缅北禁地

Mais les fluctuations constantes des prix mondiaux du p茅trole ont parfois port茅 pr茅judice aux entreprises locales, ce qui a incit茅 Domingo et d'autres entrepreneurs de la province du Za茂re 脿 envisager une diversification.

La formation

Heureusement, en juillet 2022, Domingo et 25 autres personnes ont particip茅 脿 un programme de formation Empretec qui leur a permis d'acqu茅rir les connaissances n茅cessaires pour explorer de nouvelles opportunit茅s commerciales durables, prendre des risques calcul茅s et surveiller les objectifs fix茅s.

Empretec est un programme mis en place par la Conf茅rence des Nations Unies sur le commerce et le d茅veloppement (CNUCED) pour promouvoir la cr茅ation de petites et moyennes entreprises durables, innovantes et comp茅titives au niveau international.

Avec le soutien technique de la CNUCED, l'institution nationale d'accueil d'Empretec, Prest铆gio-Liga de Empres谩rios e Executivos de Angola, met d茅sormais directement en 艙uvre la formation 脿 l'entrepreneuriat Empretec lanc茅e dans le cadre du programme conjoint UE-CNUCED pour l'Angola : Train for Trade II. L'initiative a rassembl茅 divers partenaires, dont l'Association des entrepreneurs de la province du Za茂re (ASEEZ), dont Domingo est l'actuel pr茅sident.

L'entrepreneur et ses coll猫gues se diversifient maintenant dans l'agriculture durable, en cultivant, transformant et distribuant des l茅gumes et des fruits biologiques pour la consommation locale et l'exportation.

En discutant des opportunit茅s et des d茅fis du secteur avec Afrique Renouveau 脿 Soyo, Domingo et d'autres dirigeants de l'ASEEZ, dont le premier vice-pr茅sident Kiangani Nti Jose Pedro, le deuxi猫me vice-pr茅sident Ribeiro Pascoal Sebasti茫o et le secr茅taire g茅n茅ral Teofilo Mabinga Tati, ont d茅clar茅 qu'ils cherchaient 脿 s'affranchir de la nature cyclique du march茅 p茅trolier en promouvant des activit茅s commerciales durables.

Domingo a affirm茅 : "Nous voulons transformer la province du Za茂re en un centre commercial cl茅 en Angola, et ce sans l'argent du p茅trole.

"Nous voulons faire 茅voluer l'esprit d'entreprise en Angola, et l'agro-industrie est la prochaine grande affaire", a ajout茅 M. Kiangani.

La conjoncture est favorable

Ils pensent que tous les 茅l茅ments sont r茅unis en leur faveur. Tout d'abord, la province du Za茂re pr茅sente un avantage g茅ographique strat茅gique. Soyo se trouve 脿 la fronti猫re de la R茅publique d茅mocratique du Congo (RDC), s茅par茅e uniquement par le fleuve Congo et offrant des possibilit茅s de commerce transfrontalier.

Actuellement, le commerce transfrontalier est essentiellement informel, les commer莽ants transportant des marchandises comme les pommes de terre et les tomates par bateau d'un pays 脿 l'autre.

Deuxi猫mement, les terres fertiles du Za茂re permettent de cultiver des fruits et des l茅gumes, et l'augmentation de la production de ces produits catalysera l'茅conomie locale, cr茅era des emplois et stimulera le commerce avec les pays voisins.

Troisi猫mement, il existe de nouvelles technologies qui peuvent stimuler de mani猫re durable et significative l'茅levage d'animaux.

Les d茅fis

• N茅anmoins, les proc茅dures strictes aux postes fronti猫res et les tarifs douaniers 茅lev茅s entravent le commerce transfrontalier.

En revanche, le fait d'int茅grer les commer莽ants informels dans un processus formel favorisera un 茅cosyst猫me 茅conomique durable, ce qui augmentera les revenus des autorit茅s, ont-ils expliqu茅.

• Un autre d茅fi est le manque de financement de la part des banques et d'autres institutions financi猫res, une pr茅occupation partag茅e par Kiangani : "J'ai jusqu'脿 350 hectares de terres et je n'en cultive que 20.

J'aimerais d茅velopper mon activit茅, mais cela n茅cessite beaucoup d'argent, que je n'ai pas." Il cultive des tomates, des piments, des mangues et 茅l猫ve du b茅tail et de la volaille - ch猫vres, vaches et poulets. Il vend ses tomates 脿 une entreprise interm茅diaire 脿 Soyo, qui les transforme et les revend 脿 des consommateurs haut de gamme.

Pourrait-il 茅liminer l'entreprise interm茅diaire ? Oui, a-t-il soulign茅, mais cela n茅cessiterait une puissance financi猫re beaucoup plus importante que celle dont il dispose actuellement. Il aurait besoin d'une grande installation de stockage et investirait massivement dans le marketing, l'image de marque, l'emballage et le transport.

• Il existe 茅galement des probl猫mes li茅s aux maladies des plantes, telles que les champignons. Il faut des pesticides capables de tuer n'importe quel champignon, insecte ou maladie v茅g茅tale et d'emp锚cher la destruction de tonnes de produits comme les tomates.
  • Un autre d茅fi est la m茅canisation, car le travail manuel prend beaucoup de temps et est co没teux.

脡pargner pour s'茅duquer

De nombreux jeunes hommes et femmes vivent et travaillent dans les fermes de Kiangani, la plupart esp茅rant 茅conomiser de l'argent et retourner 脿 l'茅cole. Par exemple, Joao Manuel, le directeur de la ferme, aspire 脿 faire des 茅tudes universitaires.

"J'茅conomise pour obtenir un dipl么me en agriculture", dit-il, refl茅tant ainsi son engagement 脿 d茅velopper ses comp茅tences et 脿 am茅liorer ses connaissances. "Et quand j'aurai termin茅, je retournerai 脿 l'agriculture.

Apr猫s quelques tentatives infructueuses, Kiangani tente 脿 nouveau sa chance en n茅gociant avec une banque un accord qui pourrait d茅boucher sur la cr茅ation d'une usine de produits laitiers dans les fermes.

"Notre objectif est de traire les vaches ici [dans les fermes], de produire du fromage, du yaourt et d'autres produits laitiers pour le march茅 local et d'exporter vers d'autres pays", explique-t-il, tandis que des troupeaux de ch猫vres et de vaches se prom猫nent. "Nous avons la possibilit茅 d'exporter vers les deux Congos. Il fait r茅f茅rence 脿 la R茅publique du Congo (Brazzaville) et 脿 la RDC.

Gr芒ce 脿 leurs nouvelles comp茅tences - offertes par la CNUCED, le gouvernement et l'UE -, 脿 leurs id茅es novatrices et 脿 leur vision d'un avenir plus durable et plus prosp猫re, les entrepreneurs de Soyo sont impatients de passer du p茅trole 脿 l'agriculture durable.

Cet article est une reprise du 21 f茅vrier 2024.