Améliorer les services de santé et d'éducation dont bénéficient les réfugiés en Iran
en leur permettant d'accéder aux services publics fournis par le Gouvernement de la République islamique d’Iran
Synopsis
Le projet visait à élargir et à améliorer l’accès des réfugiés afghans, qui constituent le deuxième plus grand groupe en situation prolongée de déplacement bénéficiant de la protection du HCR, à des services de santé nationaux abordables de niveaux primaire, secondaire et tertiaire et à développer les infrastructures d’enseignement primaire et secondaire devant accueillir des réfugiés afghans et des Iraniens.
Le projet a été mené à bien et a contribué aux politiques progressistes du Gouvernement de la République islamique d’Iran visant à fournir aux réfugiés en Iran des soins de santé et une éducation. Les principales réalisations sont les suivantes :
- Extension et amélioration de l’accès des réfugiés extrêmement vulnérables à l’assurance maladie universelle publique, une initiative gouvernementale d’inclusion des réfugiés dans le régime d’assurance national qui donne accès aux services de santé dans tous les h?pitaux publics du pays affiliés au Ministère de la santé et de la formation médicale. L’objectif national du HCR de faire bénéficier 110 000 réfugiés vulnérables de l’assurance maladie universelle publique en assumant 100 % de leur prime a été atteint, avec un total de 112 735 réfugiés les plus vulnérables entièrement couverts. Environ 95 % de ce dépassement de l’objectif est imputable à la contribution fournie par ce projet.
- Amélioration de la qualité des soins de santé primaires pour les réfugiés dans les provinces éloignées. Le HCR a complété les activités du Ministère de la santé et de la formation médicale en fournissant un soutien à l’achat de biens et de services essentiels pour 93 postes sanitaires recensés où résident un grand nombre de réfugiés, sur lesquels 23 postes situés dans des zones prioritaires ont re?u des incitations financières supplémentaires et une aide au transport du personnel médical (médecins, infirmiers(ère)s, sages-femmes, technicien(ne)s, etc.) ainsi qu’à l’achat de médicaments essentiels. Si l’objectif global du HCR de soutien supplémentaire à 23 postes sanitaires a été atteint, il est signalé que la contribution apportée par ce projet a aussi particulièrement amélioré et renforcé l’accès d’une population de 4 972 réfugiés résidant dans la zone l’établissement de Saveh, dans la province de Markazi. Sur la durée du projet, on estime qu’environ 13 000 consultations et traitements ont été fournis à la population cible susmentionnée.
- Développement d’un enseignement primaire et secondaire de qualité pour les enfants réfugiés en ?ge scolaire dans les écoles publiques. Le HCR a continué de s’attaquer au problème de l’accès des réfugiés aux écoles et au manque de salles de classe en aidant le Ministère de l’éducation à construire 11 écoles primaires et secondaires dans des zones accueillant un grand nombre de réfugiés afghans vulnérables. L’école située dans la ville de Dilijan, dans la province de Markazi, a bénéficié de la contribution apportée par ce projet. On estime qu’elle pourra accueillir jusqu’à 800 élèves issus des communautés de réfugiés et d’accueil. Il convient de noter que, compte tenu de l’approche multidonateurs du HCR, la contribution du Fonds subsidiaire à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030 au programme de pays du HCR a été reconnue dans les 11 écoles.
La forte implication et l’engagement du Gouvernement national dans la mise en ?uvre du projet ainsi que les campagnes d’information précoces ciblant les bénéficiaires finaux et la communauté internationale ont été cités comme des facteurs clés pour une mise en ?uvre réussie et durable du projet.
Faits marquants
La population de réfugiés afghans est l’une des plus importantes du monde et l’une des plus vastes populations de réfugiés de longue date. La République islamique d’Iran accueille l’une des plus grandes populations de réfugiés urbains du monde entier, principalement des Afghans.
Du fait des difficultés socio-économiques exceptionnelles, combinées à la hausse des co?ts des soins de santé, les réfugiés afghans ont de plus en plus de mal à trouver des options de soins de santé abordables en Iran. Tous les enfants de réfugiés ont accès à l’enseignement primaire et secondaire, mais le Gouvernement iranien rencontre des difficultés pour assurer l’éducation des enfants réfugiés en ?ge d’être scolarisés, du fait de leur grand nombre dans le pays.
Dans ce contexte, en 2017, le projet intitulé ? Améliorer les services de santé et d’éducation dont bénéficient les réfugiés en Iran en leur permettant d’accéder aux services publics fournis par le Gouvernement de la République islamique d’Iran ? a été mis en ?uvre par le HCR via le Fonds subsidiaire à l’appui du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Gr?ce à un accord de partenariat avec le Bureau des étrangers et des immigrants et l’Organisation iranienne de l’assurance maladie, le HCR a soutenu les efforts du gouvernement portant sur l’accès de tous les réfugiés à l’assurance maladie universelle publique. Le projet visait à élargir et à améliorer l’accès de la population de réfugiés afghans en Iran à des services de soins de santé nationaux abordables et équivalents à ceux de la population h?te, ainsi qu’à une éducation primaire et secondaire de qualité, y compris des espaces d’apprentissage s?rs pour les enfants réfugiés.
L’assurance maladie universelle publique, gr?ce à l’accord tripartite susmentionné, a été con?ue pour permettre à tout réfugié enregistré auprès du gouvernement d’avoir accès aux h?pitaux publics affiliés au Ministère de la santé et de la formation médicale et de bénéficier des mêmes services et du même niveau de traitement que les ressortissants iraniens au même co?t, quel que soit leur lieu de résidence ou d’enregistrement. Les réfugiés vulnérables ciblés, y compris ceux atteints de maladies particulières, et les membres de leur famille re?oivent une aide financière. Les réfugiés non vulnérables doivent s’acquitter eux-mêmes de la prime mensuelle, comme tout ressortissant iranien. ? travers le projet, l’objectif national du HCR de faire bénéficier 110 000 réfugiés vulnérables de l’assurance maladie universelle publique en assumant 100 % de leur prime a été atteint, avec un total de 112 735 réfugiés les plus vulnérables entièrement couverts. Gr?ce à une campagne de sensibilisation du public s’appuyant sur divers médias, les communautés de réfugiés ont été informées et encouragées à s’inscrire. Certains messages enregistrés tandis que les réfugiés attendaient leur tour sur les lignes directes du HCR sont rapportés ci-après.
Témoignages de bénéficiaires
? HCR/Téhéran. Masoumeh, qui a pu bénéficier d’une intervention chirurgicale gr?ce à l’assurance maladie universelle publique, Téhéran, 2017.
Masoumeh, réfugiée afghane, a été opérée. Sa mère, Zahra, réfugiée afghane de 26 ans, a déclaré : ? L’accès à l’assurance maladie universelle publique a permis à ma fille, Masoumeh, d’être opérée et d’avoir une seconde chance de vivre une vie saine. L’opération a co?té 150 000 000 rials (env. 4 200 euros) et l’assurance a couvert 90 % des dépenses (factures d’h?pital et autres frais médicaux) ? (Téhéran, juin 2017).
? HCR/Téhéran. Ajab Khan, qui a bénéficié du soutien de l’assurance maladie universelle publique pour ses médicaments, ce dont sa famille a également bénéficié, Téhéran, 2017.
Ajab Khan, réfugié afghan de 22 ans souffrant d’hémophilie : ? J’ai toujours voulu contribuer à la société dans laquelle je vis et au gagne-pain de ma famille. Chaque fois que j’avais besoin de médicaments, il fallait que j’emprunte à des amis et à des proches. Aujourd’hui, je n’ai plus à m’inquiéter de mes saignements répétés et douloureux aux mains et aux jambes. Je suis soulagé de bénéficier enfin d’un accès abordable à l’assistance sanitaire ?. Gr?ce au soutien du HCR à l’initiative publique du Gouvernement de la République islamique d’Iran nationale, Ajab a vu ses frais médicaux couverts à 90 % par l’assurance médicale universelle publique et a évité à sa famille de recourir à une stratégie d’adaptation négative afin de trouver suffisamment d’argent pour couvrir ses besoins médicaux.
? HCR/Téhéran. Un réfugié, bénéficiaire de l’assurance maladie universelle publique, avec son livret d’assurance, Téhéran 2017.
Le troisième témoignagne est celui de Habibollah, réfugié afghan de 48 ans, vivant dans la province de Ravazi Khorasan, souffre d’une insuffisance rénale. ? Le co?t de la dialyse était astronomique. Ce fut un grand choc pour ma famille, je me suis retrouvé dans une situation désespérée avant de découvrir l’assurance maladie universelle publique. Je pense que la valeur d’une assurance ne se mesure que lorsque le c?té sombre de la vie appara?t au grand jour. Cette assurance a apporté espoir et soulagement à notre famille, et la paix et la joie sont revenues dans notre foyer ?, a-t-il déclaré.