Les victimes des inondations au Burundi reçoivent l'aide de l'OIM en pleine pandémie de COVID-19

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Les victimes des inondations au Burundi reçoivent l'aide de l'OIM en pleine pandémie de COVID-19

4 Juin 2020
Auteur: 
Children sit idly with their father, observing the destruction of their community’s homes in Bujumbura Rural Province, Burundi.
OCHA Burundi, Lauriane Wolfe
Des enfants sont assis avec leur père et observent la destruction des maisons de leur communauté dans la province de Bujumbura Rural, au Burundi.

Plus de 2 100 victimes des graves inondations et coulées de boue au Burundi reçoivent une aide de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Des semaines de pluies torrentielles ont frappé le Burundi, touchant 45 000 personnes, balayant des milliers de maisons et d'entreprises, et faisant 18 000 nouveaux déplacés. Trois grands sites de déplacement pour les victimes ont fait leur apparition autour de Bujumbura, la capitale du Burundi, où des milliers de personnes vivent dans des hébergements temporaires ou de fortune.

Il est craint que les nouveaux sites de déplacement n'augmentent le risque de contracter la COVID-19, en raison de leur surpeuplement et de leurs conditions d'hygiène. L'OIM, en coordination avec l'OCHA, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, et d'autres agences des Nations Unies ici présentes, s'efforce de réduire le risque d'exposition potentielle à la COVID-19 lors des distributions d'abris, de kits d'hygiène et d'autres types d’aide d'urgence.

Violette Nshimirimana, mère de quatre enfants et veuve, fait partie des personnes qui reçoivent une aide d'urgence. Avec le soutien de l'OIM, elle a reçu un abri d'urgence, après que sa maison a été détruite par les inondations.

«Nous sommes agriculteurs. Nous n'avons rien pu sauver», explique-t-elle. «Nous avons juste pris nos enfants et nous sommes partis. Nos maisons se sont écroulées sur tous nos biens après notre fuite. Nous avons besoin d'une assiette pour manger, d'une marmite pour cuisiner et de nattes pour dormir avec nos enfants. Nous n'avons rien pour l'instant».

L'OIM au Burundi prévoit également de fournir des articles d’aide non alimentaire tels que des couvertures, des ustensiles de cuisine et des moustiquaires, ainsi que des abris supplémentaires à 300 autres familles déplacées.

«Les destructions dont nous avons été témoins ici ne ressemblent à aucune autre catastrophe récente et ont laissé des milliers de personnes vulnérables sans abri, à un moment où il est essentiel de disposer d'un lieu sûr où se réfugier afin de ralentir la propagation de la COVID-19», a déclaré Sam Derbali, coordonnateur des interventions d’urgence de l'OIM au Burundi.

L'OIM et d'autres organisations humanitaires appellent leurs partenaires à redoubler d'efforts pour fournir des abris supplémentaires, de la nourriture, des installations d'hygiène et d'assainissement.

«Il est de notre devoir collectif de veiller à ce que les personnes déplacées aient accès à de bonnes conditions d’hygiène et que toutes les réponses soient conformes aux principes humanitaires», a déclaré M. Derbali.

L'OIM aide également à identifier les personnes à haut risque d'exploitation et organise des séances d'information sur les questions de protection des victimes d'inondations.

L'OIM est soutenue par le Département britannique pour le développement international (DFID) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les activités soutenues s'inscrivent dans le cadre des ODD «eau propre et assainissement» et «Villes et communautés durables».