La perte de l'habitat est la plus grande menace ¨¤ la diversit¨¦ biologique, et 85 % des esp¨¨ces figurant sur la liste rouge norv¨¦gienne de 2006 sont menac¨¦es par les modifications intervenues dans l'habitat. Certaines esp¨¨ces tr¨¨s sp¨¦cialis¨¦es semblent les plus vuln¨¦rables, comme l'ours polaire qui d¨¦pend de la mer de glace pour survivre. La population mondiale d'ours polaires compte entre 20 000 et 25 000 sp¨¦cimens r¨¦partis entre 19 sous-populations. Les ours polaires parcourant cependant des distances consid¨¦rables, il n'y a pas de diff¨¦rences g¨¦n¨¦tiques majeures entre ces populations. Au Svalbard, ils vivent principalement dans les zones de la banquise et sont les plus nombreux le long de la c?te est et dans les fjords au nord. Les zones d'hibernation les plus importantes sont situ¨¦es sur les ¨ªles de Kongs?ya, de Svensk?ya, d'Edge?ya, de Nordaustland et de Hopen. Cependant, ¨¤ cause de la diminution de la banquise due au changement climatique, les ours polaires n'hibernent plus ¨¤ Hopen. C'est un signe que ces immenses zones d'hibernation sont directement menac¨¦es par le r¨¦chauffement climatique.
En 2006, l'ours polaire faisait partie des esp¨¨ces menac¨¦es de disparition figurant sur la liste rouge de l'Union mondiale pour la protection de l'environnement. ?tant donn¨¦ qu'il passe la plus grande partie de son existence sur la banquise, il est particuli¨¨rement vuln¨¦rable aux modifications de son habitat. En raison de son faible taux de reproduction et de la dur¨¦e des g¨¦n¨¦rations, l'ours polaire ne peut pas s'adapter aux rapides changements survenant dans son habitat, comme ceux qui ont actuellement lieu dans l'Arctique. S'appuyant sur les pr¨¦visions les plus pessimistes, les scientifiques ont estim¨¦ que deux tiers de la population des ours polaires pourraient dispara¨ªtre d'ici ¨¤ 2050. Si la banquise continue de diminuer aussi rapidement, la situation deviendra encore plus probl¨¦matique.
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