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2022-UNAT-1202

2022-UNAT-1202, Elmira Banaj

Décisions du TANU ou du TCNU

UNAT considered an appeal by Ms. Banaj against Judgment No. UNDT/2021/030.

L'UNAT a estimé qu'une réattribution des tâches en attendant les résultats d'une enquête, comme cela s'est produit dans le cas de Mme Banaj, est admissible à titre de mesure provisoire dans de telles circonstances, mais non dans le cadre de l'exercice du pouvoir général d'affectation dont dispose le Secrétaire général en vertu du Statut du personnel. 1.2(c) […] Mais, en vertu de l'article 10.4 du Règlement du personnel et du Cadre relatif aux mesures provisoires en attendant une enquête et une procédure disciplinaire, il existe une mesure alternative de réattribution des tâches disponible dans les cas où l'enquête est, ou est susceptible d'être , indûment prolongé. Dans de tels cas, les fonctions d’un membre du personnel peuvent être réaffectées pour éviter ou atténuer les effets d’un congé administratif qui verrait les membres du personnel, qu’ils soient rémunérés ou non, n’accomplir aucune tâche pendant la durée d’un long processus d’enquête. Rien n’indique que, dans le cas de Mme Banaj, on s’attendait à ce que l’enquête dure trop longtemps ; il n’est donc pas possible de dire si la réaffectation des tâches aurait pu être possible comme alternative à un congé administratif prolongé en vertu de l’article 10.4 du Règlement du personnel. Le Tribunal a conclu à tort que la réaffectation des fonctions imposée à titre provisoire ou temporaire au cours de l’enquête de fond sur les allégations de faute professionnelle était une mesure provisoire autorisée par l’article 1.2(c) du Statut du personnel. En ce qui concerne l'accord de travail entre le PNUD et l'ONUDC, entré en vigueur le 1er janvier 2004, l'UNAT a estimé que ses dispositions indiquent clairement que le PNUD conservait le contrôle des questions en cause dans la procédure et en particulier du processus d'enquête résultant de l'affaire. plainte pour mauvaise conduite contre Mme Banaj. En termes simples, il incombait au PNUD de déterminer si des mesures provisoires devaient être prises en attendant les résultats de l'enquête et, dans l'affirmative, quelles mesures devraient être prises. Le PNUD a refusé d'imposer une période de congé administratif (y compris, éventuellement si les conditions étaient remplies, une réaffectation des fonctions) à Mme Banaj. Les décisions sur ces questions prises par l'ONUDC ont été prises sans autorité. L'UNAT a conclu que le pouvoir prétendument invoqué par l'ONUDC pour réaffecter les fonctions de Mme Banaj n'était ni le pouvoir spécifique, conditionnel et limité disponible en vertu du Cadre, ni un exercice approprié du pouvoir général en vertu de l'article 1.2(c) du Statut du personnel. Règles et règlements. Ainsi, la décision de l’ONUDC procédant à cette réaffectation des tâches doit être annulée comme ayant été prise sans compétence pour le faire. L'UNAT a également estimé que toute décision relative à ce qui devait arriver à Mme Banaj en attendant l'enquête sur les fautes professionnelles entreprise restait du ressort du PNUD. Alors que le PNUD aurait pu (et aurait probablement dû) consulter l'ONUDC avant de prendre une telle décision, ce qui s'est produit dans la pratique a été l'inverse : l'ONUDC a consulté le PNUD avant que celui-ci (ONUDC) prétende réaffecter Fonctions de Mme Banaj. L'UNAT a également noté que le Tribunal du contentieux des Nations Unies avait apparemment accepté d'examiner les éléments de preuve fournis, comme il l'a décrit, « ex parte Â» par le Secrétaire général. Autrement dit, même si les preuves documentaires pertinentes ont été mises à la disposition du Tribunal par le défendeur, Mme Banaj n'a pas pu voir ni en connaître le contenu. L'UNAT a estimé que l'admission et l'examen de ces preuves ex parte violaient également le principe juridique fondamental de justice naturelle connu sous le nom d'audi alteram partem, l'obligation pour un décideur, littéralement, d'« entendre l'autre partie » et inclut le droit de chacun partie à un procès équitable et à répondre aux preuves retenues contre elle. Elle a estimé que le Tribunal n'était habilité ni à admettre des éléments de preuve ni à s'appuyer ensuite sur eux pour trancher l'affaire dont il était saisi.

Décision Contestée ou Jugement Attaqué

Jugement du TDNU : Mme Banaj a contesté le retrait temporaire et la réaffectation à d'autres de certaines de ses fonctions de chef de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en Albanie, affirmant qu'il s'agissait d'un exercice illégal du pouvoir administratif. Par le jugement n° UNDT/2021/030, le Tribunal a rejeté ses demandes.

Principe(s) Juridique(s)

S'il existe un cas suffisamment grave qui justifie des mesures provisoires qui réduisent ou empêchent la survenance d'une mauvaise conduite, le fait que la sanction imposée puisse également empêcher de futures fautes n'est pas en soi une indication d'une prédétermination de celles-ci. Le pouvoir général de l’Agence d’attribuer des tâches aux membres du personnel n’est, bien que largement discrétionnaire, qu’il ne s’agisse pas d’un pouvoir illimité pouvant être utilisé quelles que soient les circonstances. Parmi les limitations à son exercice, il doit être utilisé à des fins appropriées et son application ne doit pas être motivée à tort. Compte tenu de l'existence de pouvoirs exprès (mise en congé administratif et, dans certaines circonstances, réaffectation des fonctions) pour gérer le poste intérimaire en attendant une enquête et une prise de décision si une faute est alléguée, ce pouvoir spécifique applicable ne peut être annulé ou ignoré. et un pouvoir plus général de réattribution des tâches utilisé à la place, si les conditions d'utilisation de ce pouvoir particulier ne sont pas remplies. La consultation d'un autre organisme ne transforme pas une décision ultra vires en une décision intra vires de cet autre organisme. Un principe juridique fondamental de justice naturelle est Audi alteram partem, l'obligation sur un décideur d'entendre l'autre partie et inclut le droit de chaque partie Ã  une audience Ã©quitable et de répondre aux preuves contre elle.

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Appel accordé
Texte Supplémentaire du ¸éé²õ³Ü±ô³Ù²¹³Ù

Le Tribunal d’appel a renvoyé la question des recours en cas de réaffectation illégale des fonctions de Mme Banaj au Tribunal du Tribunal pour qu’elle soit examinée conjointement avec son jugement relatif à son appel au fond contre le constat de mauvaise conduite à son encontre.

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.