Les réfugiés méritent le soutien et la solidarité, pas des frontières fermées et des refoulements. C'est ce qu'a rappelé le chef des Nations Unies, António Guterres, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, mardi, en soulignant le devoir de la communauté internationale d'aider et de protéger les réfugiés.
Alors que les déplacements forcés atteignent le chiffre record de 110 millions de personnes dans le monde, M. Guterres a appelé à davantage de solutions pour réinstaller les réfugiés et les aider à reconstruire leur vie. Il a également souligné le besoin de solidarité avec les pays et les communautés d'accueil.
Plus que des chiffres
«ÌýIl ne s'agit pas des chiffres sur le papier », a déclaré le chef de l'ONU. «ÌýCe sont des femmes, des enfants et des hommes qui entreprennent un voyage difficile, subissant fréquemment violences, actes d’exploitation, discriminations et sévices ».
Cette Journée nous rappelle notre devoir de protéger et d’aider les réfugiés – et notre obligation d’offrir davantage de moyens de les secourir.
Le thème de cette année est «Ìýde l'espoir loin de chez soi ». M. Guterres, qui a dirigé l'agence des Nations Unies pour les réfugiés () pendant une décennie, a appelé la communauté internationale à «Ìýs’inspirer de l’espoir que les réfugiés portent dans leur cÅ“ur ».
Inclure les réfugiés à tous les niveaux
Depuis le Kenya, où il a visité le vaste camp de réfugiés de Kakuma dans le nord-ouest du pays, l'actuel chef du HCR, Filippo Grandi, a déclaré que le monde devrait augmenter les investissements et «Ìýs'engager à inclure les réfugiés dans nos communautés à tous les niveaux - dans nos écoles, sur nos lieux de travail, dans nos systèmes de soins de santé et au-delà ».
Filippo Grandi a expliqué que les Kényans accueillent généreusement les réfugiés depuis plus de 30 ans. Au cours de plusieurs voyages dans le pays, le Haut-commissaire a pu constater l'impact de l'amélioration des conditions de vie des réfugiés et des communautés d'accueil.
Il a toutefois déploré, dans un tweet, que la Journée mondiale des réfugiés de cette année coïncide avec l'annonce que plus d'un demi-million de personnes ont fui le Soudan pour se réfugier dans les pays voisins. «ÌýLes armes doivent se taire si nous voulons que cet exode cesse », a-t-il déclaré.
Soutien continu
L'Organisation internationale pour les migrations, (), a, quant à elle, rendu hommage à la force et à la résilience des personnes contraintes de fuir les conflits, annonçant que depuis 2001, ses équipes ont dispensé une formation d'orientation à plus d'un million de personnes en déplacement, dont 700.000 réfugiés en cours de réinstallation.
Pour l’OIM, le thème de la Journée cette année souligne l'importance de l'intégration et de l'inclusion. Ainsi, les formations d'orientation de l'OIM sont conçues pour donner aux réfugiés et aux migrants les moyens d'agir au cours du processus de réinstallation et pour faciliter une meilleure intégration dans leur nouveau pays.
«ÌýLorsque d'autres solutions pour les réfugiés - retour dans la sécurité et la dignité, rapatriement volontaire et intégration locale - sont irréalisables, la réinstallation peut être la seule option possible pour assurer une protection efficace et répondre aux besoins des réfugiés dont la vie, la liberté, la sécurité, la santé ou d'autres droits fondamentaux sont menacésÌý», a-t-elle insisté.Ìý
Pour la Directrice du Programme alimentaire mondial (), Cindy McCain, «Ìýles conflits et les chocs climatiques poussent les populations du monde entier à souffrir de la faim et à quitter leur foyerÌý».
«ÌýLe PAM travaille avec des partenaires comme le HCR pour apporter une aide essentielle à des millions de réfugiés dans plus de 40 pays », a-t-elle ajouté. « Aujourd'hui et chaque jour, ils méritent notre soutien continu».