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L'ONU s'inquiète des niveaux alarmants de malnutrition dans le Bassin du Lac Tchad

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L'ONU s'inquiète des niveaux alarmants de malnutrition dans le Bassin du Lac Tchad

Des personnes déplacées dans le camp de Gubio, à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, ont commencé à créer des petites entreprises afin de gagner leur vie, après avoir été déplacées par la violence de Boko Haram. Photo : OCHA / Fragkiska Megaloudi
Photo : OCHA / Fragkiska Megaloudi
Des personnes déplacées dans le camp de Gubio, à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, ont commencé à créer des petites entreprises afin de gagner leur vie, après avoir été déplacées par la violence de Boko Haram. Photo : OCHA / Fragkiska Megaloudi

12 juillet 2016 – Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a tiré mardi la sonnette d'alarme après avoir découvert que plusieurs centaines de milliers de °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ et personnes déplacées vivant au sein de 15 camps dans l'Etat de Borno, au Nigeria, souffraient d'un stade avancé de malnutrition.

Selon un rapport de l'OCHA, l'amélioration de l'accès humanitaire à ces 15 camps, dont beaucoup étaient situés jusqu'ici dans des zones de conflit difficiles à atteindre, a récemment permis de constater les niveaux alarmants de malnutrition dont souffrent les 275.000 habitants de ces camps.

De manière générale, l'OCHA a également constaté des taux alarmants de malnutrition dans l'ensemble de la région du Bassin du Lac Tchad, où le bureau estime que près de 3,8 millions de personnes sont actuellement confrontées à une grave insécurité alimentaire.

En juin dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà signalé des taux de malnutrition alarmants dans la région, et notamment au Tchad. Après avoir effectué des observations dans différents sites du pays, l'agence avait alors conclu que les enfants tchadiens de moins de deux ans souffraient à 33% de malnutrition aiguë modérée et à 11,5% de malnutrition aiguë sévère.

Selon l'OCHA, les personnes les plus touchés par ces pénuries alimentaires sont les dizaines de milliers de déplacés, qui ont fui les attaques récentes du groupe terroriste Boko Haram dans la région, y compris environ 70.000 personnes dans le sud-est du Niger.

Pour faire face à cette situation, les gouvernements du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria, ainsi que des organisations internationales et régionales, des bailleurs de fonds humanitaires et des membres de la société civile se sont réunis à Abuja, au Nigeria, pour convenir d'un ensemble de mesures visant à assurer une meilleure protection et une assistance aux populations du Bassin du Lac Tchad, en particulier aux °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ et aux personnes déplacées.

Le 9 juin dernier, les gouvernements du Cameroun et du Nigeria et le représentant régional du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ (HCR) ont notamment paraphé un accord tripartite pour le rapatriement volontaire des °ùé´Ú³Ü²µ¾±Ã©²õ nigérians au Cameroun, a mentionné l'OCHA, ajoutant que la signature officielle du document était prévue pour juillet.

S'agissant des 15 camps dans l'Etat de Borno, l'OCHA a précisé que des acteurs humanitaires collaboraient actuellement avec le gouvernement pour fournir une assistance immédiate à leurs habitants.