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Ebola en RDC : le virus confiné dans une zone géographique restreinte (OMS)

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Ebola en RDC : le virus confiné dans une zone géographique restreinte (OMS)

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10 Octobre 2019
Un agent de santé luttant contre Ebola en République démocratique du Congo.
Photo ONU/Martine Perret
Un agent de santé luttant contre Ebola en République démocratique du Congo.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affiché jeudi un espoir « prudent » dans la lutte contre Ebola en République démocratique du Congo (RDC), alors que le virus est désormais confiné dans une zone géographique restreinte.

« Je reconnais que nous avons considĂ©rablement contenu le virus dans une zone gĂ©ographique beaucoup plus restreinte », a dĂ©clarĂ©, lors d’une confĂ©rence de presse ce jeudi Ă  Genève, le Directeur exĂ©cutif chargĂ© du Programme des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, Michael Ryan, de retour d’une visite dans le pays.Ěý

Cet optimismeĚýs’explique par le confinement du virus dans certaines localitĂ©s moins vulnĂ©rables, et par le fait que des grandes villes comme Butembo, Katwa ou Beni n’ont plus observĂ© de nouveaux cas.Ěý

« Sous la direction du gouvernement et avec nos partenaires, je crois que nous avons vraiment réussi à réduire le virus dans une zone géographique aussi réduite que possible, essentiellement un triangle entre Mambasa, Komanda, Beni, Mandima, qui est un espace à cheval entre le Nord-Kivu et l’Ituri », a ajouté le Dr Ryan.

Autres signes prometteurs en provenance de la RDC, le nombre de cas mortels dans les unités de traitement Ebola est inférieur à un tiers. « Ainsi, bien que le taux de mortalité global de l’éclosion demeure aux deux tiers, soit 67%, la mortalité dans les unités de traitement Ebola a chuté de façon significative », a précisé le Dr. Ryan.

Une patiente dans un centre de santé à Butembo, dans l'est de la RDC, se fait prendre la température dans le cadre des efforts pour éviter la propagation d'Ebola.
Une patiente dans un centre de santé à Butembo, dans l'est de la RDC, se fait prendre la température dans le cadre des efforts pour éviter la propagation d'Ebola.

Le virus Ebola a fait 2.144 morts

Selon l’agence onusienne basée à Genève, l’épidémie a jusqu’à présent tué 2.144 personnes, sur un total de plus de 3.200 cas confirmés ou probables.

Pourtant malgrĂ© ces bonnes nouvelles dans le combat contre Ebola, l’OMS reste prudente face Ă  ces rĂ©centes avancĂ©es.Ěý« Maintenant nous devons tuer le virus », a encore insistĂ© Michael Ryan.Ěý

MĂŞme si le nombre de nouveaux cas est dĂ©sormais d’environ un par jour, il estime que la prudence est « extrĂŞmement importante ». D’autant qu’il est difficile d’anticiper oĂą et quand leĚývirus pourrait encore s’étendre. « Il est impossible de dire siĚýl’épidĂ©mie est terminĂ©e. Ce n’est pas le cas. Il est impossible de prĂ©dire oĂą l’épidĂ©mie se propagera ensuite », a fait valoir ce haut responsable de l’OMS.Ěý

D’autant que sur le terrain, l’agence onusienne admet que le virus pourrait réapparaître à nouveau dans des zones où « l’insécurité est très grande », en raison notamment d’activités illégales liées à l’industrie minière et aux miliciens Maï-Maï, sans oublier les incursions des rebelles ougandais de l’ADF (Alliance des forces démocratiques).

L’OMS espère réduire les risques d’infection, en misant sur la nouvelle approche développée il y a quelques mois, qui s’ancre sur une proximité accrue avec les communautés locales afin de mieux garantir leur prise en charge.

« Les communautĂ©s font Ă©galement confiance Ă  des professionnelsĚýde santĂ© sur le terrainĚýde plus en plus qualifiĂ©s et travailleurs », a insistĂ© le mĂ©decin de l’OMS.Ěý

Cela signifie que les porteurs potentiellement infectĂ©s recherchent maintenant un traitement professionnel plus rapide et dans des proportions plus importantes qu’auparavant, plutĂ´t que d’avoir recours Ă  des prestataires de soins alternatifs, augmentant ainsi le risque de propagation de la maladie.Ěý

En outre, le nombre d’infections de patients venus dans les centres de santĂ© pour d’autres raisons ou du personnel de santĂ© est Ă©galement en recul.Ěý

Gislaine, 18 ans, du village de Kanzuli zuli près de Beni en RDC. Son frère a contracté le virus Ebola; elle reçoit donc de la nourriture et reste chez elle (septembre 2019)
Gislaine, 18 ans, du village de Kanzuli zuli près de Beni en RDC. Son frère a contracté le virus Ebola; elle reçoit donc de la nourriture et reste chez elle (septembre 2019)

L’OMS est prĂŞte Ă  offrir son expertise technique Ă  laĚýTanzanie

Par ailleurs, interrogĂ© sur les derniers dĂ©veloppements concernant la maladie fĂ©brile non diagnostiquĂ©e en Tanzanie, le Dr Ryan a rappelĂ© une nouvelle fois que l’OMS Ă©tait prĂŞte Ă  offrir son expertise technique et toutes autres formes d’aide aux autoritĂ©s tanzaniennes pour « rĂ©pondre Ă  tout type d’urgence sanitaire Ă  laquelle elles pourraient ĂŞtre confrontĂ©es ».Ěý

« Le gouvernement, comme vous l’avez vu Ă  maintes reprises, a rĂ©itĂ©rĂ© les rapports selon lesquels il n’y a pas d’Ebola en Tanzanie et que les tests sont nĂ©gatifs », a-t-il dit.Ěý

Mais les prĂ©occupations de l’OMS Ă  ce sujet « concernent uniquement la profondeur de l’enquĂŞte et l’échange d’information, afin de pouvoir procĂ©der Ă  une Ă©valuation complète des risques ».Ěý

« Nous continuons donc à travailler, à leur offrir notre soutien. Évidemment, un certain nombre de semaines se sont écoulées depuis que les cas suspects ont été signalés. Nous n’avons pour l’instant aucune nouvelle série de cas ni aucune extension de cas de maladie grave émergente », a conclu le Dr Ryan.

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