Alors que le monde passe à la vitesse supérieure dans sa course contre les changements climatiques et tourne la page de la conférence de 2021 sur les changements climatiques qui s’est tenue à Glasgow, examinons dix événements clés sur le plan mondial prévus pour 2022, qui viendront alimenter des discussions essentielles et influenceront les décisions de politique publique concernant l’une des questions les plus déterminantes de notre époque.
? déterminer | Cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés | Doha, Qatar
Il existe 46 pays, allant de l’Afghanistan à la Zambie, considérés comme les pays les moins avancés. Ils abritent environ 13 % de la population mondiale et 40 % des personnes les plus pauvres. Ils sont très vulnérables à d’innombrables chocs, que ce soit sur le plan économique, de la santé publique ou des changements climatiques. Ils restent aux premières loges de la crise climatique et sont touchés de manière disproportionnée par les phénomènes météorologiques extrêmes. En outre, ils ne disposent malheureusement pas des financements indispensables pour appuyer la mise en place de mesures et d’infrastructures à l’épreuve des changements climatiques.
La cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés comprendra une table ronde thématique de haut niveau sur les changements climatiques, afin d’examiner les questions particulières et urgentes auxquelles les pays les moins avancés sont confrontés et le soutien dont ils ont besoin pour faire en sorte que leur indispensable croissance économique ne se fasse pas au détriment de leurs écosystèmes déjà fragiles et de leurs ressources naturelles en diminution. La conférence a lieu, en temps normal, tous les 10 ans.
Février – octobre | Rapport d’évaluation du GIEC | Mondial
Le (GIEC), qui publie des évaluations climatologiques tous les six à sept ans, lancera son premier rapport d’évaluation complet depuis l’adoption de l’Accord de Paris en 2015.
Le sixième du GIEC englobera les contributions de trois groupes de travail dirigés par certains des plus grands scientifiques du monde, concernant respectivement la compréhension du système climatique et des changements climatiques sur le plan physique [premier groupe de travail, publication du mois d’ao?t 2021] ; les effets des changements climatiques [deuxième groupe de travail] ; les progrès en matière d’atténuation et les efforts visant à limiter les émissions [troisième groupe de travail].
21 février | Rapport du deuxième groupe de travail | Effets, adaptation et vulnérabilité
Ce traitera des effets des changements climatiques sur les systèmes humains et naturels, dont il examinera les vulnérabilités, les capacités et les limites pour ce qui est de s’adapter aux changements climatiques. Il étudiera les possibilités de créer un avenir durable par l’adoption d’une approche équitable et intégrée sur le plan des mesures d’atténuation et d’adaptation à toutes les échelles.
28 mars | Rapport du troisième groupe de travail | Atténuation des changements climatiques
sera consacré aux efforts déployés aux niveaux mondial et national pour atténuer les effets dévastateurs et variables des changements climatiques, à travers l’examen des innovations et des solutions dans les systèmes énergétiques et urbains, ainsi que dans des secteurs tels que l’agriculture, la sylviculture et autres utilisations des terres, la construction, les transports et l’industrie. Il étudiera les liens entre les plans à court terme, à moyen terme et à long terme visant à réduire les émissions, en soulignant l’importance des plans d’action nationaux des gouvernements, autrement dit les contributions déterminées au niveau national (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris.
3 octobre | Rapport de synthèse | Changements climatiques 2022
Enfin, , qui intégrera les contributions des trois groupes de travail ainsi que les conclusions des rapports spéciaux produits dans le cadre du cycle ( ; ; et ) sera lancé avant la COP27.
28 février – 3 mars | Semaine du climat du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, 2022 | Duba?, ?mirats arabes unis
La toute première , organisée par (CCNUCC), marque une étape importante dans la préparation de la COP27 qui se tiendra en novembre en ?gypte.
Organisée par le gouvernement des ?mirats arabes unis, avec le soutien des Nations Unies et d’autres agences multilatérales et nationales, la semaine du climat sera axée sur l’action régionale en faveur du climat et sur les collaborations nécessaires pour mettre en place des économies et des sociétés à l’épreuve des changements climatiques et pour intégrer l’action en la matière dans la relance consécutive à la pandémie.
Les principaux événements se dérouleront au centre d’exposition de Duba?, qui accueille actuellement l’Expo 2020.
25 avril – 8 mai | Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (deuxième partie) | Kunming, Chine
La , qui devait avoir lieu en 2020 en Chine, a été scindée en deux parties. En octobre 2021, a permis de préparer le terrain pour la prochaine réunion prévue au printemps 2022, avec l’adoption de , qui invite les pays à négocier et à s’accorder sur un , et la création du pour lequel la Chine, la France, l’Union européenne, le Japon et d’autres pays se sont engagés.
La deuxième partie, qui devrait renouer avec des sessions en présentiel, constituera un temps fort pour la biodiversité mondiale gr?ce à l’adoption du cadre qui redéfinira nos relations avec les milieux naturels. Elle comprendra 21 objectifs et 10 ? étapes ? à atteindre d’ici à 2030, en vue d’améliorations nettes à l’horizon 2050, notamment la conservation et la protection d’au moins 30 % des terres et des océans de la planète.
Les pays devaient atteindre au plus tard en 2020 les objectifs du dernier cadre, connus sous le nom d’ Malgré certains progrès, lesdits objectifs, qui concernent aussi bien la lutte contre l’extinction des espèces que la réduction de la pollution et la préservation des forêts, Le cadre pour l’après-2020 jouera un contre le déclin continu de la biodiversité.
2 – 6 mai | XVe Congrès forestier mondial, 2022 | Séoul, République de Corée
L’élimination des émissions dues à la déforestation et la promotion de la régénération des forêts et de la restauration des paysages pourraient permettre de réduire de 30 % les émissions nettes au niveau mondial. Au cours de ces dix prochaines années, pourraient contribuer à hauteur de 50 % aux possibilités d’atténuation efficaces et économiques existantes.
Ayant pour thème ? Construire un avenir vert, sain et résilient avec les forêts ?, le se concentrera sur six sous-thèmes, concernant notamment l’inversion du processus de perte de forêts, l’utilisation durable de solutions fondées sur la nature et des ressources forestières, ainsi que la gestion des connaissances et la collecte de données en matière forestière.
9 – 21 mai | 15e Conférence des Nations Unies sur la désertification | C?te d’Ivoire
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat , signalant qu’environ 500 millions de personnes vivent dans des zones touchées par la désertification. Lorsque le sol est dégradé, il devient moins productif : il est plus difficilement cultivable et perd de sa capacité à absorber le carbone. Ce phénomène exacerbe le changement climatique et les phénomènes extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les tempêtes de poussière, et le changement climatique exacerbe à son tour la dégradation des sols à de nombreux égards.
La prochaine se veut un appel urgent à une intensification de la restauration des terres et au développement de solutions fondées sur la nature pour lutter contre les changements climatiques.
2 – 3 juin | Stockholm+50 | Suède
Il y a 50 ans, a joué un r?le important en attirant l’attention sur le caractère indissociable des objectifs de réduction de la pauvreté et de protection de l’environnement : ce constat a depuis lors influencé les débats sur le climat, compte tenu des liens réciproques entre l’homme et la nature.
En conséquence, la conférence a donné naissance à la diplomatie environnementale, dans un souci de conciliation entre développement économique et gestion de l’environnement, ouvrant la voie à la mise en place du (PNUE) et du concept de développement durable. Elle a également entra?né la création de ministères nationaux de l’environnement et une série de nouveaux accords internationaux visant à protéger l’environnement.
Aujourd’hui, alors que de travail visant à renforcer la diplomatie, les normes et les pratiques en matière d’environnement, il s’apprête à accueillir en collaboration avec la Suède et le Kenya, dans le but de réaffirmer et de renforcer nos capacités à surmonter la triple crise planétaire due aux changements climatiques, à l’appauvrissement de la nature et de la biodiversité, ainsi qu’à la pollution et aux déchets.
26 – 30 juin | 11e Forum urbain mondial | Katowice, Pologne
Les villes du monde entier sont confrontées aux et luttent contre ceux-ci. Les villes, où vivent à l’heure actuelle 4,5 milliards de personnes, devraient conna?tre une croissance de près de 50 % d’ici à 2050. Moteurs de croissance et d’innovation, elles génèrent 80 % du PIB et 70 % des émissions de carbone à l’échelle mondiale. Ces dernières années, les villes, qui constituent l’épicentre de la croissance, se sont efforcées de faire face à la pandémie de COVID-19 et de se préparer à l’aggravation des effets des changements climatiques.
D’ici à 2050, 800 millions de personnes vivant dans 570 villes c?tières pourraient voir le niveau de la mer s’élever d’un demi-mètre et les ondes de tempête s’intensifier. En raison du réchauffement de la planète, plus de 1,6 milliard de citadins risquent d’être confrontés à une température moyenne de 35 °C en été. Malgré les difficultés croissantes, les villes ont en outre été aux avant-postes du mouvement pour le climat et, il y a peu, plus d’un millier d’entre elles ont annoncé leur intention d’atteindre l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050.
Organisé sur le thème ? Transformer nos villes pour un meilleur avenir urbain ?, le prochain sera l’occasion d’examiner l’avenir des villes compte tenu des tendances, des enjeux et des possibilités existants, ainsi que les moyens de mieux les préparer à faire face aux chocs actuels et futurs.
27 juin – 1er juillet | Conférence des Nations Unies sur les océans | Lisbonne, Portugal
Les océans sont nos meilleurs alliés pour faire face à l’urgence climatique. Ils génèrent 50 % de l’oxygène dont nous avons besoin et absorbent 25 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone. Ce sont non seulement ? les poumons de la planète ?, mais ils représentent également son puits de carbone le plus important, assurant une protection essentielle contre les effets des changements climatiques.
Toutefois, les océans sont menacés en raison des effets des changements climatiques, de la pollution, de la perte d’habitats naturels et d’autres activités humaines destructrices. La prochaine Conférence sur les océans, qui devait avoir lieu en 2020, sera la deuxième réunion de haut niveau organisée par les Nations Unies sur cette question.
Organisée avec le soutien des gouvernements kenyan et portugais, la conférence se veut un appel à : il s’agit d’exhorter les dirigeants mondiaux et tous les secteurs concernés à faire preuve de plus d’ambition, à favoriser l’instauration de partenariats et à accro?tre les investissements dans des approches scientifiques et innovantes, afin d’enrayer le déclin de la santé des océans.
Le but est également de lancer un appel aux collectivités, aux entreprises et aux particuliers pour les inciter à apporter leur contribution à la lutte contre la pollution marine et à s’engager en faveur d’une consommation responsable des ressources océaniques.
7 – 18 novembre | Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) | Charm el-Cheikh, ?gypte
?vénement annuel, la devrait avoir lieu en 2022 à Charm el-Cheikh, en ?gypte. Elle permettra de faire progresser les pourparlers mondiaux sur le climat et de mobiliser des moyens d’action, et offrira une occasion importante d’examiner les effets des changements climatiques en Afrique.
Un rapport récemment publié par l’ et ses partenaires, consacré à , émet un avertissement quant à la vulnérabilité disproportionnée de ce continent : on estime que d’ici à 2030, jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres seront exposés à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique. Cette situation compromettra les progrès en matière de réduction de la pauvreté et de croissance économique et entra?nera une augmentation du nombre de personnes vivant dans une pauvreté persistante et généralisée.
D’après ce rapport, pour l’Afrique subsaharienne, l’investissement dans l’adaptation aux changements climatiques co?terait au cours de ces dix prochaines années entre 30 et 50 milliards d’USD par an, soit environ 2 à 3 % du PIB. Il y a là de quoi créer des possibilités d’emploi et favoriser le développement économique tout en accordant la priorité à une relance durable et verte.
Consultez notre page ? ?惫é苍别尘别苍迟蝉 ? détaillée pour conna?tre les mises à jour et les nouveaux événements de 2022