缅北禁地

Composition avec différentes personnes autochtones.
Une marginalisation séculaire et un ensemble de vulnérabilités différentes sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les peuples autochtones n'ont pas les mêmes possibilités d'accès à l'éducation, au système de santé ou aux communications numériques.
Photo :Composition de l'ONU avec des photographies de l'Organisation panaméricaine de la santé (à gauche), Martine Perret (au centre) et UNICEF Equateur-Arcos (à droite).

La protection des droits des Peuples Autochtones en situation d'isolement volontaire ou de contact initial

Environ 200 groupes de peuples autochtones vivent actuellement dans un isolement volontaire et n'ont aucun contact avec le monde extérieur. Ils vivent dans des forêts reculées riches en ressources naturelles en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en ?quateur, en Inde, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Pérou ou encore au Vénézuela. Ils choisissent de vivre détachés du reste du monde et leur mode de mobilité leur permet de s'adonner à la cueillette et à la chasse, préservant ainsi leurs cultures et leurs langues. Ces peuples dépendent étroitement de leur environnement écologique. Toute modification de leur habitat naturel peut nuire à la survie des membres individuels et du groupe dans son ensemble.

Malgré leur droit à l'autonomie consacré par la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ces derniers, en situation d'isolement volontaire ou de contact initial, sont confrontés à des défis uniques, souvent ignorés par le monde environnant. Le développement de l'agriculture, de l'exploitation minière, du tourisme et des ressources naturelles sur leurs territoires entra?ne la disparition de pans entiers des ressources forestières des peuples autochtones, ce qui perturbe leur mode de vie et détruit l'environnement naturel qu'ils protègent depuis des générations. 

Pour les peuples autochtones qui vivent en situation d'isolement volontaire ou de contact initial, l'exposition aux maladies constitue l'une des menaces les plus graves liées aux contacts extérieurs. En raison de leur isolement, ils ne disposent pas des défenses immunologiques nécessaires pour lutter contre des maladies relativement courantes. Ainsi, un contact forcé avec le monde extérieur peut avoir des conséquences dévastatrices et détruire des sociétés entières.

La Journée internationale des peuples autochtones 2024 se concentre sur la protection des droits des peuples autochtones en situation d'isolement volontaire et de contact initial. Ces derniers sont les meilleurs défenseurs des forêts. Lorsque leurs droits collectifs sur les terres et les territoires sont protégés, les forêts prospèrent, tout comme leurs sociétés. Non seulement leur survie est cruciale pour la protection de notre planète, mais elle l'est aussi pour la protection de la diversité culturelle et linguistique. Dans le monde hyperconnecté d'aujourd'hui, l'existence des peuples autochtones en situation d'isolement volontaire ou de contact initial témoigne de la richesse et de la complexité de la mosa?que humaine, et leur disparition constituerait une perte énorme pour notre monde.

Portrait d'une personne autochtone

Commémoration, le 9 ao?t 2024
9h00-10h30, heure de New York

, au cours duquel des intervenants partageront leur expertise sur la protection des droits des peuples autochtones en situation d'isolement volontaire ou de contact initial.

Peuples autochtones

Les peuples autochtones représentent 476 millions de personnes réparties dans 90 pays. Bien qu’ils ne représentent que moins de 6 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui au moins 15 % des individus les plus marginalisés de la planète. Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils ne comptent pas moins de 5 000 cultures différentes et parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète.

Malgré leur diversité, la plupart des peuples autochtones partagent d'importants points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes dominant dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.

Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.

Afin de sensibiliser le public aux besoins de cette partie de la population, nous célébrons, le 9 ao?t de chaque année, la Journée internationale des peuples autochtones. La date a été choisie pour rappeler la première réunion du Groupe de travail des Nations Unies sur les populations autochtones, tenue à Genève en 1982.

Pour en savoir plus

Le saviez-vous ?

  • Les peuples autochtones représentent moins de 6 % de la population mondiale et au moins 15 % des personnes vivant dans l'extrême pauvreté.
  • Les territoires des peuples autochtones couvrent 28 % de la surface du globe et contiennent 11 % des forêts de la planète. Ils sont les gardiens de la majeure partie de la biodiversité restante de la planète.
  • Les systèmes alimentaires des peuples autochtones présentent des niveaux élevés d'autosuffisance, allant de 50 % à 80 % de la production d'aliments et de ressources. 

Le respect, pas la déshumanisation

portraits de deux femmes autochtones

 

La campagne ? NON au racisme ? propose une section consacrée aux peuples autochtones comprenant de nombreuses ressources produites par les Nations Unies, parmi lesquelles une vidéo sur le problème de la discrimination, une exposition photo et une (proposée par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme).

Ressources

Vous souhaitez mieux comprendre les droits des peuples autochtones et apprendre à les défendre ? Cet outil d'apprentissage en ligne du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme comprend du matériel, des récits, des études de cas, des actions de l'ONU, des activités, des quiz, des outils et des ressources pour vous aider. ? l'issue de la formation, vous recevrez un certificat. Le cours est gratuit sur inscription et disponible en anglais, russe, espagnol et portugais.

 

Les données actuelles indiquent qu'au moins 40 % des 7 000 langues utilisées dans le monde sont plus ou moins menacées. Bien qu'il soit difficile d'obtenir des chiffres fiables, les experts s'accordent à dire que les langues autochtones sont particulièrement vulnérables car nombre d'entre elles ne sont pas enseignées à l'école ou utilisées dans la sphère publique. S'appuyant sur les enseignements tirés de l'Année internationale des langues autochtones (2019), la Décennie des langues autochtones (2022-2032) donnera la priorité à l'autonomisation de leurs utilisateurs.

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.