructures ¨¤ l¡¯¨¦preuve des changements climatiques, de l¡¯am¨¦lioration de l¡¯agriculture dans les zones arides, de la protection globale des mangroves et du maintien des ressources hydriques pourrait g¨¦n¨¦rer 7 100 milliards de dollars du fait des co?ts ¨¦vit¨¦s et des bienfaits aux niveaux social et environnemental.
- Plus de 60 % des pays ont int¨¦gr¨¦ des strat¨¦gies fond¨¦es sur la nature dans leurs plans d¡¯action nationaux pour le climat ; ils sont ¨¤ peu pr¨¨s autant ¨¤ avoir reconnu que l¡¯adaptation d¨¦pend de la protection des ¨¦cosyst¨¨mes et de la biodiversit¨¦.
- L¡¯am¨¦lioration des donn¨¦es m¨¦t¨¦orologiques ainsi que les syst¨¨mes d¡¯alerte pr¨¦coce et de gestion des situations d¡¯urgence, permettent de r¨¦duire les d¨¦g?ts mat¨¦riels et les pertes ¨¦conomiques. L¡¯acc¨¨s universel ¨¤ des syst¨¨mes d¡¯alerte pr¨¦coce peut produire des b¨¦n¨¦fices jusqu¡¯¨¤ 10 fois sup¨¦rieurs au co?t initial.
- En l¡¯absence de mesures d¡¯adaptation, le nombre de personnes ne disposant pas d¡¯eau en quantit¨¦ suffisante pendant au moins un mois par an passera de 3,6 milliards aujourd¡¯hui ¨¤ plus de 5 milliards en 2050.
- Les syst¨¨mes d¡¯irrigation fonctionnant ¨¤ l¡¯¨¦nergie solaire, les syst¨¨mes d¡¯alerte m¨¦t¨¦orologique, la culture de nouvelles vari¨¦t¨¦s v¨¦g¨¦tales et autres mesures d¡¯adaptation peuvent contribuer ¨¤ ¨¦viter une baisse des rendements agricoles mondiaux pouvant atteindre 30 % d¡¯ici ¨¤ 2050.
- L¡¯am¨¦lioration des syst¨¨mes de soins de sant¨¦ pourrait permettre d¡¯¨¦viter chaque ann¨¦e, de 2030 ¨¤ 2050, 250 000 d¨¦c¨¨s suppl¨¦mentaires li¨¦s au climat, principalement dus ¨¤ des causes ¨¦vitables comme la malnutrition, le paludisme, la diarrh¨¦e et le stress thermique.
- Au niveau mondial, seulement 38 % des petites entreprises ont investi dans l¡¯adaptation aux risques environnementaux, contre 60 % des grandes entreprises. Au cours de la pand¨¦mie de COVID-19, les entreprises capables de r¨¦sister aux perturbations ¨¦taient cinq fois moins susceptibles de licencier des employ¨¦s et plus susceptibles de voir leurs ventes rester stables.
Sources : (1, 4, 7, 8), (2), (3), (3), (5), (6), (9), (10)
- Le financement public de la lutte contre les changements climatiques ¨C notamment les 100 milliards de dollars que les pays d¨¦velopp¨¦s ont accept¨¦ d¡¯allouer chaque ann¨¦e en faveur des pays en d¨¦veloppement ¨C permet de financer des infrastructures essentielles favorisant l¡¯adaptation, la r¨¦silience et la nouvelle ¨¦conomie fond¨¦e sur les ¨¦nergies renouvelables.
- Sur la base de la derni¨¨re ¨¦valuation r¨¦alis¨¦e par les pays d¨¦velopp¨¦s, le d¨¦compte total des montants d¨¦bloqu¨¦s en faveur de la lutte contre les changements climatiques au titre de l¡¯engagement fix¨¦ ¨¤ 100 milliards de dollars demeure insuffisant : il atteignait 78,9 milliards de dollars en 2018.
- M¨ºme si le financement de l¡¯adaptation a augment¨¦ plus rapidement entre 2016 et 2018, il ne repr¨¦sentait globalement que de 21 % du total du financement public en 2020. Les co?ts de l¡¯adaptation pour les pays en d¨¦veloppement pourraient ¨ºtre de l¡¯ordre de 140 ¨¤ 300 milliards de dollars par an d¡¯ici ¨¤ 2030 et de 280 ¨¤ 500 milliards de dollars par an d¡¯ici ¨¤ 2050.
- Les financements priv¨¦s pourraient constituer la plus grande r¨¦serve de capitaux. Si le d¨¦ploiement du financement public international en faveur de la lutte contre les changements climatiques est assez important pour susciter la mobilisation de ressources priv¨¦es, il sera possible de d¨¦passer les milliards pour atteindre les milliers de milliards n¨¦cessaires.
- Plus de 160 entreprises, qui totalisent 70 000 milliards de dollars en actifs, unissent leurs forces dans le but d¡¯orienter l¡¯¨¦conomie mondiale vers un objectif de z¨¦ro ¨¦mission nette et de r¨¦aliser les objectifs fix¨¦s par l¡¯Accord de Paris.
- ? l¡¯¨¦chelle mondiale, la riposte budg¨¦taire ¨¤ la pand¨¦mie s¡¯¨¦levait dans l¡¯ensemble ¨¤ 18 000 milliards de dollars en mars 2021. Il est imp¨¦ratif de faire preuve de la m¨ºme d¨¦termination pour faire face ¨¤ la crise climatique.
- De mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, les plans de relance adopt¨¦s en r¨¦ponse ¨¤ la crise li¨¦e ¨¤ la COVID-19 n¡¯ont aucun caract¨¨re ¨¦cologique, en d¨¦pit du fait que l¡¯opinion publique soit favorable ¨¤ une relance verte. Dans le Groupe des Vingt, 250 milliards de dollars ont ¨¦t¨¦ consacr¨¦s aux combustibles fossiles, contre seulement 146 milliards de dollars pour les ¨¦nergies propres.
- Les graves r¨¦percussions budg¨¦taires de la COVID-19 limitent la capacit¨¦ de nombreux pays en d¨¦veloppement ¨¤ investir dans la relance ainsi que dans la lutte contre les changements climatiques. La pand¨¦mie a pouss¨¦ la moiti¨¦ des pays ¨¤ faible revenu et des pays les moins avanc¨¦s au surendettement ou ¨¤ un risque ¨¦lev¨¦ de surendettement. Alors qu¡¯un all¨¨gement de la dette, dans une certaine mesure, est possible pour 34 pays qui risquent de se retrouver en d¨¦faut de paiement, neuf pays n¡¯y sont pas ¨¦ligibles. Il s¡¯agit notamment de petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement particuli¨¨rement vuln¨¦rables aux changements climatiques.
- Les investissements n¨¦cessaires en mati¨¨re d¡¯infrastructures se chiffrent ¨¤ environ 90 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2030 ; les nouvelles infrastructures doivent ¨ºtre compatibles avec les objectifs climatiques. Le fait d¡¯investir dans des infrastructures r¨¦silientes dans les pays en d¨¦veloppement pourrait rapporter 4 200 milliards de dollars sur la dur¨¦e de vie de ces nouvelles infrastructures. En moyenne, chaque dollar investi rapporte quatre dollars de b¨¦n¨¦fices.
- Le passage ¨¤ une ¨¦conomie propre pourrait rapporter 2 800 milliards de dollars gr?ce aux recettes provenant de la tarification du carbone et ¨¤ la r¨¦orientation des subventions aux combustibles fossiles vers des investissements publics.
Sources : Nations Unies, 2020 (1-4, 7), Nations Unies - Action climat (5), (6, 8), (9, 10)
- Il est essentiel de donner aux femmes et aux filles les moyens de s¡¯exprimer et de jouer un r?le dans la prise de d¨¦cisions sur les questions li¨¦es aux changements climatiques pour favoriser le d¨¦veloppement durable et renforcer l¡¯¨¦galit¨¦ des sexes.
- En tant que pionni¨¨res de nombreuses nouvelles techniques agricoles, premi¨¨res ¨¤ intervenir en temps de crise, entrepreneuses dans le domaine de l¡¯¨¦nergie verte et responsables nationales, les femmes proposent des id¨¦es et des solutions inestimables pour mieux faire face aux changements climatiques et ¨¤ leurs risques.
- La crise climatique n¡¯est pas ? neutre du point de vue du sexe ?. Elle exacerbe les in¨¦galit¨¦s existantes et constitue ainsi une menace sans pr¨¦c¨¦dent pour les moyens de subsistance, la sant¨¦ et la s¨¦curit¨¦ des femmes et des filles.
- Les femmes sont moins aptes ¨¤ faire face aux changements climatiques d¨¨s lors qu¡¯elles ne peuvent disposer pleinement et librement des biens et des services environnementaux et qu¡¯elles participent moins au processus d¨¦cisionnel et ¨¤ la r¨¦partition des avantages tir¨¦s de la gestion de l¡¯environnement.
- Pendant les p¨¦riodes de s¨¦cheresse et de pr¨¦cipitations irr¨¦guli¨¨res, de nombreuses femmes de pays ¨¤ revenu faible et interm¨¦diaire, qui d¨¦pendent de l¡¯agriculture, travaillent plus dur pour assurer les revenus et les ressources de leur famille.
- Le financement actuel de l¡¯action climatique atteint rarement les femmes et leurs organisations, et seule une infime partie de celui-ci est sp¨¦cialement consacr¨¦e ¨¤ leurs besoins, ¨¤ leurs droits et ¨¤ leurs solutions.
- ?tant donn¨¦ que les changements climatiques alimentent les conflits dans le monde entier, les femmes et les filles sont plus vuln¨¦rables ¨¤ toutes les formes de violences sexistes.
- Lorsque des catastrophes surviennent, les femmes ont moins de chance de survivre et risquent davantage d¡¯¨ºtre bless¨¦es en raison d¡¯un acc¨¨s limit¨¦ ¨¤ l¡¯information, ¨¤ la mobilit¨¦, au processus d¨¦cisionnel ainsi qu¡¯aux ressources et aux formations.
- La sant¨¦ des femmes et des filles est menac¨¦e par les changements climatiques et les catastrophes, qui limitent l¡¯acc¨¨s aux services et aux soins de sant¨¦ et accroissent les risques li¨¦s ¨¤ la sant¨¦ maternelle et infantile.
- La chaleur extr¨ºme augmente l¡¯incidence de la mortinatalit¨¦. Les changements climatiques favorisent en outre la propagation des maladies ¨¤ transmission vectorielle telles que le paludisme, la dengue et le virus Zika, qui peuvent potentiellement conduire au d¨¦c¨¨s de la m¨¨re et du nouveau-n¨¦.
Sources: (1, 3, 4, 5, 7, 9, 10), GIEC (2), (6), (8)
- La lutte contre les changements climatiques ne constitue pas un frein pour le budget ou pour l¡¯¨¦conomie. Le passage ¨¤ une ¨¦conomie verte pourrait g¨¦n¨¦rer un gain ¨¦conomique direct de 26 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2030 par rapport ¨¤ un sc¨¦nario de statu quo. Cela pourrait permettre de cr¨¦er plus de 65 millions de nouveaux emplois ¨¤ faible intensit¨¦ de carbone.
- Des investissements consid¨¦rables en mati¨¨re d¡¯infrastructures sont n¨¦cessaires au cours de ces quinze prochaines ann¨¦es, ¨¤ hauteur d¡¯environ 90 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2030. Les nouvelles infrastructures doivent ¨ºtre compatibles avec les objectifs climatiques.
- Le fait d¡¯investir dans des infrastructures r¨¦silientes dans les pays en d¨¦veloppement pourrait rapporter 4 200 milliards de dollars sur leur dur¨¦e de vie. En moyenne, chaque dollar investi dans les infrastructures r¨¦silientes rapporte quatre dollars de b¨¦n¨¦fices.
- Le renforcement de la compacit¨¦, de la connexion et de la coordination des villes devrait permettre d¡¯¨¦conomiser jusqu¡¯¨¤ 17 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2050 et stimulera la croissance en favorisant l¡¯acc¨¨s ¨¤ l¡¯emploi et au logement.
- L¡¯agriculture durable et une bonne protection des for¨ºts pourraient g¨¦n¨¦rer plus de 2 000 milliards de dollars par an d¡¯avantages ¨¦conomiques et permettre de cr¨¦er des millions d¡¯emplois et d¡¯am¨¦liorer la s¨¦curit¨¦ alimentaire, tout en contribuant pour plus d¡¯un tiers ¨¤ la solution au probl¨¨me des changements climatiques.
- Le doublement de la capacit¨¦ mondiale en mati¨¨re d¡¯¨¦nergies renouvelables d¡¯ici ¨¤ 2030 pourrait permettre ¨¤ l¡¯¨¦conomie mondiale d¡¯¨¦conomiser entre 1 200 et 4 200 milliards de dollars chaque ann¨¦e, en grande partie du fait d¡¯une r¨¦duction radicale des co?ts li¨¦s ¨¤ la pollution.
- La tarification du carbone et la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles permettraient de mobiliser 2 800 milliards de dollars qui pourraient ¨ºtre r¨¦investis dans les priorit¨¦s publiques.
- En 2020, les gouvernements du G20 ont engag¨¦ 233 milliards de dollars dans des activit¨¦s favorisant la production et la consommation de combustibles fossiles, contre 146 milliards de dollars en faveur des ¨¦nergies renouvelables, de l¡¯efficacit¨¦ ¨¦nerg¨¦tique et de solutions de remplacement ¨¤ faible intensit¨¦ de carbone, comme les syst¨¨mes cyclables et pi¨¦tonniers.
- Dans certaines r¨¦gions, une meilleure gestion de l¡¯eau permettrait une am¨¦lioration des taux de croissance ¨¦conomique, pouvant aller jusqu¡¯¨¤ 6 %.
- Les co?ts de l¡¯adaptation aux changements climatiques pour les pays en d¨¦veloppement pourraient ¨ºtre de l¡¯ordre de 300 milliards de dollars par an d¡¯ici ¨¤ 2030. Toutefois, en investissant dans la r¨¦silience, il est possible de r¨¦duire de moiti¨¦ au moins les co?ts li¨¦s aux interventions ¨¤ la suite d¡¯une catastrophe.
Sources : (1, 2, 4-7), (3), (8), (9), (10)
- Une transition verte, supposant notamment le passage aux ¨¦nergies renouvelables, la construction de v¨¦hicules ¨¦lectriques et de b?timents ¨¦conomes en ¨¦nergie, permettra de cr¨¦er 24 millions d¡¯emplois d¡¯ici ¨¤ 2030, ce qui est sans commune mesure par rapport aux 6 millions qui pourraient ¨ºtre perdus.
- D¡¯ici ¨¤ 2030, sur 163 secteurs ¨¦conomiques, seuls 14 devraient conna?tre des pertes sup¨¦rieures ¨¤ 10 000 emplois ¨¤ l¡¯¨¦chelle mondiale et deux secteurs seulement, ¨¤ savoir ceux du raffinage et de l¡¯extraction du p¨¦trole, afficheraient des pertes d¡¯un million d¡¯emplois ou davantage.
- Si les villes de 21 march¨¦s ¨¦mergents font de la croissance intelligente sur le plan climatique une priorit¨¦ dans leurs plans de relance, elles sont susceptibles de gagner 7 000 milliards de dollars en investissements et de cr¨¦er 144 millions de nouveaux emplois d¡¯ici ¨¤ 2030.
- Dans certaines conditions, le nombre d¡¯emplois cr¨¦¨¦s dans le secteur des ¨¦nergies renouvelables pourrait atteindre 42 millions au niveau mondial d¡¯ici ¨¤ 2050, soit un nombre plus que suffisant pour compenser le nombre d¡¯emplois perdus dans les industries des combustibles fossiles, tout en sachant qu¡¯un plus grand nombre de personnes peuvent trouver un emploi dans les domaines de la fabrication, de l¡¯installation, de l¡¯exploitation et de la maintenance des syst¨¨mes li¨¦s aux ¨¦nergies renouvelables.
- En 2019, le nombre d¡¯emplois dans le secteur des ¨¦nergies renouvelables atteignait 11,5 millions au niveau mondial.
- Le stress thermique pourrait entra?ner une r¨¦duction de 2,2 % du nombre total d¡¯heures de travail dans le monde, soit une perte de productivit¨¦ ¨¦quivalente ¨¤ 80 millions d¡¯emplois ¨¤ temps plein, ainsi qu¡¯une diminution du produit int¨¦rieur brut mondial de l¡¯ordre de 2 400 milliards de dollars en 2030.
- Une ¨¦conomie circulaire, fond¨¦e sur les principes de r¨¦duction, de r¨¦utilisation et de recyclage, pourrait permettre la cr¨¦ation d¡¯environ 6 millions de nouveaux emplois dans les domaines du recyclage et de la gestion des d¨¦chets.
- En 2019, les industries solaires photovolta?ques ont permis la cr¨¦ation de quelque 3,8 millions d¡¯emplois. Dans le secteur des ¨¦nergies renouvelables, les autres sources majeures de cr¨¦ation d¡¯emplois sont les biocarburants (2,5 millions d¡¯emplois), l¡¯hydro¨¦lectricit¨¦ (pr¨¨s de 2 millions d¡¯emplois) et l¡¯¨¦nergie ¨¦olienne (1,2 million d¡¯emplois).
- La r¨¦partition entre les sexes est plus ¨¦quilibr¨¦e au niveau des emplois du secteur des ¨¦nergies renouvelables que dans le domaine de l¡¯¨¦nergie au sens large : en 2019, 32 % du total des emplois en question ¨¦taient occup¨¦s par des femmes. Elles n¡¯occupent que 21 % des emplois dans le secteur des combustibles fossiles.
Sources : (1), (2), (3), (4, 8, 9), Nations Unies (5), (6), (7)
- En d¨¦pit de la pand¨¦mie de COVID-19, en 2020, une capacit¨¦ record de 260 gigawatts en ¨¦nergies renouvelables a ¨¦t¨¦ mise en place ¨¤ travers le monde, battant de pr¨¨s de 50 % le pr¨¦c¨¦dent record.
- Les ¨¦nergies renouvelables ont enregistr¨¦ une progression de pr¨¨s de 5 % par an entre 2009 et 2019, d¨¦passant celle des combustibles fossiles (1,7 %).
- M¨ºme si au cours de ces deux derni¨¨res ann¨¦es, la plupart des nouvelles capacit¨¦s en ¨¦nergies renouvelables ont ¨¦t¨¦ install¨¦es dans les pays en d¨¦veloppement, en 2019, les pays d¨¦velopp¨¦s disposaient d¡¯une capacit¨¦ par habitant environ quatre fois sup¨¦rieure ¨¤ celle des pays en d¨¦veloppement.
- En 2018, la part des ¨¦nergies renouvelables dans la consommation totale d¡¯¨¦nergie atteignait 17,1 % et c¡¯est leur part pour l¡¯¨¦lectricit¨¦ qui avait le plus augment¨¦. La progression est nettement plus lente, si ce n¡¯est nulle, dans les domaines des transports et du chauffage.
- Plus de 80 % de l¡¯ensemble des nouvelles capacit¨¦s ¨¦lectriques mises en place en 2020 exploitent des sources d¡¯¨¦nergie renouvelables. L¡¯¨¦nergie solaire et l¡¯¨¦nergie ¨¦olienne repr¨¦sentent 91 % de ces nouvelles capacit¨¦s. Les investissements dans la production d¡¯¨¦nergie ¨¦olienne en mer ont atteint le niveau le plus ¨¦lev¨¦ jamais enregistr¨¦, ¨¤ savoir 29,9 milliards de dollars.
- En 2018, les flux financiers publics internationaux vers les pays en d¨¦veloppement en faveur des ¨¦nergies propres ont totalis¨¦ 14 milliards de dollars, soit une baisse de 35 % par rapport au record absolu de 21,9 milliards de dollars atteint en 2017.
- Afin de limiter la hausse de la temp¨¦rature mondiale ¨¤ 1,5 degr¨¦s Celsius, conform¨¦ment ¨¤ l¡¯Accord de Paris, les investissements li¨¦s ¨¤ la transition ¨¦nerg¨¦tique vont devoir augmenter de 30 % pour atteindre un total de 131 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2050, mais ils permettront un retour sur investissement cumul¨¦ d¡¯au moins 61 000 milliards de dollars d¡¯ici ¨¤ 2050.
- En 2020, les investissements ¨¤ l¡¯¨¦chelon mondial dans les capacit¨¦s de production d¡¯¨¦nergie ¨¤ partir de sources renouvelables totalisaient 303,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 2 % par rapport ¨¤ 2019. Toutefois, afin d¡¯atteindre les objectifs mondiaux en mati¨¨re de lutte contre les changements climatiques, les investissements annuels dans les ¨¦nergies renouvelables doivent au moins tripler d¡¯ici ¨¤ 2030, donc augmenter globalement de 200 %.
- En raison de la pand¨¦mie de COVID-19, en 2020, la consommation d¡¯¨¦nergie au niveau mondial a diminu¨¦ de 4 % et les ¨¦missions de dioxyde de carbone de pr¨¨s de 6 %. Cependant, les ¨¦missions ont repris leur tendance ¨¤ la hausse et, au mois de d¨¦cembre 2020, elles d¨¦passaient d¡¯environ 2 % celles de 2019, avant la pand¨¦mie.
- Plus de la moiti¨¦ des capacit¨¦s en ¨¦nergies renouvelables mises en place en 2019 ont permis de r¨¦duire les prix de l¡¯¨¦lectricit¨¦ par rapport aux prix obtenus avec les nouvelles capacit¨¦s de production ¨¤ partir du charbon. Les nouveaux projets de production d¡¯¨¦nergie solaire et d¡¯¨¦nergie ¨¦olienne font baisser les prix par rapport ¨¤ ceux de l¡¯¨¦lectricit¨¦ la moins ch¨¨re, produite par les centrales ¨¤ charbon existantes. Sur la p¨¦riode 2010-2019, l¡¯¨¦nergie solaire photovolta?que a enregistr¨¦ la plus forte baisse de co?t (82 %), suivie de l¡¯¨¦nergie solaire ¨¤ concentration (47 %).
Sources: (1), (2, 3, 5), (4), (6), (7), (8), (9, 10)
- La plupart des voitures, camions, navires et avions utilisent des combustibles fossiles, tels que l'essence, le diesel et le k¨¦ros¨¨ne. Ces combustibles ¨¦mettent du dioxyde de carbone, un gaz ¨¤ effet de serre. Les v¨¦hicules routiers sont responsables de la majeure partie de ces ¨¦missions, mais celles des navires et des avions continuent d'augmenter.
- Le secteur des transports repr¨¦sente environ 15 % des ¨¦missions totales de gaz ¨¤ effet de serre, ce qui en fait la quatri¨¨me source d'¨¦missions mondiales ¨C apr¨¨s le secteur de l'¨¦lectricit¨¦, le secteur de l'industrie et le secteur de l¡¯agriculture, de la foresterie et des autres utilisations des terres.
- Le transport routier, responsable de 69 % de toutes les ¨¦missions du secteur, constitue la plus grande source d'¨¦missions dues au transport. L'aviation (c'est-¨¤-dire le transport a¨¦rien) et le transport maritime repr¨¦sentent respectivement environ 12 % et environ 11 % des ¨¦missions totales du secteur.
- Les ¨¦missions provenant des transports ont connu une forte hausse au cours des vingt derni¨¨res ann¨¦es. Depuis 2010, elles ont augment¨¦ plus rapidement que celles de tout autre secteur d'utilisation finale.
- Au niveau mondial, les ¨¦missions li¨¦es aux transports ont augment¨¦ plus rapidement dans les r¨¦gions en d¨¦veloppement qu'en Europe ou en Am¨¦rique du Nord, une tendance qui devrait se poursuivre dans les d¨¦cennies ¨¤ venir.
- Si aucune mesure n'est prise, les ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre dues aux transports pourraient augmenter de 65 % d'ici 2050. Par ailleurs, l'adoption de mesures efficaces pour lutter contre le rejet de gaz ¨¤ effet de serre pourrait entra?ner une baisse de 68 % des ¨¦missions des transports.
- La d¨¦carbonisation du secteur des transports n¨¦cessitera diverses mesures porteuses de transformations, notamment des strat¨¦gies ax¨¦es sur la demande et sur l'efficacit¨¦ ainsi que des initiatives en faveur de l'¨¦lectromobilit¨¦ et du d¨¦veloppement de carburants alternatifs pour le transport maritime et a¨¦rien.
- Les v¨¦hicules ¨¦lectriques ¨¦quip¨¦s de batteries, si ces derni¨¨res sont recharg¨¦es avec de l'¨¦lectricit¨¦ ¨¤ faible ¨¦mission de carbone, ¨¦mettent moins de gaz ¨¤ effet de serre que les v¨¦hicules ¨¤ moteur ¨¤ combustion interne tout au long de leur cycle de vie.
- Les perspectives de d¨¦carbonisation du transport maritime et de l'aviation requi¨¨rent encore davantage d'efforts de recherche et d¨¦veloppement, mais les biocarburants avanc¨¦s, l'ammoniac et les carburants synth¨¦tiques semblent ¨ºtre des options viables.
- La contribution du transport ferroviaire aux ¨¦missions totales du secteur n'est que d'environ 1 %, et une utilisation accrue des syst¨¨mes ferroviaires ¨¦lectriques disponibles permettrait de r¨¦duire davantage ces ¨¦missions.
Sources:
- Les changements climatiques engendrent la faim autant qu¡¯ils en d¨¦coulent. L¡¯utilisation non durable des terres, des sols, de l¡¯eau et de l¡¯¨¦nergie ¨¤ des fins alimentaires contribue aux ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre qui entra?nent la hausse des temp¨¦ratures. Les temp¨¦ratures plus ¨¦lev¨¦es ont ¨¤ leur tour une incidence sur les ressources n¨¦cessaires ¨¤ la production de nourriture. En 2020, 811 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim, soit 161 millions de plus qu¡¯en 2019.
- Les syst¨¨mes de production, de conditionnement et de distribution des denr¨¦es alimentaires g¨¦n¨¨rent un tiers des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre et sont ¨¤ l¡¯origine de 80 % de l¡¯appauvrissement de la biodiversit¨¦. Si l¡¯on n¡¯intervient pas, les ¨¦missions li¨¦es au syst¨¨me alimentaire augmenteront probablement de pr¨¨s de 40 % d¡¯ici ¨¤ 2050, compte tenu de la demande croissante de la population, de l¡¯augmentation des revenus et de l¡¯¨¦volution des r¨¦gimes alimentaires.
- Le syst¨¨me alimentaire repr¨¦sente actuellement environ 30 % de la consommation totale d¡¯¨¦nergie dans le monde, la majeure partie de cette ¨¦nergie ¨¦tant encore produite ¨¤ partir de combustibles fossiles qui g¨¦n¨¨rent des ¨¦missions.
- Plus de 17 % des denr¨¦es alimentaires sont gaspill¨¦es et jusqu¡¯¨¤ 10 % des ¨¦missions mondiales de gaz ¨¤ effet de serre sont associ¨¦es aux denr¨¦es non consomm¨¦es.
- En cas de temp¨¦ratures plus ¨¦lev¨¦es, des baisses de rendement des cultures sont probables. Le stress thermique entra?ne ¨¦galement une d¨¦gradation de la qualit¨¦ et une augmentation des pertes.
- Les oc¨¦ans ont absorb¨¦ plus de 90 % de l¡¯exc¨¨s de chaleur du syst¨¨me climatique, ce qui les a rendus plus acides et moins productifs. Cette situation, associ¨¦e ¨¤ des pratiques telles que la surp¨ºche, met en p¨¦ril les ressources marines qui nourrissent 3,2 milliards de personnes.
- L¡¯¨¦volution de la couverture neigeuse, des glaces lacustres et fluviales et du perg¨¦lisol dans de nombreuses r¨¦gions arctiques perturbe l¡¯approvisionnement en nourriture provenant des activit¨¦s d¡¯¨¦levage, de chasse, de p¨ºche et de cueillette, mettant ainsi ¨¤ mal les moyens de subsistance et l¡¯identit¨¦ culturelle des habitants de l¡¯Arctique.
- De nombreuses pratiques peuvent faire progresser l¡¯adaptation des syst¨¨mes alimentaires aux changements climatiques, notamment la lutte contre l¡¯¨¦rosion, la gestion des p?turages, les am¨¦liorations g¨¦n¨¦tiques favorisant la tol¨¦rance ¨¤ la chaleur et ¨¤ la s¨¦cheresse, la diversification des r¨¦gimes alimentaires et la r¨¦duction des pertes et du gaspillage de produits alimentaires.
- Dans un certain nombre de pays, des initiatives pilotes en mati¨¨re de pratiques agricoles adapt¨¦es aux changements climatiques permettent de stimuler la productivit¨¦, de r¨¦duire les ¨¦missions, d¡¯am¨¦liorer la qualit¨¦ des sols, de rationaliser l¡¯utilisation de l¡¯eau, d¡¯augmenter les revenus et d¡¯accro?tre la r¨¦silience face aux changements climatiques.
- L¡¯adoption de r¨¦gimes alimentaires sains et durables offre des possibilit¨¦s importantes de r¨¦duire les ¨¦missions li¨¦es aux syst¨¨mes alimentaires et d¡¯am¨¦liorer les r¨¦sultats en mati¨¨re de sant¨¦, notamment en r¨¦duisant la consommation d¡¯aliments d¡¯origine animale, dont la production est gourmande en ¨¦nergie et suppose un usage intensif des terres.
Sources : Nations Unies (1, 2), (1), (2, 5, 8, 10), (3), (4), (6), (7), (9).
- Les changements climatiques constituent la plus grande menace pour la sant¨¦ de l¡¯humanit¨¦. Ils entra?nent d¨¦j¨¤ des effets n¨¦fastes pour la sant¨¦ : pollution atmosph¨¦rique, maladies, ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes, d¨¦placements forc¨¦s, ins¨¦curit¨¦ alimentaire et r¨¦percussions sur la sant¨¦ mentale. Chaque ann¨¦e, les facteurs environnementaux co?tent la vie ¨¤ environ 13 millions de personnes.
- La r¨¦alisation des objectifs de l¡¯Accord de Paris pourrait permettre de sauver environ un million de vies par an dans le monde d¡¯ici ¨¤ 2050, ne serait-ce que par la r¨¦duction de la pollution atmosph¨¦rique. La pr¨¦vention des effets climatiques les plus graves pourrait permettre d¡¯¨¦viter chaque ann¨¦e, de 2030 ¨¤ 2050, 250 000 d¨¦c¨¨s suppl¨¦mentaires li¨¦s au climat, principalement dus ¨¤ la malnutrition, au paludisme, ¨¤ la diarrh¨¦e et au stress thermique.
- La valeur des gains en mati¨¨re de sant¨¦ r¨¦sultant de la r¨¦duction des ¨¦missions de carbone repr¨¦senterait environ le double du co?t global de la mise en ?uvre des mesures de r¨¦duction des ¨¦missions de carbone.
- Plus de 90 % des personnes respirent un air dont la concentration en polluants est d¨¦l¨¦t¨¨re, essentiellement du fait de la combustion de combustibles fossiles, ¨¤ l¡¯origine des changements climatiques. En 2018, la pollution atmosph¨¦rique due aux combustibles fossiles a occasionn¨¦ 2 900 milliards de dollars de co?ts sanitaires et ¨¦conomiques, soit environ 8 milliards de dollars par jour.
- Environ 20 % des ¨¦missions de carbone ¨¤ l¡¯¨¦chelle mondiale proviennent des transports. D¡¯autres solutions comme la marche et le v¨¦lo ne sont pas seulement ¨¦cologiques, elles pr¨¦sentent aussi des avantages majeurs en mati¨¨re de sant¨¦, en favorisant notamment une r¨¦duction du risque de nombreuses maladies chroniques et une am¨¦lioration de la sant¨¦ mentale.
- Les syst¨¨mes de production, de conditionnement et de distribution des denr¨¦es alimentaires g¨¦n¨¨rent un tiers des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre. Une production plus durable permettrait d¡¯att¨¦nuer les effets des changements climatiques et de favoriser des r¨¦gimes alimentaires plus nutritifs, gr?ce auxquels pr¨¨s de 11 millions de d¨¦c¨¨s pr¨¦matur¨¦s pourraient ¨ºtre ¨¦vit¨¦s chaque ann¨¦e.
- Les syst¨¨mes de sant¨¦ constituent la principale ligne de d¨¦fense des populations confront¨¦es ¨¤ de nouvelles menaces sanitaires, y compris celles li¨¦es aux changements climatiques. Afin de prot¨¦ger la sant¨¦ et d¡¯¨¦viter le creusement des in¨¦galit¨¦s en la mati¨¨re, les pays doivent mettre en place des syst¨¨mes de sant¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦preuve des changements climatiques.
- Dans la plupart des pays, la sant¨¦ est consid¨¦r¨¦e comme un secteur prioritaire vuln¨¦rable aux changements climatiques. Or, il subsiste d¡¯importants besoins en mati¨¨re de financement. La part du financement multilat¨¦ral de la lutte contre les changements climatiques consacr¨¦e ¨¤ des projets en faveur de la sant¨¦ est inf¨¦rieure ¨¤ 2 %.
- La sant¨¦ des soci¨¦t¨¦s repose sur le bon fonctionnement des ¨¦cosyst¨¨mes pour leur procurer de l¡¯air pur, de l¡¯eau potable, des m¨¦dicaments et la s¨¦curit¨¦ alimentaire. Les ¨¦cosyst¨¨mes qui fonctionnent bien contribuent ¨¤ limiter les maladies et ¨¤ stabiliser le climat. Or, la biodiversit¨¦ s¡¯appauvrit ¨¤ un rythme sans pr¨¦c¨¦dent, ce qui a des r¨¦percussions sur la sant¨¦ humaine dans le monde entier et augmente le risque d¡¯apparition de maladies infectieuses.
Sources : (1), (2-5), Nations Unies (6), (6, 9), (7), (8).
- Les ¨¦cosyst¨¨mes sains peuvent assurer 37 % des mesures d¡¯att¨¦nuation n¨¦cessaires pour limiter la hausse de la temp¨¦rature mondiale. Les ¨¦cosyst¨¨mes endommag¨¦s lib¨¨rent du carbone au lieu de le stocker.
- Environ 25 % des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre dans le monde proviennent des activit¨¦s de d¨¦frichement, de production agricole et de fertilisation, dont trois quarts sont imputables ¨¤ la production de denr¨¦es alimentaires d¡¯origine animale.
- Si le r¨¦chauffement climatique s¡¯¨¦tablit entre 1,5 et 2 degr¨¦s Celsius, la majeure partie des esp¨¨ces terrestres devraient voir leur aire de r¨¦partition se r¨¦duire de fa?on spectaculaire. Les modifications des aires de r¨¦partition peuvent nuire ¨¤ la conservation des esp¨¨ces, entra?ner une forte augmentation du renouvellement des esp¨¨ces au niveau local et accro?tre consid¨¦rablement le risque d¡¯extinctions au niveau mondial.
- Les changements climatiques sont associ¨¦s ¨¤ des risques accrus de zoonoses. En ce qui concerne certaines maladies, l¡¯augmentation des temp¨¦ratures ou des pr¨¦cipitations peut avoir une incidence consid¨¦rable sur le cycle de vie de l¡¯agent pathog¨¨ne ou de son vecteur, c¡¯est-¨¤-dire l¡¯esp¨¨ce interm¨¦diaire qui transmet la maladie de l¡¯h?te initial ¨¤ l¡¯homme.
- Les r¨¦cifs coralliens sont particuli¨¨rement vuln¨¦rables aux changements climatiques. Selon les pr¨¦visions, ils ne couvriront plus que 10 ¨¤ 30 % de la surface qu¡¯ils occupaient auparavant dans le cas d¡¯un r¨¦chauffement de 1,5 degr¨¦s Celsius, et moins de 1 % dans le cas d¡¯un r¨¦chauffement de 2 degr¨¦s Celsius,.
- Plus de 80 % de l¡¯alimentation humaine provient des plantes. Trois cultures c¨¦r¨¦ali¨¨res, ¨¤ savoir le riz, le ma?s et le bl¨¦, assurent ¨¤ elles seules 60 % de l¡¯apport ¨¦nerg¨¦tique.
- Le poisson constitue 20 % de l¡¯apport en prot¨¦ines animales pour environ 3 milliards de personnes.
- Environ 500 millions de personnes vivent dans des zones touch¨¦es par la d¨¦sertification. Les zones arides et les zones en voie de d¨¦sertification sont plus vuln¨¦rables aux changements climatiques et aux ph¨¦nom¨¨nes extr¨ºmes, tels que les s¨¦cheresses, les canicules et les temp¨ºtes de poussi¨¨re.
- Dans les pays en d¨¦veloppement, pr¨¨s de 80 % des habitants des zones rurales ont recours ¨¤ des m¨¦dicaments traditionnels ¨¤ base de plantes pour les soins de sant¨¦ ¨¦l¨¦mentaires.
- L¡¯exploitation mini¨¨re occupe moins de 1 % de la superficie totale des terres, mais cette activit¨¦ a des r¨¦percussions n¨¦gatives importantes sur la biodiversit¨¦, sur la qualit¨¦ de l¡¯eau, sur la sant¨¦ humaine et sur le plan des ¨¦missions.
- Les 345 milliards de dollars de subventions aux combustibles fossiles au niveau mondial entra?nent des co?ts globaux de 5 000 milliards de dollars, notamment du fait de la d¨¦t¨¦rioration de la nature.
Sources : (1), Nations Unies (1, 6, 7, 9), (4), (2, 3, 5, 10, 11), (8)
- L'oc¨¦an est essentiel pour r¨¦duire les ¨¦missions mondiales de gaz ¨¤ effet de serre et stabiliser le climat de la Terre. L'oc¨¦an g¨¦n¨¨re 50 % de l'oxyg¨¨ne de la plan¨¨te (PNUE), absorbe 25 % de toutes les ¨¦missions de dioxyde de carbone (GIEC) et capte 90 % de la chaleur exc¨¦dentaire g¨¦n¨¦r¨¦e par ces ¨¦missions (PNUE).
- Les habitats oc¨¦aniques tels que les mangroves font partie des ¨¦cosyst¨¨mes les plus riches en carbone de la plan¨¨te, stockant en moyenne 1 000 tonnes de carbone par hectare dans leur biomasse et leurs sols sous-jacents. (PNUE)
- Couvrant moins de 0,1 % de l'oc¨¦an mondial, les r¨¦cifs coralliens abritent plus de 25 % de la biodiversit¨¦ marine et servent jusqu'¨¤ un milliard de personnes avec la protection c?ti¨¨re, la p¨ºche, les sources de m¨¦dicaments, les avantages r¨¦cr¨¦atifs et les revenus du tourisme. (PNUE)
- Plus de 150 millions d'emplois d¨¦pendent d'une gestion saine et d'une production, exportation, importation et consommation durables de biens et services oc¨¦aniques - dans la p¨ºche, l'aquaculture, le transport maritime, le tourisme c?tier, l'¨¦nergie ¨¦olienne offshore et la biotechnologie marine. (CNUCED)
- Bien que les syst¨¨mes d'¨¦nergie oc¨¦anique soient encore ¨¤ un stade pr¨¦coce de d¨¦veloppement, l'¨¦olien offshore est une technologie d'¨¦nergie renouvelable ¨¤ maturation rapide qui est sur le point de jouer un r?le important dans les futurs syst¨¨mes ¨¦nerg¨¦tiques.
- La capacit¨¦ ¨¦olienne en mer devrait ¨ºtre multipli¨¦e par quinze d'ici 2040 (AIE). L'¨¦nergie ¨¦olienne ¨¤ elle seule a le potentiel de couvrir plus d'un tiers des besoins ¨¦nerg¨¦tiques mondiaux, devenant ainsi la premi¨¨re source d'¨¦nergie au monde. (IRENA)
- Environ 80 % du commerce mondial est transport¨¦ par voie maritime, qui repr¨¦sente pr¨¨s de 3 % des ¨¦missions mondiales de gaz ¨¤ effet de serre. (CNUCED)
- En raison du changement climatique, l'oc¨¦an est aujourd'hui plus chaud, plus acide et moins productif. L'oc¨¦an a absorb¨¦ entre 20 et 30 % des ¨¦missions de dioxyde de carbone d'origine humaine depuis les ann¨¦es 1980, ce qui aggrave l'acidification. (GIEC)
- Les vagues de chaleur marines - des p¨¦riodes de temp¨¦ratures oc¨¦aniques anormalement ¨¦lev¨¦es qui menacent la biodiversit¨¦ et les ¨¦cosyst¨¨mes marins et rendent les conditions m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes plus probables - ont doubl¨¦ en fr¨¦quence depuis 1982 et augmentent en intensit¨¦. Leur fr¨¦quence augmentera avec l'augmentation des ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre. (GIEC)
- Le niveau de la mer a continu¨¦ d'augmenter au cours des derni¨¨res d¨¦cennies en raison de la perte croissante de glace dans les r¨¦gions polaires du monde. Le niveau moyen mondial de la mer a atteint un nouveau record en 2021, augmentant en moyenne de 4,5 millim¨¨tres par an sur la p¨¦riode 2013 ¨¤ 2021 (OMM), contre 2,1 millim¨¨tres par an pendant la p¨¦riode 1993-2002.
- Les changements climatiques exacerbent ¨¤ la fois la p¨¦nurie d'eau et les risques li¨¦s ¨¤ l'eau (tels que les s¨¦cheresses), car la hausse des temp¨¦ratures perturbe le r¨¦gime des pr¨¦cipitations et l'ensemble du cycle de l'eau.
- Environ deux milliards de personnes dans le monde n'ont pas acc¨¨s ¨¤ l'eau potable aujourd'hui (rapport de 2022 sur les ODD) ¡ª un nombre qui devrait augmenter, exacerb¨¦ par le changement climatique et la croissance d¨¦mographique.
- Seul 0,5 % de l'eau sur Terre est douce, utilisable et disponible ¡ª une ressource que les changements climatiques mettent dangereusement en p¨¦ril. Au cours des vingt derni¨¨res ann¨¦es, le stockage de l'eau terrestre ¡ª ¨¤ travers l'humidit¨¦ du sol, la neige et la glace ¡ª a recul¨¦ d'un centim¨¨tre par an, ce qui a des cons¨¦quences majeures pour la s¨¦curit¨¦ de l'approvisionnement en eau.
- En limitant le r¨¦chauffement de la plan¨¨te ¨¤ 1,5 degr¨¦s Celsius, plut?t qu'¨¤ 2 degr¨¦s Celsius, on r¨¦duirait approximativement de moiti¨¦ la proportion de la population mondiale qui subira des p¨¦nuries d'eau, bien qu'il existe une variabilit¨¦ consid¨¦rable entre les r¨¦gions.
- La majeure partie de l'eau douce utilis¨¦e, environ 70 %, sert ¨¤ l'agriculture (il faut entre 2000 et 5000 litres d'eau, en moyenne, pour produire la nourriture quotidienne d'une personne).
- Depuis 2000, les catastrophes li¨¦es aux inondations ont augment¨¦ de 134 % par rapport aux deux d¨¦cennies pr¨¦c¨¦dentes. L'Asie a enregistr¨¦ la plupart des d¨¦c¨¨s et des pertes ¨¦conomiques li¨¦s aux inondations.
- Les zones humides telles que les mangroves, les herbiers marins, les marais et les mar¨¦cages sont des puits de carbone tr¨¨s efficaces qui absorbent et stockent le CO2, contribuant ainsi ¨¤ r¨¦duire les ¨¦missions de gaz ¨¤ effet de serre.
- Les zones humides servent ¨¦galement de protection contre les ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes. Elles constituent un bouclier naturel contre les ondes de temp¨ºte et absorbent l'exc¨¨s d'eau et de pr¨¦cipitations. Gr?ce aux plantes et aux micro- organismes dont elles regorgent, les zones humides permettent ¨¦galement de stocker et de purifier l'eau.
- Les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce en cas d'inondations, de s¨¦cheresses et d'autres risques li¨¦s ¨¤ l'eau offrent un retour sur investissement plus que d¨¦cupl¨¦ et peuvent r¨¦duire consid¨¦rablement les risques de catastrophe ; un avertissement lanc¨¦ 24 heures avant l'arriv¨¦e d'une temp¨ºte peut contribuer ¨¤ r¨¦duire de 30 % les dommages qui s'ensuivent.
- Des syst¨¨mes d'approvisionnement en eau et d'assainissement capables de r¨¦sister au changement climatique pourraient sauver la vie de plus de 360?000 nourrissons chaque ann¨¦e.
Sources: (1), (2, 3, 6, 9), IPCC (4), (5), UNEP (7), Rapport de New Climate Economy (10).
- La fr¨¦quence et l'intensit¨¦ des ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes li¨¦s au changement climatique augmentent, entra?nant des effets n¨¦gatifs g¨¦n¨¦ralis¨¦s et des pertes et dommages connexes pour la nature et les populations. Les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce permettant de pr¨¦voir les inondations, les s¨¦cheresses et les temp¨ºtes, par exemple, sont un moyen ¨¦prouv¨¦, efficace et rentable de prot¨¦ger des vies et des emplois, des terres et des infrastructures, et de soutenir la durabilit¨¦ ¨¤ long terme.
- Le tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avanc¨¦s et les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement, n'est toujours pas couvert par les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce. En Afrique, la situation est nettement plus grave : 60 % de la population n'est pas couverte.
- Entre 1970 et 2021, les catastrophes m¨¦t¨¦orologiques, climatiques et li¨¦es ¨¤ l'eau ont caus¨¦ 2 087 229 d¨¦c¨¨s, dont 90 % dans les pays en d¨¦veloppement. Les populations d'Afrique, d'Asie du Sud, d'Am¨¦rique du Sud et d'Am¨¦rique centrale, ainsi que les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement, ont 15 fois plus de risques de d¨¦c¨¦der ¨¤ la suite de catastrophes li¨¦es au climat.
- Afin de garantir la protection de tous les habitants de la plan¨¨te au moyen d'alertes pr¨¦coces ¨¤ l'horizon 2027, le Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral des Nations Unies a lanc¨¦ en 2022 l'initiative ? Alertes pr¨¦coces pour tous ?, appelant ¨¤ investir 3,1 milliards de dollars sur cinq ans - soit 50 cents par personne et par an - pour renforcer la connaissance et la gestion des risques de catastrophe, l'observation et la pr¨¦vision, la diffusion et la communication des alertes, ainsi que les capacit¨¦s de pr¨¦paration et d'intervention.
- Pour sauver des vies, il est essentiel de faire progresser et d'acc¨¦l¨¦rer les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce, ainsi que la gestion coordonn¨¦e des catastrophes sur le terrain. Les pays dot¨¦s d'une couverture solide de syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce multirisques enregistrent des taux de mortalit¨¦ huit fois inf¨¦rieurs ¨¤ ceux des pays o¨´ les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce sont limit¨¦s ou inexistants.
- Le cyclone Mocha, qui a frapp¨¦ le Myanmar en 2023, a fait 145 morts, un chiffre nettement inf¨¦rieur ¨¤ celui des catastrophes similaires survenues dans le pass¨¦. Les alertes pr¨¦coces et l'am¨¦lioration de la gestion des catastrophes ont permis au Myanmar de r¨¦duire consid¨¦rablement ses taux de mortalit¨¦ et de sauver des dizaines, voire des centaines de milliers de vies.
- En octobre 2020, dans le centre du Vi¨ºt Nam, de fortes pluies ont provoqu¨¦ de graves inondations qui ont affect¨¦ plus de 7 millions de personnes. Ce sont les syst¨¨mes d'alerte pr¨¦coce aux inondations et aux glissements de terrain mis en place par le gouvernement qui ont permis d'¨¦vacuer plus de 1,3 million de personnes vers des zones plus s?res avant que les inondations ne frappent.
- Dans l¡¯?tat insulaire de Tonga, dans le Pacifique, le gouvernement utilise la technologie des smartphones pour diffuser des alertes sans avoir besoin de donn¨¦es Internet. Cela facilite ¨¦galement une communication bilat¨¦rale en permettant aux communaut¨¦s de d¨¦clencher des interventions de la part des services m¨¦t¨¦orologiques et des services d¡¯urgence.
- Aujourd¡¯hui, 95 pourcent de la population mondiale a acc¨¨s aux r¨¦seaux mobiles ¨¤ large bande et 75 pourcent poss¨¨dent un t¨¦l¨¦phone portable, ce qui cr¨¦e de nouvelles possibilit¨¦s d¡¯alerte pr¨¦coce en tirant parti des r¨¦seaux mobiles.
- Un pr¨¦avis de 24 heures avant un ¨¦v¨¦nement dangereux imminent permet de r¨¦duire les pertes ¨¦conomiques de 30 pourcent. Dans les pays en d¨¦veloppement, un investissement de seulement 800 millions de dollars dans ces syst¨¨mes permettrait d¡¯¨¦viter des pertes de 3 ¨¤ 16 milliards de dollars par an.
- Entre 1970 et 2021, les ph¨¦nom¨¨nes m¨¦t¨¦orologiques, climatiques et hydrologiques extr¨ºmes ont caus¨¦ des pertes ¨¦conomiques estim¨¦es ¨¤ 4,3 billions de dollars, soit 84,3 milliards de dollars par an, de nombreuses pertes repr¨¦sentant pr¨¨s de 30 pourcent du PIB dans les pays les moins avanc¨¦s, et certaines pertes ¨¦quivalant ¨¤ plus de 100 pourcent du PIB des petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement.
Sources: (1), (2), (3), (3, 6), (4), (5), (7).
Min¨¦raux essentiels ¨¤ la transition ¨¦nerg¨¦tique
- Limiter l¡¯¨¦l¨¦vation de la temp¨¦rature mondiale ¨¤ 1,5 ¡ãC et atteindre les objectifs de l¡¯Accord de Paris d¨¦pend de l¡¯approvisionnement accessible et abordable en min¨¦raux dits ? critiques ?, qui sont essentiels pour une transition des combustibles fossiles vers des sources d¡¯¨¦nergie propre.
- Les min¨¦raux essentiels ¨¤ la transition ¨¦nerg¨¦tique sont des substances d¡¯origine naturelle, telles que le lithium, le nickel, le cobalt, le cuivre et les terres rares, qui sont des composants indispensables des technologies d¡¯¨¦nergie renouvelable, notamment les ¨¦oliennes, les v¨¦hicules ¨¦lectriques, les panneaux solaires et les batteries de stockage.
- Les technologies d¡¯¨¦nergie renouvelable utilisent beaucoup plus de min¨¦raux que les autres sources d¡¯¨¦nergie. Par exemple, une voiture ¨¦lectrique n¨¦cessite six fois plus d¡¯intrants min¨¦raux qu¡¯une voiture conventionnelle. Par cons¨¦quent, ¨¤ mesure que la demande de technologies d¡¯¨¦nergie renouvelable augmente, la demande de ces min¨¦raux augmente aussi.
- En 2023, la valeur du march¨¦ des min¨¦raux critiques a doubl¨¦ pour atteindre 320 milliards de dollars. En effet, la demande de lithium a tripl¨¦, celle de cobalt a augment¨¦ de 70 % et celle de nickel de 40 %.
- Dans un monde qui se dirige vers des ¨¦missions nettes nulles d¡¯ici ¨¤ 2050, la demande de min¨¦raux critiques devrait ¨ºtre multipli¨¦e par trois d¡¯ici ¨¤ 2030 et par six d¡¯ici ¨¤ 2050, pour atteindre une valeur de march¨¦ de 400 milliards de dollars.
- Les plans mondiaux d¡¯approvisionnement et d¡¯investissement ne sont pas encore pr¨ºts ¨¤ soutenir une transition ¨¦nerg¨¦tique acc¨¦l¨¦r¨¦e. L¡¯offre provenant des mines existantes et des projets en cours de construction ne devrait couvrir que la moiti¨¦ des besoins pr¨¦vus en lithium et en cobalt et 80 % des besoins en cuivre d¡¯ici ¨¤ 2030.
- Certaines r¨¦gions et certains pays sont dot¨¦s d¡¯importantes r¨¦serves de min¨¦raux critiques. Environ 25 % des r¨¦serves mondiales se trouvent dans les pays africains, dont 19 % des r¨¦serves n¨¦cessaires ¨¤ la production de v¨¦hicules ¨¦lectriques. On estime que 54 % des min¨¦raux critiques se trouvent de plus sur les terres de peuples autochtones ou ¨¤ proximit¨¦. Alors que l¡¯extraction s¡¯acc¨¦l¨¨re, il est donc essentiel de veiller ¨¤ ce que les pays et les communaut¨¦s qui disposent de ces ressources soient ceux qui en profitent le plus.
- De nombreux pays en d¨¦veloppement jouent un r?le important dans l'approvisionnement de ces ressources. Actuellement, la R¨¦publique d¨¦mocratique du Congo est responsable de 68 % des exportations de cobalt, l¡¯Indon¨¦sie de 48 % des exportations de nickel et le Chili d¡¯une part importante des exportations de lithium.
- Pour que la transition vers l'¨¦nergie propre soit vraiment juste, ces min¨¦raux doivent ¨ºtre extraits, trait¨¦s et transform¨¦s de mani¨¨re durable et ¨¦quitable. Alors que l'extraction des min¨¦raux s'acc¨¦l¨¨re pour r¨¦pondre ¨¤ la demande, des mesures doivent ¨ºtre mises en place afin de garantir une exploitation mini¨¨re responsable, faisant preuve de circularit¨¦, ainsi que d'une responsabilit¨¦ et d'une transparence accrues tout au long des cha?nes de valeur.
Sources : (1, 2, 9), (4), (5), (en anglais) (3, 6), (en anglais) (4, 5), (en anglais) (7), (en anglais) (7,9).
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement (PEID) sont un groupe de qui partagent des d¨¦fis sociaux, ¨¦conomiques et environnementaux similaires et sont particuli¨¨rement vuln¨¦rables aux changements climatiques.
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement contribuent pour moins de 1 % aux ¨¦missions mondiales de gaz ¨¤ effet de serre, mais ont le plus ¨¤ perdre face ¨¤ la crise climatique. L¡¯¨¦l¨¦vation du niveau de la mer menace l¡¯existence m¨ºme de certaines ?les. D¡¯autres effets climatiques, tels que les conditions m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes, le blanchissement des coraux et la perte de biodiversit¨¦, causent des dommages socio-¨¦conomiques, sanitaires et environnementaux ¨¦tendus et durables.
- Le nombre de catastrophes li¨¦es au climat qui frappent chaque ann¨¦e les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement a doubl¨¦ au cours des deux derni¨¨res d¨¦cennies, passant de 10 ¨¤ 20. En moyenne, les PEID perdent plus de 2 % de leur PIB chaque ann¨¦e ¨¤ cause des catastrophes. Entre 1970 et 2020, les PEID ont perdu 153 milliards de dollars ¨¤ cause des catastrophes m¨¦t¨¦orologiques et climatiques, soit plus de dix fois leur PIB moyen de 13,7 milliards de dollars.
- Afin de r¨¦duire au minimum les dommages et de pr¨¦venir la perte de vies et de moyens de subsistance, le plan d¡¯action du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral de l¡¯Organisation des Nations Unies ? Alertes pr¨¦coces pour tous ? vise ¨¤ garantir que, d¡¯ici 2027, tout le monde soit couvert par un syst¨¨me d¡¯alerte pr¨¦coce pr¨¦voyant les risques li¨¦s aux conditions m¨¦t¨¦orologiques. Seuls 15 petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement, soit 39 %, disposent actuellement de syst¨¨mes d¡¯alerte pr¨¦coce multirisques pour r¨¦duire les risques de catastrophe. C¡¯est trois fois plus qu¡¯en 2015, mais on est encore loin des 100 %.
- D¡¯autres mesures d¡¯adaptation ¨¤ la crise climatique, telles que le renforcement des c?tes, la restauration des mangroves ou la plantation de cultures r¨¦sistantes ¨¤ la s¨¦cheresse, peuvent rendre les petites ?les plus r¨¦sistantes aux conditions m¨¦t¨¦orologiques extr¨ºmes, ¨¤ l¡¯¨¦l¨¦vation du niveau de la mer et ¨¤ l¡¯ins¨¦curit¨¦ alimentaire et hydrique. Le co?t de l¡¯adaptation aux changements climatiques dans les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement est estim¨¦ entre 22 et 26 milliards de dollars par an, soit environ 4 ¨¤ 5 % de leur PIB combin¨¦.
- Un financement plus important est n¨¦cessaire pour l¡¯adaptation ainsi que pour couvrir les pertes et dommages subis par les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement. L¡¯initiative ? Adaptation Pipeline Accelerator ? du Secr¨¦taire g¨¦n¨¦ral de l¡¯Organisation des Nations Unies acc¨¦l¨¨re les investissements aux Tuvalu et en R¨¦publique dominicaine, par exemple. En outre, le a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ pour aider ¨¤ indemniser les pays vuln¨¦rables qui sont les moins bien ¨¦quip¨¦s pour faire face aux effets croissants des changements climatiques.
- Les effets climatiques entra?nent de plus en plus de d¨¦placements dans les petites ?les, car les populations et les ¨¦tablissements ont tendance ¨¤ ¨ºtre concentr¨¦s le long des zones c?ti¨¨res. Dans la r¨¦gion du Pacifique, 320?000 personnes ont ¨¦t¨¦ d¨¦plac¨¦es en raison de catastrophes climatiques et m¨¦t¨¦orologiques entre 2008 et 2017. Aux Tuvalu, on estime que la moiti¨¦ de la capitale du pays sera inond¨¦e d¡¯ici ¨¤ 2050.
- Chaque fraction de degr¨¦ de r¨¦chauffement climatique augmente les risques pour les r¨¦cifs coralliens et les esp¨¨ces v¨¦g¨¦tales et animales. Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement abritent 40 % des r¨¦cifs coralliens de la plan¨¨te, qui offrent une protection pr¨¦cieuse aux c?tes et agissent comme des puits de carbone, et plus de 20 % de la biodiversit¨¦ mondiale, dont de nombreuses esp¨¨ces end¨¦miques que l¡¯on ne trouve nulle part ailleurs sur Terre.
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement ne sont pas seulement en premi¨¨re ligne face aux effets du climat, ils sont aussi ¨¤ l¡¯avant-garde de l¡¯action en faveur du climat. De nombreux PEID ont pour objectif d¡¯atteindre un niveau d¡¯¨¦missions nettes nul et d¡¯¨ºtre aliment¨¦s ¨¤ 100 % par des ¨¦nergies renouvelables d¡¯ici ¨¤ 2030 ou au-del¨¤.
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement ont des co?ts d¡¯¨¦lectricit¨¦ parmi les plus ¨¦lev¨¦s au monde, en partie parce qu¡¯ils sont et ont toujours ¨¦t¨¦ fortement d¨¦pendants des combustibles fossiles import¨¦s pour l¡¯¨¦nergie. Par exemple, les Maldives d¨¦pensent plus de 10 % de leur PIB chaque ann¨¦e pour importer du diesel, et la r¨¦gion des PEID des Cara?bes dans son ensemble consacre pr¨¨s de 40 % de ses r¨¦serves de change ¨¤ l¡¯importation de carburants.
- Entre 2014 et 2022, la capacit¨¦ de production d¡¯¨¦nergie renouvelable ¡ª bas¨¦e sur des sources d¡¯¨¦nergie naturelles abondantes, telles que le vent, le soleil et l¡¯eau ¡ª a plus que doubl¨¦ dans les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement, passant de 3,5 GW ¨¤ 7,6 GW, l¡¯¨¦nergie solaire repr¨¦sentant plus de 40 % de cette capacit¨¦.
- Les petits ?tats insulaires en d¨¦veloppement se sont engag¨¦s ¨¤ installer une capacit¨¦ totale d¡¯¨¦nergie renouvelable de plus de 13 GW d¡¯ici ¨¤ 2030. Mais plus de la moiti¨¦ de cette capacit¨¦ d¨¦pend de l¡¯aide internationale. Pour atteindre leurs objectifs, les PEID auront besoin d¡¯un minimum de 10,5 milliards de dollars, dont pr¨¨s de la moiti¨¦ sous forme d¡¯aide financi¨¨re provenant de sources internationales.
Sources : (en anglais) (1, 7, 10, 11), (en anglais) (2, 8), (en anglais) (3), (en anglais) (3), (en anglais) (3, 4), (en anglais) (4), (en anglais) (5,8), (6), (en anglais) (7,9), (en anglais) (7), (en anglais) (10), (en anglais) (10), (en anglais) (11, 12)