Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
Je suis le Major Roseline Stephen Agwai de l'armée nigériane. Je suis officier de conduite et de discipline auprès de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).
Actuellement, je suis l'officier d'état-major attachée à l'équipe de conduite et de discipline sur le terrain à Kalemie, dans l'est de la RDC.
J'ai rejoint la mission le 22 septembre 2019 et j'ai d'abord été déployée avec l'équipe de conduite et de discipline sur le terrain à Beni, puis j'ai été transférée à Kalemie.
Quelles sont vos responsabilités au sein de la mission et quelle est votre journée type ?
J’organise régulièrement des briefings sur la discipline et la conduite en général pour tout le personnel de la MONUSCO qui se présente à mon bureau sur le terrain.
Je suis en liaison avec tous les contingents militaires, y compris les observateurs militaires et les officiers d’état-major, pour les formations sur la conduite et la discipline, en particulier sur l’exploitation et les abus sexuels.
Je suis également responsable de l'application de toutes les règles contre les fautes professionnelles avec les autres parties prenantes de la mission en veillant à ce que des mesures appropriées soient prises contre tout type de faute professionnelle présumée signalée à mon bureau.
Depuis combien de temps êtes-vous un soldat de la paix des Nations unies et comment êtes-vous devenu un tel soldat ?
Je suis un soldat de la paix des Nations unies depuis 2010. Ma première mission a été la Mission des Nations unies au Darfour (MINUAD) de 2010 à 2011. J'étais l'officier de police militaire du contingent 22 du bataillon nigérian (NIBATT).
La deuxième mission était la Mission des Nations Unies au Libéria (UMMIL) de 2015 à 2016. J'étais officier de police militaire, juriste, officier chargée des questions de genre et officier d'enquête national du contingent NIBATT 37.
Je suis devenue un soldat de la paix en raison de ma profession juridique et de mon statut d'officier militaire.
Qu'ont pensé votre famille et vos amis dans votre pays d'origine de votre décision de quitter votre pays et de travailler pour une mission de maintien de la paix des Nations unies ?
Ma famille et mes amis n'ont pas grand-chose à dire sur mon déploiement dans cette mission, car ils savent que c'est un "appel du devoir" pour moi en tant qu'officier militaire.
Quelles sont les trois choses que vous aimez le plus dans cette mission et dans ce pays ?
Dans la mission, j'aime le système administratif de l'ONU et la tolérance dont fait preuve le personnel de la MONUSCO. J'aime la façon dont l'information est diffusée au sein de la mission.
Dans le pays, j'aime les gens, ils sont accueillants. J'aime aussi le climat.
Quelle partie de votre travail vous semble la plus stimulante et pourquoi ?
S'engager avec la communauté de la société civile locale peut être difficile en raison de la barrière linguistique qui rend la communication difficile.
Pensez-vous que les femmes soldats de la paix servent de modèles pour la population locale ?
Bien sûr, plus particulièrement pour les femmes et les filles. Les femmes soldats de la paix sont une source d'inspiration pour elles. Elles se sentent même à l'aise pour communiquer, partager leur expérience et leurs problèmes avec les femmes soldats de la paix. De même, les hommes sont plus à l'aise avec les femmes lorsqu'il s'agit d'interactions avec leur famille.
Que diriez-vous aux femmes soldats qui envisagent une carrière dans le maintien de la paix ?
Une carrière dans le maintien de la paix est enrichissante. Vous apprenez la tolérance et comment avoir de bonnes relations de travail avec des gens du monde entier. Vous donnez le meilleur de vous-même en essayant de créer un environnement pacifique pour les populations locales grâce au travail d'équipe.