28 septembre 2012

Il y a une dizaine d'ann¨¦es, Neil Curry, le producteur britannique de documentaires install¨¦ en Afrique du Sud, a r¨¦alis¨¦ un film magnifique intitul¨¦ The Elephant, the Emperor and the Butterfly Tree (2003) sur l'¨¦cosyst¨¨me complexe des r¨¦gions bois¨¦es de mopanes en Afrique. Ce film passionnant a re?u de nombreux prix dans les festivals de films sur l'environnement et l'histoire naturelle.
Ayant pass¨¦ plusieurs mois au Botswana pour faire des recherches et filmer l'histoire, Neil Curry voulait pr¨¦senter le film l¨¤ o¨´ il avait ¨¦t¨¦ film¨¦. Il savait que dans les parcs animaliers et les ¨¦coles de cette r¨¦gion, le film pouvait servir ¨¤ ¨¦duquer les populations locales et les visiteurs. Mais un probl¨¨me s'est pos¨¦ : la section histoire naturelle de la BBC, qui a financ¨¦ le film et d¨¦tenait donc les droits d'auteur, a refus¨¦ de les partager. Pendant deux ans, sa demande pour l'obtention d'une seule copie du DVD s'est heurt¨¦e ¨¤ la bureaucratie, et il a finalement capitul¨¦1. Cet incident n'est pas isol¨¦, et la BBC n'est pas un cas isol¨¦. Chaque ann¨¦e, d'importants fonds publics ou priv¨¦s sont allou¨¦s ¨¤ la r¨¦alisation de centaines de documentaires et de programmes t¨¦l¨¦vis¨¦s consacr¨¦s ¨¤ l'environnement, au d¨¦veloppement ou ¨¤ des questions sociales. Ils sont g¨¦n¨¦ralement diffus¨¦s un petit nombre de fois, certains sont aussi pr¨¦sent¨¦s lors de festivals de films ou sortent en DVD. La plupart sont conserv¨¦s aux archives du film et ne sont jamais plus diffus¨¦s.
C'est une occasion manqu¨¦e. Nombre de films ont une longue dur¨¦e de conservation et peuvent ¨ºtre utiles pour l'¨¦ducation, la sensibilisation et la formation, en particulier dans les pays en d¨¦veloppement o¨´ ce type de ressources est rare. Mais l'industrie de la radiodiffusion - ¨¤ la fois dans le Nord et le Sud - n'a pas une culture du partage. M¨ºme lorsque les r¨¦alisateurs ne voient pas d'inconv¨¦nient ¨¤ ce que leurs films soient utilis¨¦s sur une grande ¨¦chelle, les politiques institutionnelles sont souvent des obstacles.
La communication pour le changement social est un processus progressif. Bien que la t¨¦l¨¦vision soit le m¨¦dia le plus r¨¦pandu dans le monde, les diffusions seules ne peuvent atteindre ce but. Notre exp¨¦rience dans les pays asiatiques en d¨¦veloppement montre que les services de diffusion restreinte dans les classes et autres petits groupes ont souvent plus de port¨¦e. Toutefois, la lev¨¦e des droits de non-diffusion est un obstacle majeur.
UNE ZONE EXEMPTE DE DROITS D'AUTEUR?
? la cinquante-neuvi¨¨me Conf¨¦rence annuelle DPI/ONG des Nations Unies, qui s'est tenue ¨¤ New York en septembre 2006, j'ai exhort¨¦ les organismes de radiodiffusion, publics et commerciaux, ¨¤ c¨¦der les ¨¦missions t¨¦l¨¦vis¨¦es li¨¦es au d¨¦veloppement apr¨¨s la premi¨¨re diffusion et ¨¤ permettre aux groupes et aux organisations de la soci¨¦t¨¦ civile qui travaillent dans le domaine de l'¨¦ducation d'acc¨¦der ¨¤ leurs archives. J'ai propos¨¦ que ces soci¨¦t¨¦s de t¨¦l¨¦diffusion traitent la pauvret¨¦ et le d¨¦veloppement comme une ? zone exempte de droits d'auteur2 ?.
J'ai, depuis, r¨¦it¨¦r¨¦ cet appel dans diverses tribunes et conf¨¦rences en Asie. Alors qu'un grand nombre de responsables des m¨¦dias approuvent ma d¨¦marche en priv¨¦, leurs institutions et leur industrie sont toujours sourdes ¨¤ ma demande.
Il y a, fort heureusement, quelques exceptions notables : en 2009, la cha¨ªne d'actualit¨¦s Al Jazeera, ¨¦tablie au Qatar, est devenue la premi¨¨re entreprise mondiale de t¨¦l¨¦diffusion ¨¤ c¨¦der des films vid¨¦o d'actualit¨¦s et des films traitant de questions actuelles qui ont ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦s par ses journalistes et ses ¨¦quipes. Il est ainsi possible de les t¨¦l¨¦charger, de les partager, de les modifier, de les sous-titrer et de les rediffuser (ou de les diffuser sur le Web)3.
L'Australian Broadcasting Corporation (ABC) a ¨¦galement commenc¨¦ ¨¤ autoriser la diffusion de documents audio et vid¨¦o archiv¨¦s par le biais d'une plateforme de m¨¦dias appel¨¦e ABC Pool4.
Le documentaire, Home, r¨¦alis¨¦ par Yann Arthus-Bertrand, le photographe, journaliste et ¨¦cologiste fran?ais renomm¨¦, a ¨¦t¨¦ lanc¨¦ en 2009 ¨¤ l'occasion de la Journ¨¦e mondiale de l'environnement sans restrictions de droits d'auteur. Le film de 120 minutes peut ¨ºtre t¨¦l¨¦charg¨¦ sur le site de partages de vid¨¦os, YouTube.com5.
Pour sortir des sentiers battus, Al Jazeera et ABC ont utilis¨¦ la licence d'attribution Creative Commons 3.0. Creative Commons est une organisation internationale ¨¤ but non lucratif qui fournit des licences et des outils gratuits aux titulaires de droits d'auteurs qui autorisent la r¨¦utilisation et la modification de leurs mat¨¦riels. Depuis 2001, elle a fourni un cadre juridique ¨¤ des milliers de personnes et d'institutions pour qu'elles partagent leur travail. Les cr¨¦ateurs d¨¦tiennent certains droits - ils peuvent choisir un ensemble de conditions d'utilisation.
TENSIONS HISTORIQUES
Malgr¨¦ ces initiatives, le d¨¦bat entre la restriction et le partage est sujet ¨¤ controverse. Ces tensions ont leur origine dans le pass¨¦.
Les lois actuelles relatives aux droits d'auteur ont leur origine dans la soci¨¦t¨¦ occidentale, au XVIIIe si¨¨cle. Alors que les technologies de la communication et les ¨¦conomies ont beaucoup ¨¦volu¨¦ depuis, bon nombre de lois relatives aux droits d'auteur sont fond¨¦es sur des id¨¦es datant d'avant la d¨¦couverte de l'¨¦lectricit¨¦.
Le chercheur indochinois Lawrence Liang montre comment, m¨ºme si Internet et les m¨¦dias num¨¦riques ont rendu les distinctions entre l'original et la copie en grande partie obsol¨¨tes, les modifications des lois relatives aux droits d'auteur ont tent¨¦ de les maintenir de fa?on artificielle. Ceux qui contestent le statu quo font face ¨¤ un combat de longue haleine. Selon lui: ? L'existence d'alternatives aux droits d'auteur - comme le ?copyleft ? (droits d'auteur interdits), le mouvement de la source ouverte, le Fairshare et le Street Performer Protocol - donne une fausse id¨¦e de la r¨¦alit¨¦ du droit d'auteur. Th¨¦oriquement, ces alternatives sont en opposition au syst¨¨me du droit d'auteur. L'accent est mis sur la capacit¨¦ des utilisateurs ¨¤ modifier et ¨¤ distribuer les oeuvres -l'? incitation ? ¨¤ la cr¨¦ation est n¨¦anmoins prot¨¦g¨¦e. 6 ?.
Selon Laurence Liang, le mouvement de logiciel libre et de source ouverte (FOSS) est un ? d¨¦fi important au discours dominant sur le droit d'auteur, un d¨¦fi qui ouvre de nouveaux modes par lesquels nous pouvons r¨¦fl¨¦chir ¨¤ la question de la production et de la distribution des connaissances ?.
Les d¨¦fenseurs de FOSS ont prouv¨¦ que le d¨¦veloppement de logiciels de collaboration peut coexister avec les syst¨¨mes propri¨¦taires. FOSS a augment¨¦ le choix des utilisateurs tout en am¨¦liorant les connaissances en informatique et l'acc¨¨s au savoir dans de nombreuses ¨¦conomies ¨¦mergentes.
LIBRE ACC?S DANS LE DOMAINE DES SCIENCES
De leur c?t¨¦, les revues scientifiques ¨¤ acc¨¨s libre suscitent ¨¦galement un d¨¦bat. La question qui se pose est la suivante : Les chercheurs des pays ¨¤ revenu faible devraient-ils avoir un acc¨¨s libre aux travaux de recherche les plus r¨¦cents ?
La publication de revues scientifiques est une affaire fructueuse. Les ¨¦diteurs ne sont pas pr¨ºts ¨¤ changer leurs mod¨¨les fond¨¦s sur les abonnements ? bien que les technologies soient en place pour diffuser les connaissances de mani¨¨re moins co?teuse et plus rapide ?, estime le scientifique indien de l'information Subbiah Arunachalam, un d¨¦fenseur acharn¨¦ de l'acc¨¨s libre.
Au cours de la derni¨¨re d¨¦cennie, plusieurs initiatives d'acc¨¨s libre ont ¨¦t¨¦ men¨¦es pour essayer de r¨¦duire les obstacles ¨¤ l'acc¨¨s. Parmi celles-ci, figurent les initiatives suivantes : HINARI (), le programme d'acc¨¨s ¨¤ la recherch¨¦ dans le domaine biom¨¦dical et de la sant¨¦ cr¨¦¨¦ par l'Organisation mondiale de la sant¨¦ qui couvre aujourd'hui plus de 8 500 revues et 7 000 livres ¨¦lectroniques dans 30 langues; et AGORA, un site () consacr¨¦ ¨¤ la recherche agricole, g¨¦r¨¦ par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, qui permet d'acc¨¦der ¨¤ plus de 1 900 revues.
Les deux programmes d¨¦pendent de partenariats ¨¦tablis avec de grands ¨¦diteurs scientifiques et offrent aux institutions du Sud qui r¨¦pondent aux conditions voulues un acc¨¨s en ligne gratuit ou subventionn¨¦. L'¨¦diteur ¨¤ but non lucratif de Public Library of Science va plus loin en permettant le libre acc¨¨s en ligne de ses articles ¨¤ tous7.
Le Gouvernement du Royaume-Uni examine actuellement une proposition visant ¨¤ verser des droits aux ¨¦diteurs chaque fois qu'un article scientifique est publi¨¦ en libre acc¨¨s. L'argent viendrait de fonds de soutien ¨¤ la recherche. Les d¨¦bats anim¨¦s sur cette question mettent en ¨¦vidence les divers int¨¦r¨ºts qui doivent ¨ºtre ¨¦quilibr¨¦s8.
Des d¨¦fenseurs de longue date comme Subbiah Arunachalam savent que les chances ne sont pas de leur c?t¨¦. ? Les institutions comme Association de Research Libraries, Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition et Public Library of Science trouveront, au moins pour un certain temps, que le combat avec les grandes maisons d'¨¦dition est in¨¦gal ?, ¨¦crivait-il en 2009. ? Malheureusement, le soutien public aux initiatives qui conduiraient ¨¤ une plus grande d¨¦mocratisation est plut?t lent9. ?
Subbiah Arunachalam estime qu'il faut donner un nouvel ¨¦lan aux mouvements comme Acces to Knowledge (A2K), de la Yale Law School10, et l'Internet Archive11, lanc¨¦ par le cr¨¦ateur d'entreprise Internet Brewster Khale afin que la ? d¨¦mocratisation de la technologie contrecarre les efforts de privatisation ?.
QUI PAIE ?
Il est indiscutable que le libre acc¨¨s au contenu et aux archives libres est une merveilleuse id¨¦e. Toutefois, des co?ts r¨¦els doivent ¨ºtre couverts, m¨ºme lorsqu'on d¨¦place des ¨¦lectrons au lieu des atomes. Comment les producteurs de contenu et les distributeurs peuvent-ils gagner leur vie ? Il n'y a pas de r¨¦ponse simple, de solutions toutes faites. Nous devons trouver des mod¨¨les commerciaux et des plates-formes technologiques qui tirent parti des deux mondes : l'id¨¦alisme utopique et le pragmatisme.
Je connais deux initiatives internationales qui offrent des perspectives int¨¦ressantes: la premi¨¨re, Science and Developement Network ou SciDev.Net () est un service journalistique enti¨¨rement bas¨¦ sur le Web qui fournit aux pays en d¨¦veloppement des informations et des analyses scientifiques et technologiques fiables. ? L'un des principes fondateurs de SciNet.Net ¨¦tait que toute la documentation sur le site Web soit accessible sans aucun frais, consid¨¦rant que ceux ¨¤ qui la documentation ¨¦tait destin¨¦e n'¨¦taient souvent pas en mesure de payer ?, indique David Dickson, son fondateur, directeur et ¨¦diteur. ? ? cet effet, nous avons fonctionn¨¦ en accordant un libre acc¨¨s au contenu et sommes tr¨¨s reconnaissants aux institutions d'aide qui ont soutenu nos activit¨¦s. ?.
Cette op¨¦ration a pu ¨ºtre men¨¦e ¨¤ bien gr?ce ¨¤ l'appui financier sans restrictions d'institutions bilat¨¦rales. Les Gouvernements d'Australie, du Canada, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de Su¨¨de ont contribu¨¦ ¨¤ la majeure partie du budget annuel de cette organisation britannique ¨¤ but non lucratif (1,85 million de dollars en 2011) dont je suis un fiduciaire.
SciDev.Net a ¨¦galement n¨¦goci¨¦ avec les revues Science et Nature - des publications scientifiques payantes - pour permettre le libre acc¨¨s en ligne de leurs articles qui int¨¦ressent directement le monde en d¨¦veloppement. ? On ne peut pas proprement parler de libre acc¨¨s au contenu . mais c'est dans le m¨ºme esprit ?, dit David Dickson.
Majority World (), la deuxi¨¨me initiative, est une entreprise sociale qui travaille avec des photographes talentueux en Asie, en Afrique, en Am¨¦rique latine et au Moyen-Orient, commercialisant leurs travaux et leurs services ¨¤ des clients internationaux. Cette initiative a ¨¦t¨¦ lanc¨¦e par la Drik Picture Library of Bangladesh, un pionnier dans le d¨¦veloppement du multim¨¦dia et des comp¨¦tences journalistiques dans la r¨¦gion ? pour cr¨¦er des chances ¨¦gales ? pour les photographes des pays du Sud.
Le Pr¨¦sident de Majority World, Shahidul Alam, un photographe et un journaliste renomm¨¦, cherche ¨¤ concilier l'entreprise et la d¨¦fense des int¨¦r¨ºts, ce qui n'est pas une chose ais¨¦e. Il estime que Majority World offre des possibilit¨¦s aux photographes locaux et ¨¦claire le public en leur offrant des points de vue uniques sur les cultures locales, les questions de d¨¦veloppement, les environnements et les modes de vie contemporains12.
Les images de grande qualit¨¦ peuvent-elles continuer ¨¤ dicter un march¨¦ quand il existe des tonnes d'images gratuites sur le Web ? Shahidul Alam reconna¨ªt la n¨¦cessit¨¦ de d¨¦finir les cr¨¦neaux de march¨¦ et de tester de nouveaux mod¨¨les commerciaux. Il pense ¨¦galement qu'un changement culturel est n¨¦cessaire, o¨´ les producteurs de contenu et les utilisateurs comprennent les diff¨¦rents types d'utilisation. Ceux qui sont motiv¨¦s par le profit devraient payer beaucoup plus que ceux qui oeuvrent dans l'int¨¦r¨ºt public et ¨¤ des fins ¨¦ducatives.
La prolif¨¦ration des nouvelles technologies de l'information et de la communication et des m¨¦dias num¨¦riques a ajout¨¦ des niveaux de complexit¨¦ suppl¨¦mentaires, mais pr¨¦sentent aussi de nouvelles possibilit¨¦s. Shahidul Alam souligne la n¨¦cessit¨¦ de cr¨¦er des ? syst¨¨mes de transaction sans friction ? qui ¨¦vitent d'utiliser les interm¨¦diaires traditionnels comme les banques. ? l'heure actuelle, les frais bancaires ¨¦lev¨¦s rendent les micropaiements sans int¨¦r¨ºt. Certaines plates-formes de m¨¦dias sociaux, comme Twitter, exp¨¦rimentent d¨¦j¨¤ des syst¨¨me13 qui peuvent permettre aux producteurs de contenu d'assurer un meilleur ¨¦quilibre entre les b¨¦n¨¦fices d¨¦gag¨¦s pour eux et le bien public.
LE?ONS OLYMPIQUES?
Finalement, nous pouvons tirer quelques le?ons du mouvement olympique mondial qui a r¨¦ussi ¨¤ ¨¦quilibrer les revenus et l'engagement public depuis un si¨¨cle.
Le Comit¨¦ international olympique (CIO) d¨¦tient les droits de diffusion dans le monde entier de tous les Jeux olympiques et les alloue aux organismes de m¨¦dias pour qu'ils les diffusent par la t¨¦l¨¦vision, la radio, le t¨¦l¨¦phone portable ou les plates-formes Internet. Les droits sont la principale motivation des sponsors et du financement; les diffusions maintiennent ¨¦galement la popularit¨¦ des Jeux et promeuvent les valeurs olympiques14.
Le CIO encourage les cha¨ªnes en libre acc¨¨s malgr¨¦ les revenus ¨¦lev¨¦s potentiels des cha¨ªnes payantes. Son principe directeur est tir¨¦ de la Charte olympique : ? Le CIO prend toutes les mesures n¨¦cessaires [.] afin d'assurer aux Jeux olympiques la couverture la plus compl¨¨te par les diff¨¦rents moyens de communication et d'information ainsi que l'audience la plus large possible dans le monde. ?.
Par le pass¨¦, les Jeux olympiques modernes ¨¦taient la c¨¦l¨¦bration du sport amateur tel que l'avaient envisag¨¦ les fondateurs. Les choses ont bien chang¨¦. Les puristes d¨¦noncent ce changement, mais c'est ce pragmatisme bien gard¨¦ qui soutient l'une des plus grandes entreprises culturelles de notre ¨¦poque.
Ce genre de choix difficiles bas¨¦s sur le tout-ou-rien ne sont jamais les meilleurs. Cherchons plut?t le juste milieu entre les biens priv¨¦s et les biens collectifs, servant les int¨¦r¨ºts individuels et publics dans notre monde mat¨¦riel et notre soci¨¦t¨¦ en r¨¦seaux. ?
Notes 1 - . 2 - . 3 - . 4 - . 5 - . 6 - Copyright/Copyleft: Myths About Copyright, by Lawrence Liang, Atrayee Mazmdar and Mayur Suresh. . 7 - . 8 - ? UK plan for open access to research is a golden opportunity, not a cost ?, par Stephen Curry, The Guardian, 23 juillet 2012. . 9 - . 10 - . 11 - . 12 - . 13 - . 14 .

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