Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?Ìý
Je m'appelle Nneka Osiegbu et j'ai 32 ans. J'habite à Lagos, au Nigeria, où je suis médecin à SOS International.
Depuis combien de temps travaillez-vous dans le secteur de la santé ? Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir cette carrière et avez-vous des craintes ou des regrets ?
Je suis médecin depuis environ 8 ans maintenant. Ma décision d'étudier la médecine a été influencée par ma mère qui estimait que j'avais toutes les qualités pour être médecin. J'ai de la compassion pour les autres, je suis respectueuse et travailleuse et j'ai excellé sur le plan académique. Outre l'intuition de ma mère, j'aimais l'idée de pouvoir aider les gens par le biais de diagnostics et de traitements.ÌýÌýPouvoir aider les gens à prévenir certaines maladies en les encourageant à adopter un mode de vie sain.Ìý
Ma plus grande crainte est de ne pas en faire assez pour mes patients.ÌýÌýJe me demande toujours : y a-t-il autre chose que j'aurais pu faire pour ce patient ?Ìý
Je n'ai pas de regrets jusqu'à présent. Mon principe directeur est le suivant : apprendre et regarder vers l'avenir.Ìý
Comment contribuez-vous à la lutte contre la COVID-19 dans votre pays ? Comment votre travail a-t-il changé depuis l'apparition de la COVID-19 ?
La sensibilisation est essentielle dans la lutte contre COVID-19. Je m'efforce actuellement d'informer les gens sur sa propagation et les méthodes de prévention, ainsi que de mettre en œuvre des protocoles pour l'identification des cas suspects à la clinique.
Qu'est-ce qui vous touche le plus dans cette situation COVID-19 ? Comment faites-vous face à la situation et qu'est-ce qui vous permet de continuer ?
Sans vaccin, le sentiment apparent d'impuissance qui s'empare du monde entier me touche le plus. Le fait que des vies sont perdues chaque jour.Ìý
Cependant, jouer mon rôle et tenir la ligne jusqu'à ce que la cavalerie (remède ou vaccin) arrive, me permet de continuer. En raison de l'éloignement social, je ne peux pas être avec ma famille et mes amis, mais la technologie a amorti cet effet.ÌýÌý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý Ìý
Selon vous, quelle stratégie a bien fonctionné dans la lutte contre la COVID-19 et qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Que faut-il faire pour gagner la guerre ?
Je pense que l'augmentation des tests, la détection précoce des cas et l'isolement rapide des patients positifs dans des centres d'isolement afin d'empêcher la propagation de la maladie, ont bien fonctionné.Ìý
L’auto-quarantaine à domicile, avec un manque de supervision ou une absence de supervision efficace, et les isolements disjoints sans application de la loi n'ont pas bien fonctionné. Certaines personnes ne veulent pas vivre dans des centres d'isolement et ne savent pas comment s'isoler efficacement.Ìý
Quel est votre message à l'Afrique en cette période de la COVID-19 ?
Mon message serait de maintenir l'espoir. En attendant, croyez que COVID-19 est réel, continuez à observer les précautions de sécurité telles que conseillées par les agences sanitaires.