Plac茅es au centre de leur 茅cosyst猫me commercial national ou local, les chambres consulaires en Afrique ont 茅t茅 efficacement mobilis茅es pour att茅nuer les effets de la pand茅mie COVID-19 sur les entreprises.
La Conf茅rence Permanente des Chambres Consulaires d'Afrique Francophone (CPCCAF) a men茅 une enqu锚te sur le "r么le des chambres consulaires dans la gestion de la crise de la COVID-19", couvrant 31 chambres et organisations au sein de son r茅seau de 17 pays. L'enqu锚te a r茅v茅l茅 des r茅sultats alarmants.
Les r茅sultats montrent une baisse des ventes pour neuf entreprises sur dix dans les pays d'Afrique francophone, tandis que huit entreprises sur dix ont connu des fermetures temporaires et des difficult茅s 脿 l'exportation. Les entreprises de la r茅gion du Sahel (Mali, Niger, Tchad et S茅n茅gal) souffrent davantage. Les pr茅visions de l'Union africaine montrent que les importations et les exportations du continent pourraient chuter de 35 %, ce qui repr茅sente environ 250 milliards d'euros虏.听En outre, les difficult茅s d'achat d'intrants ont touch茅 les trois quarts des entreprises.听
Les entreprises appellent au soutien
Les r茅sultats de l'enqu锚te montrent que les entreprises auraient besoin d'un soutien dans le domaine de la logistique et de l'approvisionnement en intrants (23,3 %) et de la gestion de tr茅sorerie (16,6 %). Les r茅sultats indiquent 茅galement que les entreprises ont besoin d'un soutien dans leurs relations avec les op茅rateurs et les fournisseurs externes ainsi qu'en mati猫re de formation du personnel. 脌 cet effet, une chambre sur trois ayant r茅pondu a organis茅 des formations pertinentes pour les entreprises.
En se concentrant sur des secteurs sp茅cifiques, 50% des entreprises du commerce de gros et de d茅tail ont demand茅 un soutien aux chambres du r茅seau de la CPCCAF, contre respectivement 30% et plus de 23% des entreprises actives dans le secteur des services et de l'artisanat. Les secteurs industriels et agricoles sont 茅galement tr猫s touch茅s. En outre, m锚me si les questions de l'enqu锚te de la CPCCAF ne portaient pas sur le secteur informel, de nombreuses chambres ont exprim茅 leurs pr茅occupations, notamment en ce qui concerne les cons茅quences des mesures de confinement prises par le gouvernement.
Que les pays aient choisi d'instaurer un confinement total ou partiel ou un couvre-feu, ces mesures entra卯neront in茅vitablement de graves cons茅quences 茅conomiques, politiques et sociales. Un tiers des chambres interrog茅es estiment qu'entre 20 et 40 % des entreprises ont 茅t茅 contraintes de fermer en raison de ces mesures d'enfermement.
Une enqu锚te men茅e par la Chambre de commerce et d'industrie d'Antananarivo, 脿 Madagascar, r茅v猫le que 30 % des entreprises ont 茅t茅 contraintes de fermer temporairement. En outre, selon l'Union africaine, plus de 20 millions d'emplois sont menac茅s par la COVID-19 en Afrique鲁.
Les chambres jouent un r么le d茅cisif dans la gestion de la crise
Les trois quarts des chambres et organisations interm茅diaires interrog茅es d茅clarent avoir 茅t茅 mobilis茅es par les pouvoirs publics pour apporter leur expertise en mati猫re de soutien aux entreprises pendant la crise.
Au Niger, par exemple, les autorit茅s publiques ont demand茅 脿 la Chambre de commerce et d'industrie d'茅valuer l'impact sur les entreprises des mesures gouvernementales qui limitent la propagation de la COVID-19. Dans l'intervalle, une chambre sur deux de la CPCCAF a d茅cid茅 de mener des enqu锚tes ind茅pendantes pour 茅valuer l'impact de la crise.
Diverses mesures ont 茅t茅 mises en place, dont beaucoup figurent dans du Centre du commerce international, notamment des actions de sensibilisation et de pr茅vention, ainsi que l'utilisation de plateformes et de technologies num茅riques pour accro卯tre la comp茅titivit茅 et l'agilit茅 des petites entreprises pour atteindre les clients.
Une chambre sur deux a organis茅 des s茅ances d'information pour diffuser les pratiques de pr茅vention et d'endiguement et pour informer les entreprises des mesures prises par leurs gouvernements. De nombreuses chambres, par exemple au S茅n茅gal, en C么te d'Ivoire et au Niger, ont mobilis茅 leurs entreprises pour la fabrication de masques.
En outre, plus de 43 % des chambres interrog茅es ont mis en place des plateformes num茅riques qui leur permettent de rester en contact avec leurs entreprises. La Chambre de commerce et d'industrie du B茅nin, par exemple, a mis en place une place de march茅 qui r茅unit les acheteurs potentiels et les entreprises b茅ninoises qui produisent ou vendent des produits sanitaires (gels hydro-alcooliques, masques, gants, emballages).
La crise COVID-19 r茅v猫le cependant 脿 quel point les d茅fis num茅riques sont r茅els en Afrique. Les deux tiers des chambres d'Afrique francophone n'ont pas pu promouvoir le t茅l茅travail faute d'outils et de dispositifs num茅riques ad茅quats au sein des entreprises. Pour y rem茅dier, certaines ont encourag茅 les entreprises 脿 adapter leurs syst猫mes de cong茅s. Les chambres, dont la Chambre de commerce et d'industrie du Gabon, ont mis leurs locaux 脿 disposition pour accueillir le Comit茅 national de suivi et d'intervention de la COVID-19.
Les chambres consulaires restent r茅sistantes et ing茅nieuses
La crise de la COVID-19 met en 茅vidence le r么le central des chambres consulaires dans le soutien aux entreprises, mais aussi dans le conseil aux pouvoirs publics. Compte tenu de leur r么le de repr茅sentants du secteur priv茅, les chambres ont montr茅 leur capacit茅 脿 r茅agir efficacement 脿 la crise en mettant en place des solutions d'appui et de suivi et en assurant l'accompagnement des entreprises. Les solutions innovantes contre les impacts de la crise, comme le march茅 b茅ninois, r茅v猫lent la capacit茅 de mobilisation et de r茅silience des chambres pour les petites entreprises.
