缅北禁地

Soldat lib茅rien d茅montrant ses capacit茅s de jongleur pendant les activit茅s organis茅es par l'ONU 脿 Monrovia lors de la journ茅e mondiale du sida. La campagne avait pour th猫me 听芦 Z茅ro nouvelle infection 禄.

Photo: UN/Staton Winter

L'Afrique met tout en 艙uvre dans sa course pour enrayer la pand茅mie du sida d'ici 脿 2015, d茅lai fix茅 par les 脡tats membres des Nations unies.Tout a 茅t茅 essay茅 et test茅听: de la mise en place d鈥檜n traitement antir茅troviral (ARV) facilement accessible aux masses, 脿 l鈥檜tilisation accrue, constante et appropri茅e du pr茅servatif, et la circoncision m茅dicale masculine volontaire. Et selon le dernier rapport du Programme commun des Nations Unies sur le VIH / sida (ONUSIDA) intitul茅 , ces efforts sont b茅n茅fiques.

Le rapport indique qu鈥檃u cours des six derni猫res ann茅es, l'Afrique a r茅duit d'un tiers les d茅c猫s li茅s au SIDA. M锚me les pays ayant la plus forte pr茅valence au VIH dans le monde ont vu le nombre de nouvelles infections 脿 VIH chuter consid茅rablement.

Le Malawi a enregistr茅 une baisse de 73听% de nouvelles infections 脿 VIH. Viennent ensuite le Botswana, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe. L'Afrique du Sud a r茅ussi 脿 r茅duire les nouvelles infections de 41听%. M锚me le Swaziland - pays ayant la plus forte pr茅valence au VIH dans le monde - a enregistr茅 une baisse de nouvelles infections 脿 VIH听 de 37听%. Y compris les autres r茅gions d'Afrique, notamment le Ghana en t锚te de liste, suivi du Burkina-Faso et de Djibouti.

Les dirigeants africains canalisentles ressources financi猫res vers leurs programmes nationaux de lutte contre le SIDA. L'an dernier seulement, l'Afrique du Sud a investi 1,9 milliard de dollars provenant de sources publiques pour sa riposte nationale au SIDA. Entre 2008 et 2010, le Kenya a doubl茅 ses investissements nationaux pour la lutte contre le SIDA, et le Togo en a fait de m锚me entre 2007 et 2010. Le rapport ajoute que l'aide internationale est aussi rest茅e stable, avec 26 des 33 pays d'Afrique sub-saharienne comptant sur l鈥檃pport des bailleurs de fonds pour leurs programmes nationaux.

听芦听Du d茅sespoir 脿 l'espoir听禄

L鈥檌ntensification de la riposte a efficacement favoris茅 l鈥檃ugmentation du nombre de personnes sous traitement ARV et la r茅duction du nombre d'enfants n茅s avec le VIH. Entre 2009 et 2011, six pays africains (le Burundi, le Kenya, la Namibie, l鈥橝frique du Sud, le Togo et la Zambie) ont enregistr茅 une baisse de 40听% du nombre d'enfants nouvellement infect茅s par le virus. 芦听Il devient 茅vident qu鈥檃tteindre z茅ro nouvelles infections 脿 VIH chez les enfants est possible听禄, d茅clare Michel Sidib茅, directeur ex茅cutif de ONUSIDA.芦听Je suis ravi que tr猫s peu de b茅b茅s naissent avec le VIH. Nous passons du d茅sespoir 脿 l'espoir.听禄

D'autre part, l'Afrique du Nord ne s'en est pas tir茅e si bien. Depuis 2001, le nombre de personnes nouvellement infect茅es par le VIH chaque ann茅e a augment茅, bien que dans l鈥檈nsemble, les chiffres restent relativement faibles.

Le 1^erd茅cembre, Journ茅e mondiale du sida, M. Sidib茅 a appel茅 le monde 脿 renouveler son objectif de z茅ro nouvelle infection, z茅ro discrimination et z茅ro d茅c猫s li茅 au SIDA. En 2011, lors d鈥檜ne importante r茅union de haut niveau de l'ONU sur le sida 脿 New York, les dirigeants du monde ont convenu d'atteindre les objectifs ambitieux de r茅duire consid茅rablement la transmission sexuelle du VIH, d鈥櫭﹍iminer pratiquement la transmission m猫re-enfant du VIH et de garantir un acc猫s universel au traitement d'ici 脿 2015. M. Sidib茅 estime qu鈥檃vec 芦听la volont茅 politique et le suivie听禄, le monde peut atteindre ces objectifs communs.

Remettre en question le 芦听tableau idyllique听禄

ONE, un groupe de d茅fense mondiale contre la pauvret茅 et les maladies 茅vitables, n鈥檈st pas de cet avis. L'organisation affirme que le monde est loin d鈥檃tteindre les objectifs mondiaux contre le SIDA.

Dans son dernier rapport, , ONE souligne que l鈥檃cc猫s au traitement ARV pour les personnes s茅ropositives a 茅t茅 l鈥檜n des grands succ猫s de la riposte mondiale 脿 la pand茅mie du SIDA. Mais, le groupe avertit que, des 15 millions de personnes qui ont besoin d'un traitement seulement 6,6 millions y ont acc猫s, et 2,5 millions continuent d'锚tre nouvellement infect茅es chaque ann茅e.

Selon le groupe de d茅fense sud africain SECTION 27, ces chiffres prouvent que la 芦听fin de l'茅pid茅mie n鈥檈st pas pour demain.听禄 Le 芦听tableau idyllique听禄 peint par l'ONUSIDA est contest茅 par le directeur de SECTION27, Mark Heywood. Il soutient que les r茅sultats remarquables de ces derni猫res ann茅es ont besoin d鈥櫭猼re consolid茅s et enracin茅s, et affirme que les personnes vivant avec le VIH / sida ont encore besoin de garantir leurs droits, et selon lui, la r茅cession 茅conomique mondiale pourrait 茅loigner les financements des actions contre le SIDA.

Le financement reste n茅cessaire

ONUSIDA soutient que les pays 脿 revenu 茅lev茅 ont continu茅 d鈥檃pporter des financements malgr茅 la persistance des probl猫mes 茅conomiques auxquels ils font face. Cependant l'organisme admet que l'aide internationale est toujours une n茅cessit茅 pour de nombreux pays 脿 faible revenu.

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, une institution internationale d鈥檕ctroi de subvention, contribue au rassemblement des fonds pour des programmes nationaux. Il pr茅pare actuellement sa r茅union de reconstitution 2013. Il a d茅j脿 re莽u un don de 200 millions de dollars de RED (une division de ONE) pour lutter contre l'茅pid茅mie du sida en Afrique.

Pendant ce temps, le Plan pr茅sidentiel d'urgence d'aide 脿 la lutte contre le SIDA (PEPFAR), une initiative du gouvernement am茅ricain, et plus grand pourvoyeur de fonds pour la lutte contre le VIH dans le monde, a annonc茅 que son attention 脿 l'avenir sera centr茅e sur la pr茅vention, les femmes et les filles, ainsi que l'atteinte des populations les plus expos茅es.

ONE rel猫ve que le Fonds mondial et le PEPFAR au niveau mondial, ensemble soutiennent 5,6 millions de personnes sous traitement ARV. En Afrique sub-saharienne seulement, il y a plus de 5 millions de personnes sous traitement ARV.

Pour aller de l'avant, les experts et les d茅cideurs conviennent que maintenir les personnes sous traitement est aussi important que leur fournir des m茅dicaments. ONUSIDA pr茅vient que le regain d鈥檜ne meilleure sant茅 pourrait favoriser la baisse de l鈥檃dh茅sion 脿 ces programmes de traitement du VIH. L'organisme cite l'exemple d'un centre de traitement au Malawi, o霉 pr猫s de la moiti茅 des personnes qui ont commenc茅 le programme de traitement il y a cinq ans ne le suivent plus.

L'ONUSIDA souligne que le traitement contre le VIH dure toute la vie, et ceux qui vivent avec le virus doivent prendre des m茅dicaments chaque jour. Il exhorte les pays africains 脿 int茅grer des strat茅gies de soutien communautaires pour compl茅ter les soins hospitaliers, et 脿 r茅duire les frais de gestion du programme et les prix des m茅dicaments. En bref, il est important d鈥檃m茅liorer l鈥檃cc猫s aux traitements, pour que les gens vivent plus longtemps et qu鈥檌ls aient des vies productives.