Messages 2024
Message du Secrétaire général
L’épidémie de violence à l’égard des femmes et des filles est une honte pour l’humanité.
Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. Aucun pays, aucun milieu n’est épargné. Et la situation ne fait qu’empirer.
Les crises liées aux conflits, au climat et à la faim accentuent les inégalités. De terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et, sur Internet, les femmes et les filles s’exposent à un déferlement de misogynie. Pour ne rien arranger, les droits des femmes et des filles ne cessent d’être remis en cause. Les situations où les protections juridiques sont supprimées et où les droits humains sont bafoués sont devenues monnaie courante, de même que les cas où des défenseurs et défenseuses des droits humains des femmes sont menacés, harcelés ou tués pour s’être exprimés.
Par l’Initiative Spotlight de l’Organisation des Nations Unies et l’initiative Tous UNiS pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes d’ici à 2030, nous sommes toutes et tous invités à unir nos forces pour mettre fin au fléau de la violence à l’égard des femmes et des filles, où qu’il sévisse. Le monde doit entendre cet appel. Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation.
Il y a près de 30 ans, une promesse a été faite avec la Déclaration et Programme d’action de Beijing, celle de prévenir et d’éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles : il est grand temps de la tenir.
António Guterres
Chaque jour, en moyenne, 140 femmes et filles sont tuées par un membre de leur famille. Encore aujourd’hui, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles. [...] Nous devons agir de toute urgence en faveur de la justice et de la responsabilisation et soutenir les actions de sensibilisation.
António Guterres
Message de la Directrice général de l'UNESCO
Selon les Nations Unies, 133 femmes sont tuées chaque jour par un proche et 80 % des femmes parlementaires subissent des violences psychologiques pendant leur mandat. Pire, ces violences sexistes continuent à augmenter, tant dans la sphère privée que publique, comme l’a rappelé une tribune publiée en septembre 2024 où la Commission européenne, la Banque mondiale et les Nations Unies appelaient à faire de leur éradication une priorité mondiale.
Cette violence endémique se répand aussi en ligne. D’après un rapport UNESCO, trois quarts d’entre elles sont en effet confrontées à des violences en ligne. Cette situation a des conséquences délétères sur la liberté d’expression : 30 % des femmes journalistes s’autocensurent sur les réseaux sociaux et 20 % renoncent à toute activité en ligne pour éviter le harcèlement.
Face à ce fléau, l’UNESCO célèbre chaque 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Depuis 2015, elle sensibilise les décideurs à travers l’initiative ? Transformer les MEN’talités ?, qui propose des mesures concrètes pour l’égalité des genres.
L’UNESCO s’engage également contre les biais sexistes reproduits par l’intelligence artificielle, responsable de nouvelles formes de violence visant régulièrement des personnalités publiques féminines. En 2023, elle a ainsi développé le Réseau des femmes pour une IA éthique, destiné à réguler ces dérives en promouvant de bonnes pratiques.
En cette Journée internationale, l’UNESCO rend aussi hommage à toutes les femmes qui ne peuvent élever la voix sur ces violences, comme en Afghanistan où leurs libertés fondamentales connaissent des attaques sans précédent.
Notre Organisation appelle la communauté internationale à s’engager pour mettre fin aux violences sexistes. Elle rappelle ainsi, dans les termes du Docteur Denis Mukwege, que ? lorsque l’égalité femmes-hommes règne, ce ne sont pas seulement les femmes qui gagnent, mais tout le monde avec elles ?.
Audrey Azoulay
Notre Organisation appelle la communauté internationale à s’engager pour mettre fin aux violences sexistes. Elle rappelle ainsi, dans les termes du Docteur Denis Mukwege, que ? lorsque l’égalité femmes-hommes règne, ce ne sont pas seulement les femmes qui gagnent, mais tout le monde avec elles ?.
Audrey Azoulay