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Libye : l'ONU appelle à libérer deux travailleurs humanitaires enlevés il y a plusieurs mois

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Libye : l'ONU appelle à libérer deux travailleurs humanitaires enlevés il y a plusieurs mois

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Trafic à Tripoli, en Libye. Photo : MANUL/Abbas Toumi
Photo : MANUL/Abbas Toumi
Trafic à Tripoli, en Libye. Photo : MANUL/Abbas Toumi

ÌýLe Coordonnateur des opérations humanitaires de l'ONU en Libye, Ali Al-Za'tari, a regretté mardi que les deux travailleurs humanitaires libyens enlevés dans le sud du pays cette année n'aient toujours pas été relâchés après des mois de captivité, et ce malgré les appels répétés à leur libération immédiate et inconditionnelle.

Dans un communiqué de presse, M. Al-Za'tari a dénoncé le fait que la capacité de la communauté humanitaire à fournir une aide vitale aux personnes dans le besoin dans le sud de la Libye soit entravée par les menaces qui pèsent sur la sécurité des travailleurs humanitaires.

Le Coordonnateur humanitaire s'est également dit gravement préoccupé par les mauvaises conditions de détention subies par les deux travailleurs humanitaires enlevés.

Selon l'ONU, les deux victimes, Mohamed al-Monsef Ali al-Sha'lali et Walid Ramadan Salhub, travaillent pour l'organisation caritative Shaik Tahir Azzawy, qui collabore avec plusieurs agences humanitaires internationales dans le pays. Ils ont été enlevés le 5 juin 2015, à al-Shwayrif, alors qu'ils acheminaient de l'aide humanitaire vers le sud-ouest de la Libye. Toujours selon des sources onusiennes, les ravisseurs tenteraient d'obtenir en échange de leur remise en liberté la libération d'un parent détenu dans leur ville natale de Zawiya depuis 2014.

M. Al-Za'tari a souligné la nécessité d'obtenir de toute urgence la libération immédiate et inconditionnelle des deux otages. Il a pour cela appelé les responsables Libyens disposant d'une influence sur les ravisseurs à garantir la libération des deux travailleurs.

Le Coordonnateur humanitaire a en outre rappelé que les prises d'otages de civils impliqués dans l'aide humanitaire sont considérées comme des crimes de guerre.

« Ces travailleurs humanitaires ont fait des sacrifices, en se déplaçant notamment à 400 kilomètres de leur ville natale pour aider les gens de la campagne malgré les risques encourus. Ils méritent d'être remerciés, pas enlevés », a affirmé M. Al-Za'tari.

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