Kenya : l'ONU condamne des cas d'ex茅cutions sommaires par les forces de police
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Photo: ONU
Le porte-parole du HCR, Rupert Colville. Photo: ONU
5 juillet 2016 鈥� Alors que la police kenyane fait l'objet d'un nombre croissant d'all茅gations d'ex茅cutions sommaires, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a condamn茅 mardi les meurtres de l'avocat des droits humains kenyan Willie Kimani, de son client Josphat Mwenda et de leur chauffeur de taxi Joseph Muiruri, le 23 juin dernier.
芦 Il est imp茅ratif de faire toute la lumi猫re sur ce qui s'est pass茅 et d'茅tablir toutes les responsabilit茅s li茅es 脿 ces meurtres atroces 禄, a d茅clar茅 le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d'un point de presse 脿 Gen猫ve.
Selon l'agence de l'ONU, les trois hommes ont disparu apr猫s que M. Kimani et M. Mwenda ont assist茅 脿 une audience 脿 Mavoko, 脿 environ 30 km 脿 l'est de la capitale k茅nyane Nairobi, dans le cadre d'une affaire impliquant M. Mwenda et un agent de police. 芦 Le avril 2015, M. Mwenda s'茅tait fait tirer dessus et avait 茅t茅 bless茅 par cet officier de police, avant d'锚tre inculp茅 pour des crimes fictifs 禄, a pr茅cis茅 M. Colville. M. Kimani, qui travaillait avec l'ONG International Justice Mission, avait ensuite accept茅 de repr茅senter M. Mwenda dans cette affaire.
M. Colville a pr茅cis茅 que les corps de M. Kimani, M. Mwenda et M. Muiruri avaient 茅t茅 retrouv茅s le 30 juin dernier dans une rivi猫re au nord-est de Nairobi et qu'ils pr茅sentaient des signes de torture.
芦 M. Mwenda aurait re莽u des intimidations et des menaces avant l'audience 禄, a d茅clar茅 le porte-parole, avant d'ajouter que les trois hommes auraient 茅t茅 bri猫vement d茅tenus 脿 l'int茅rieur d'un container dans un camp de la police, avant d'锚tre ex茅cut茅s.
Suite 脿 la d茅couverte des corps, le Procureur g茅n茅ral du Kenya a d茅clar茅 芦 qu'aucun effort ne serait 茅pargn茅 pour identifier les responsables de ces meurtres 禄 et l'inspecteur g茅n茅ral de la police a annonc茅 qu'une enqu锚te approfondie serait men茅e. 芦 A ce jour, trois policiers ont 茅t茅 arr锚t茅s 禄, a pr茅cis茅 le porte-parole.
M. Colville a ajout茅 que l'une des cons茅quences positives de ce 芦 terrible crime 禄 est la promesse faite dimanche par le Procureur g茅n茅ral qu'un projet de loi contre la torture serait pr茅sent茅 au parlement kenyan dans les 28 jours.
M. Colville a par ailleurs appel茅 les autorit茅s kenyanes 脿 prendre des mesures urgentes pour emp锚cher les ex茅cutions sommaires, brutalit茅s polici猫res et autres violations graves.
Il a ajout茅 que ces mesures sont essentielles pour r茅tablir la confiance avant que les 茅lections aient lieu l'ann茅e prochaine au Kenya. 芦 Nous appelons 茅galement les autorit茅s 脿 assurer un environnement s没r et favorable dans lequel la soci茅t茅 civile peut fonctionner librement et sans crainte 禄, a-t-il dit.
Selon plusieurs ONG en contact avec le HCDH, au moins 53 personnes pourraient avoir 茅t茅 ex茅cut茅es sommairement par les forces de police entre janvier et avril 2016. La Commission nationale des droits humains du Kenya a quant 脿 elle document茅 25 cas d'ex茅cutions sommaires et 81 cas de disparitions forc茅es commis par la police et d'autres agences de s茅curit茅 dans le cadre des op茅rations de lutte contre le terrorisme entre 2013 et 2015.
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