"脌 l'芒ge de 7 ans, les abus se sont aggrav茅s", a r茅v茅l茅 Mme Isiaku lors d'un d茅bat t茅l茅vis茅 sur la violence sexuelle et sexiste et sur les efforts d茅ploy茅s par Spotlight Initiative pour traiter ce probl猫me au Nigeria.
"J'ai 茅t茅 une esclave sexuelle pendant sept ans sous le nez de ma m猫re sans qu'elle ne sache que j'茅tais maltrait茅e.
Ce n'est qu'脿 l'芒ge de 14 ans que la m猫re de Mme Isiaku l'a finalement 茅cout茅e, apr猫s avoir effectu茅 un "test de virginit茅" 脿 domicile. Lorsque Mme Isiaku a expliqu茅 qu'elle 茅tait viol茅e par son beau-p猫re, sa m猫re lui a dit de se taire et l'a envoy茅e vivre chez son oncle. Deux ans plus tard, sa m猫re est morte et Mme Isiaku a 茅t茅 contrainte de retourner chez elle.
鈥�(Mon beau-p猫re) m'a dit, 'Ta m猫re n'est plus l脿 pour te prot茅ger'... il a continu茅 脿 me violer", a-t-elle dit.
Mme Isiaku dit que les s茅vices lui ont fait abandonner l'茅cole, s'enfuir de la maison et commencer 脿 boire. "J'ai 茅t茅 intimid茅e. Les stigmates, les amis m'ont abandonn茅e", dit-elle. Aujourd'hui encore, elle est confront茅e 脿 la discrimination d茅coulant de son agression sexuelle.
鈥�(Mon beau-p猫re) m'a dit, 'Ta m猫re n'est plus l脿 pour te prot茅ger"鈥�
L'histoire de Mme Isaku nous a rappel茅 de fa莽on poignante l'impact d茅vastateur de la violence contre les femmes et les filles - ce que le chef de la d茅l茅gation de l'UE, Ketil Karlsen, a appel茅 "la pand茅mie la plus durable du monde". Trente et un pour cent des femmes nig茅rianes 芒g茅es de 15 脿 49 ans ont subi des violences physiques selon l', bien que la sous-d茅claration signifie que les statistiques r茅elles sont probablement beaucoup plus 茅lev茅es.听
La r茅union a rassembl茅 des survivants de la violence, des repr茅sentants de la soci茅t茅 civile, du gouvernement, de la police et des repr茅sentants de l'UE et des Nations Unies pour discuter de ce qui doit 锚tre fait pour mettre fin 脿 la violence contre les femmes et les filles dans le pays. Elle a 茅t茅 retransmise en direct sur les cha卯nes de t茅l茅vision et s'est concentr茅e sur l'am茅lioration de l'acc猫s des survivantes 脿 la justice, sur les d茅fis que repr茅sente la poursuite des auteurs de violences et sur l'adoption de cadres juridiques qui prot猫gent les femmes et les filles, tout en mettant en avant les services disponibles en mati猫re de violence sexiste.
Edward Kallon, Coordinateur r茅sident des Nations Unies au Nigeria, a parl茅 de la n茅cessit茅 pour l'ensemble de la soci茅t茅 de se joindre au mouvement pour 茅liminer la violence. "Ce n'est pas un probl猫me de femmes, c'est aussi un probl猫me d'hommes", a-t-il d茅clar茅.
L'茅v茅nement s'est termin茅 par une d茅claration du pr茅sident Muhammadu Buhari, qui s'est engag茅 脿 faire de l'茅limination de la violence contre les femmes une priorit茅 nationale. Il s'est 茅galement fait l'茅cho de la n茅cessit茅 pour les hommes de faire partie de la solution.
Je suis solidaire de toutes les femmes et de tous les enfants du Nigeria et du monde entier et je dis "non" 脿 la violence contre les femmes et les enfants", a-t-il d茅clar茅. "J'appelle tous nos hommes et nos gar莽ons 脿 nous aider 脿 atteindre notre objectif de cr茅er une soci茅t茅 exempte de violence domestique, de viol et de toute autre forme de violence 脿 l'茅gard des femmes et des enfants".
En plus de la port茅e t茅l茅visuelle, plus d'un million de t茅l茅spectateurs ont suivi la discussion via Twitter Live.
L'initiative Spotlight consacre plus de 43 millions de dollars US 脿 la lutte contre la violence 脿 l'茅gard des femmes et des filles au Nigeria, ce qui en fait le plus important investissement de l'initiative dans ce pays.
Regardez le t茅moignage de Mme Isiaku.
