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L’ONU appelle à faire taire les armes en Afrique en impliquant la jeunesse

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L’ONU appelle à faire taire les armes en Afrique en impliquant la jeunesse

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3 Octobre 2019
La Conseillère spéciale des Nations Unies sur l’Afrique, Bience Gawanas, au Conseil de sécurité le 2 octobre 2019
Photo ONU/Kim Haughton
La Conseillère spéciale des Nations Unies sur l’Afrique, Bience Gawanas, au Conseil de sécurité le 2 octobre 2019

Lors d’un débat au Conseil de sécurité sur la mobilisation de la jeunesse pour faire taire les armes en Afrique d’ici 2020, une haute responsable des Nations Unies a estimé mercredi qu’il fallait faire des jeunes des partenaires de la paix et du développement.

«ÌýFaire taire les armes en Afrique n’est pas un choix mais c’est une nécessité absolueÌý», a déclaré la Conseillère spéciale des Nations Unies sur l’Afrique,ÌýBience Gawanas, devant les membres du Conseil présidé au mois d’octobre par l’Afrique du Sud.

Plus de 20% des 1,2 milliard d’Africains, soit environ 220 millions d’habitants, ont entre 15 et 24 ans. Ce chiffre devrait passer à 350 millions environ au cours de la prochaine décennie.

«ÌýIl est impératif que l'Afrique exploite ce dividende démographique pour faire taire les armes à feu ; pour lutter contre les menaces à la paix et à la sécurité, y compris la radicalisation, l'extrémisme violent, le terrorisme, la violence sexuelle, la xénophobie, la cyber-insécurité, les crimes organisés, les migrations forcées, la prolifération des armes légères et de petit calibre et des milices …; et pour s’attaquer aux causes profondes, notamment l’exclusion, les inégalités, le taux de chômage élevé et le changement climatiqueÌý», a dit Mme Gawanas.

Selon la Conseillère spéciale, la grande majorité des jeunes, y compris en Afrique, sont en réalité «Ìýpacifiques et entreprenantsÌý». «ÌýIls sont des agents et des partenaires de la paix … et ont une contribution essentielle à apporter aux niveaux national, régional et mondial pour faire un lieu entre les questions du développement, des droits de l'homme, de l'aide humanitaire, de la paix et de la sécuritéÌý», a-t-elle ajouté.

Elle a noté qu’à travers l'Afrique, les jeunes exigent des actions urgentes et se font entendre. «ÌýEn Algérie, au Burkina Faso, au Soudan, en Tunisie et au Zimbabwe, les jeunes sont au centre de mouvements en faveur de la démocratie, mobilisant, organisant, dirigeant et réclamant avec efficacité une gouvernance inclusive et responsable, la participation des jeunes et des perspectives économiques pour tousÌý», a-t-elle souligné.

Mme Gawanas a noté que l'Union africaine encourageait la création de plates-formes pour que les jeunes s'engagent à faire taire les armes - y compris par le biais des médias sociaux ; et demandait à ses États membres de consacrer un pourcentage de leur budget au financement de programmes d'autonomisation des jeunes, y compris la création de centres de formation professionnelle.

«ÌýLes États membres peuvent faciliter et promouvoir le leadership et des dialogues intergénérationnels pour la jeunesse, ainsi que promouvoir leur participation aux infrastructures de la paix et à d’autres mécanismes, tels que les centres nationaux de coordination des interventions d’alerte précoce en cours de création en Afrique de l’OuestÌý», a souligné la Conseillère spéciale.

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