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Protéger les civils dans les régions du Sahel et du lac Tchad, demande l'agence des Nations unies pour les réfugiés

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Protéger les civils dans les régions du Sahel et du lac Tchad, demande l'agence des Nations unies pour les réfugiés

Ãå±±½ûµØNews
24 Avril 2020
A displaced family from a village in Mali was relocated to a former school.
WFP/Aurélia Rusek
Une famille déplacée d'un village du Mali a été relogée dans une ancienne école.

La recrudescence des actions militaires contre les groupes armés dans les vastes régions du Sahel et du lac Tchad en Afrique de l'Ouest a incité l'agence des Nations Unies pour les réfugiés à appeler toutes les parties belligérantes à protéger les personnes prises dans la violence.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés () a révélé jeudi que depuis le 29 mars, des milliers de personnes ont fui leurs maisons et leurs villages chaque jour, alors que les forces de sécurité du Niger, du Tchad, du Nigeria et du Cameroun ont lancé une répression militaire contre les groupes armés dans les régions frontalières qui ont vu de nombreuses attaques contre les citoyens et les forces militaires nationales".

"Trop de civils dans le Sahel et le bassin du lac Tchad ont déjà payé un lourd tribut et ne devraient pas souffrir davantage", , directrice adjointe du bureau du HCR pour l'Afrique occidentale et centrale.

Près de 50 000 personnes, dont des milliers de femmes, d'enfants et de personnes âgées, ont été déplacées dans la région cette année - dont 25 000 lorsque l'armée tchadienne, avec le soutien d'autres pays, a lancé l'opération "Colère de Boma" sur les rives du lac Tchad à la fin du mois de mars.Ìý

Des affrontements au Niger

Au début de ce mois, plus de 4 000 personnes ont été déplacées par les affrontements dans la région de Tillaberi au Niger, provoquant des départs de centaines de personnes à la recherche de sécurité dans certaines régions du Mali - un pays déjà en proie à l'insécurité.

Et depuis janvier, les troubles dans toute la région du Sahel, qui s'étend sur toute l'étendue du continent, ont incité 6 000 autres Nigériens à fuir au Mali, rejoignant ainsi au moins 10 000 Maliens déplacés à l'intérieur de leur propre pays.

"Les attaques et les contre-attaques ne cessent d'enfoncer les populations vivant dans les zones frontalières dans une misère plus profonde et risquent d'anéantir toute avancée dans la construction de leur résilience", a souligné M. Ndiaye.

Au cours des trois premiers mois de cette année, le HCR et ses partenaires ont enregistré 191 incidents au Niger qui ont fait 549 victimes dans une zone de 50 kilomètres de la zone frontalière, dont des assassinats, des enlèvements et des vols ainsi que des violences sexuelles et sexistes.

Obligations internationales

Le HCR a rappelé aux gouvernements de respecter leurs obligations internationales ainsi que les engagements qu'ils ont pris l'année dernière lors des dialogues régionaux de haut niveau à Abuja et à Bamako, les capitales du Nigéria et du Mali respectivement, où les Etats ont réitéré leurs promesses de protéger les civils contre les victimes lors des opérations anti-terroristes.

Le Sahel et le lac Tchad sont depuis de nombreuses années en proie à des conflits armés et à la violence qui ont provoqué le déplacement de quelque 3,8 millions de personnes dans les deux régions et poussé 270 000 d'entre elles à fuir vers les pays voisins.Ìý

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés est prête à soutenir les efforts régionaux visant à maintenir la nature civile et humanitaire de l'asile et à faciliter l'accès à la situation humanitaire désastreuse tout en poursuivant son travail avec les autorités pour identifier des sites de relocalisation sûrs.

"La sécurité des populations déplacées et de leurs communautés d'accueil doit être une priorité pour toutes les parties impliquées dans ce conflit", a conclu M. Ndiaye.

Children fetch water in an internationally displaced persons (IDP) village in the Mopti area of Mali.
Des enfants vont chercher de l'eau dans un village de déplacés internationaux (IDP) dans la région de Mopti au Mali.
MINUSMA/Marco Dormino