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Franck Kuwonu
Afrique Renouveau: 
Demonstrators carry a Burundi flag during a protest in Bujumbura, Burundi. Photo: Reuters/G. Tomasevic
Photo: Reuters/G. Tomasevic
Manifestants portant le drapeau burundais à Bujumbura au Burundi. Photo: Reuters/G. Tomasevic

Burundi : De lents progrès vers la paix

De nombreux Burundais continuent de chercher refuge chez leurs voisins rwandais, tanzaniens, zambiens, ougandais et congolais pendant que les efforts diplomatiques menés notamment par l’Union africaine, accentuent la pression en vue d’une solution à la crise politique au Burundi. Plus de 250.000 personnes ont été contraintes à l’exil, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) tandis que plus de 400 autres ont été tuées depuis le mois d’avril dernier.</span>

Les troubles ont commencé en avril 2015 avec la prolongation controversée? du mandat de Pierre Nkurunziza, le président burundais.

En visite à Bujumbura, la capitale, à la fin du mois de février, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon s’était fait promettre la libération de 2.000 prisonniers politiques et la levée de l’interdiction de diffusion de deux radios indépendantes en signe de bonne volonté des autorités

Quelques jours plus tard, les autorités s’engageaient auprès d’une délégation de l’Union africaine à accepter le déploiement de 100 observateurs militaires et 100 observateurs des droits de l’homme pour aider à réduire les violences. Parallèlement, des experts indépendants des droits de l’homme travaillant pour le compte de l’ONU, ont entamé des enquêtes sur l’existence supposée de fosses communes à travers le pays. Ils ont pu rencontrer toutes les parties prenantes, a indiqué Christof Heynes,? un des Rapporteur spéciaux à Deutsche Welle, une radio allemande. Le gouvernement continue de nier l’existence de ces fosses.

Même si les violences semblent s’être apaisées depuis l’année dernière, les violations des droits de l’homme et les assassinats ciblés se poursuivraient sur le terrain. Deux personnes ont été tuées par balles, le 21 février tandis qu’une troisième est morte dans une attaque à la grenade dans un marché de Bujumbura.

?Alors que l’on pouvait quotidiennement retrouver des cadavres dans les rues de Bujumbura pendant la seconde moitié de 2015, de nombreux abus sont maintenant commis loin des regards du public, les forces de l’ordre procédant à des arrestations secrètes puis refusant de s’expliquer, ? affirme Human Rights Watch dans son rapport de février 2016 sur le Burundi. Le gouvernement rejette les conclusions du rapport.

Si la situation continue de se détériorer, il est à craindre qu’elle ne s’aggrave pour les civils dans une région dont l’histoire est marquée par des conflits ethniques. L’Union africaine et les organisations de défense des droits de l’homme ont appelé à un renforcement de la présence policière et militaire? au Burundi.

Cependant, le HCR a indiqué dans une déclaration récente qu’ ? en dépit des initiatives de haut niveau menées à l’endroit du gouvernement ? il n’y avait pas d’amélioration significative de la situation. Le HCR craint aussi que la dégradation de la situation économique ne provoque de nouveaux déplacements. ?? ?