Le quatri¨¨me jour de la conf¨¦rence s'est concentr¨¦ sur le r?le de la communaut¨¦ scientifique pour permettre la ? transformation bleue ? de la relation de l'humanit¨¦ avec l'oc¨¦an.
Avec plus de 3 milliards de personnes d¨¦pendant fortement des ¨¦cosyst¨¨mes marins pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance, le d¨¦ploiement de solutions pour atteindre les objectifs de d¨¦veloppement durable (ODD) li¨¦s aux oc¨¦ans, d¨¦pend des actions des g¨¦n¨¦rations actuelles et futures.
La science au service du d¨¦veloppement durable
Ces derni¨¨res ann¨¦es ont ¨¦t¨¦ marqu¨¦es par une augmentation de l'innovation scientifique et une reconnaissance croissante de l'importance de l'oc¨¦anographie pour contribuer aux ODD de 2030.
Un vaste ¨¦ventail d'initiatives a ¨¦t¨¦ ¨¦labor¨¦ et est mis en ?uvre non seulement par l'ONU, mais aussi par les gouvernements, la soci¨¦t¨¦ civile et la communaut¨¦ scientifique.
L¡¯implication forte d¡¯un large ¨¦ventail de parties prenantes est essentielle pour optimiser l'opportunit¨¦ unique offerte par la D¨¦cennie des Nations Unies pour les sciences oc¨¦aniques au service du d¨¦veloppement durable (2021 ¨¤ 2030), et r¨¦aliser le Programme de d¨¦veloppement durable ¨¤ l¡¯horizon 2030.
La Commission oc¨¦anographique intergouvernementale (COI) est l'organe qui ?uvre au renforcement de la collaboration internationale en mati¨¨re d'oc¨¦anographie et de recherche oc¨¦anique - une t?che qu'aucun pays ne peut entreprendre seul.
Un moment critique
Applaudissant les progr¨¨s r¨¦cents de la recherche marine et de l'observation des oc¨¦ans, les scientifiques pr¨¦sents ¨¤ la conf¨¦rence soulignent l'importance de ne pas attendre plus longtemps pour agir.
Sylvia Earle, biologiste marine et oc¨¦anographe chevronn¨¦e, a particip¨¦ ¨¤ des ¨¦v¨¦nements toute la semaine ¨¤ Lisbonne.
? Utilisez votre pouvoir et incitez les autres ¨¤ utiliser le leur pour prot¨¦ger la nature, arr¨ºter de tuer et comprendre la pollution que nous causons, nous pouvons aussi l'arr¨ºter ?, a d¨¦clar¨¦ Mme Earle.
D¨¦crivant la connaissance comme ¨¦tant en soi un ? superpouvoir ?, Mme Earle a ajout¨¦ que le monde se trouvait ¨¤ un ? moment critique ? et qu¡¯il fallait agir. ? Nous avons la meilleure chance qui soit de trouver une place dans les syst¨¨mes naturels qui nous maintiennent en vie ?.
Emanuel Gon?alves, membre du conseil d'administration et scientifique en chef de la Fondation Oceano Azul, a aussi affirm¨¦ la n¨¦cessit¨¦ d'agir maintenant, et de ne pas attendre 2030 pour atteindre les ODD.
? Nous ne pouvons pas attendre 30 ans de plus pour prot¨¦ger 8% de l'oc¨¦an, ce qui est le cas actuellement, et m¨ºme ces 8% ne sont pas suffisamment prot¨¦g¨¦s. Nous ne disposons que de 2 ¨¤ 3% enti¨¨rement prot¨¦g¨¦s. Nous devons donc mettre en place ce programme d¨¨s maintenant, et non en 2030 ?, a d¨¦clar¨¦ M. Gon?alves.
Appelant ¨¤ de nouveaux objectifs annuels pour stimuler l'action, il a ajout¨¦ que ? le moment est venu, et que nous ne pouvons plus attendre ?.
Droit de la mer et haute mer
La promotion de l'oc¨¦anographie est reconnue par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui ¨¦nonce les obligations des ?tats et des organisations internationales en vue de promouvoir la coop¨¦ration internationale en mati¨¨re de recherche scientifique marine, d'optimiser les conditions pour les scientifiques et de favoriser la circulation des donn¨¦es scientifiques.
La haute mer repr¨¦sentant plus de la moiti¨¦ des oc¨¦ans dans le monde, M. Gon?alves a soulign¨¦ l'importance de r¨¦soudre le probl¨¨me de sa gouvernance.
? Les m¨¦canismes actuels ne nous permettent pas de mettre en place des zones prot¨¦g¨¦es, et sans la haute mer, il est impossible d'atteindre une protection de 30%. Nous devons nous assurer que l'accord sur la haute mer ¨¦volue, non seulement maintenant, mais aussi dans une direction qui permette aux institutions d'assurer cette protection et de la mettre en place ?, a d¨¦clar¨¦ l'expert.
Pourquoi s'en pr¨¦occuper et que peut-on faire ?
Pour Sylvia Earle, la vie d¨¦pend de l'oc¨¦an. ? L'oc¨¦an nous maintient en vie, et nous devons maintenir l'oc¨¦an en vie ?, a-t-elle d¨¦clar¨¦, en demandant ¨¤ chacun d'entre nous de mettre en ?uvre des changements. ? Dans votre jardin, qu'allez-vous faire pour planter des plantes, des fleurs et des arbres autochtones qui peuvent aider l'oc¨¦an ? La protection de la nature est l'affaire de tous ?.
Selon M. Gon?alves, chacun d'entre nous peut faire trois choses pour aider ¨¤ sauver l'oc¨¦an : voter, promouvoir des solutions aux probl¨¨mes et changer notre comportement de consommateur.
Parlant de l'initiative RISE UP for the Ocean, qui est un appel conjoint de la soci¨¦t¨¦ civile, des p¨ºcheurs, des peuples autochtones et des organisations philanthropiques aux gouvernements et aux entreprises pour qu'ils acceptent de prendre des mesures audacieuses pour sauvegarder l'oc¨¦an, l'¨¦cologiste marin a d¨¦clar¨¦ que le monde doit passer d'un appel ¨¤ l'action ¨¤ un plan d'action.
Liu Zhenmin, chef du d¨¦partement des affaires ¨¦conomiques et sociales des Nations unies (DESA), a d¨¦clar¨¦ ¨¤ ONU Info que la d¨¦claration politique qui sera adopt¨¦e vendredi par la Conf¨¦rence sur les oc¨¦ans, suite ¨¤ l'accord des ?tats membres avant Lisbonne, prouve que le monde est sur la bonne voie pour prendre des mesures urgentes afin d'¨¦viter l'augmentation des dommages caus¨¦s aux oc¨¦ans, qualifiant le r¨¦sultat de ? rassurant et profond ?.
Pendant la semaine, ONU Info vous offre une couverture quotidienne de la Conf¨¦rence, ¨¤ laquelle vous pouvez acc¨¦der .
Source: ONU Info