24 ao?t 2022

L’eau ne se résume pas uniquement aux cours d’eau, aux lacs et aux océans. Le cycle hydrologique comprend également l’eau que nous ne pouvons pas voir facilement, mais qui joue une r?le vital dans notre quête d’un avenir durable. L’importance de cette ??eau invisible?? est l’un des principaux thèmes qui sera abordé lors de la Semaine mondiale de l’eau 2022 (23 ao?t-1er septembre).

En tant que principale conférence consacrée aux problèmes mondiaux liés à l’eau depuis plus de 30 ans, la joue un r?le important pour favoriser le changement. Elle accueille des chercheurs de premier plan, des décideurs, des représentants d’entreprises, des organisations non gouvernementales (ONG), le monde universitaire ainsi que des organisations internationales du monde entier et offre un cadre dynamique favorisant la collaboration, l’échange de connaissances et l’action conjointe afin de relever certains des plus grands défis de notre époque.

Cette année, la Semaine mondiale de l’eau comprendra de nouveau une session sur place à Stockholm. Devant le succès de l’événement en ligne de l’année dernière, devenu une partie intégrale de la conférence, trois jours de contenu exclusivement en ligne seront de nouveau proposés cette année, avec la possibilité d’assister ensuite aux sessions sur place et d’interagir via la plate-forme de conférence numérique. Au total, 4?000 participants devraient prendre part à la discussion lors de plus de 300 sessions et divers autres formats collaboratifs.

Cette année, la conférence mettra particulièrement l’accent sur ce qui est décrit comme ??l’eau invisible?? – les eaux souterraines, l’humidité du sol et l’eau atmosphérique. Invisibles à l’?il nu, ces caractéristiques?sont souvent oubliées, même par les experts des ressources hydriques, et le potentiel de cette eau invisible n’est donc pas entièrement exploré. Face à la crise mondiale de l’eau, cette situation doit changer si nous voulons atteindre les objectifs de développement durable et construire un avenir meilleur et inclusif pour tous.

La crise alimentaire, qui touche actuellement de nombreuses parties du monde, représente l’un des défis internationaux les plus urgents. Rien qu’en Afrique de l’Est, , principalement due à la sécheresse. Plusieurs pays européens et presque la moitié des ?tats-Unis font également état de sécheresse.

Mais selon un rapport récent de la , la sécheresse peut être combattue par la restauration des terres et l’amélioration de la gestion de l’eau. L’essentiel est de restaurer et de conserver l’humidité et la fertilité du sol gr?ce, par exemple, à des pratiques agricoles plus intelligentes. Selon le rapport, ce changement devrait être une priorité absolue, la fréquence et la gravité des sécheresses ayant déjà augmenté de près d’un tiers au cours des vingt dernières années. D’ici à 2050, le problème pourrait concerner plus de 75?% de la population mondiale.

Après les années de pandémie, la Semaine mondiale de l’eau 2022 rendra hommage aux trois derniers lauréats du prestigieux Prix de l’eau de Stockholm.? Deux des lauréats ont consacré une grande partie de leur vie à nous permettre de mieux comprendre l’importance de l’eau invisible.

Gabriela Suhoschi, Directrice de World Water Week and Prizes à l’Institut international de l’eau de Stockholm (SIWI). Georgette Mrakadeh-Keane, SIWI

John Cherry, le lauréat de 2020, est l’un des plus éminents experts en eaux souterraines. Il a déclaré que les eaux souterraines de la planète étaient très mal gérées, ce qui constituait une menace immédiate et très grave pour les écosystèmes ainsi que pour la production alimentaire. Près de la moitié de la population humaine dépend fortement des eaux souterraines pour sa survie et, à mesure qu’elle continue de cro?tre, de nombreuses personnes dépendront de cette source d’eau.

John Cherry a re?u le Prix de l’eau de Stockholm pour ses travaux de recherche innovants sur la contamination des eaux souterraines montrant que la contamination ainsi que l’extraction excessive (le prélèvement d’une trop grande quantité d’eau souterraine) constituaient la plus grande menace pour les réserves mondiales d’eaux souterraines.

Wilfried Brutsaert, le lauréat de 2022, est également reconnu pour ses travaux sur l’eau invisible, notamment les eaux souterraines et l’évaporation. Il est de plus en plus important de comprendre ce phénomène d’évaporation face à la pénurie d’eau croissante, car cela permet aux décideurs d’évaluer la quantité d’eau disponible. Wilfried Brutsaert, affectueusement dénommé Monsieur ?vaporation dans la communauté de l’hydrologie, est un expert mondial réputé en matière d’évaporation terrestre. Ses recherches ont conduit à des modèles d’une précision inégalée qui peuvent nous permettre de quantifier l’évaporation.

Ces informations sont particulièrement importantes pour les communautés locales exposées qui ont besoin de prévoir la quantité d’eau disponible aujourd’hui et celle qui sera disponible à l’avenir. S’exprimant après l’annonce du Prix de l’eau de Stockholm plus t?t cette année, le 别虫辫濒颈辩耻é?:

??Ces informations sont essentielles pour planifier nos sociétés. Nous devons conna?tre la quantité d’eau dont nous disposerons afin de comprendre dans quelle mesure une ville peut s’étendre ou si nous pouvons autoriser des industries à s’installer dans une région donnée.??

Le programme de la Semaine mondiale de l’eau 2022 s’articule autour de trois domaines d’action, chacun disposant d’une journée en ligne et d’une journée sur place. Ces domaines comprennent la finance et l’économie, les populations et le développement, la nature et le climat. L’organisateur de la Semaine mondiale de l’eau, l’Institut international de l’eau de Stockholm (SIWI), sélectionne le programme; les sessions sont organisées par un vaste éventail d’organisations.

SIWI organise également une série de séminaires liés au thème général ??Voir l’invisible?: la valeur de l’eau?? et représente l’épine dorsale de la conférence. Les séminaires visent à générer des message politiques concis ainsi que des solutions issues de débats scientifiques de pointe et de débats de praticiens sur des sujets urgents. Le contenu est pertinent pour les décideurs du monde entier et adapté à ce public, ce qui fait que les sessions sont une partie importante de l’ordre du jour mondial en faveur d’un monde plus respectueux de l’eau.

?

La?Chronique de l’ONU?ne constitue pas un document officiel. Elle a le privilège d’accueillir des hauts fonctionnaires des Nations Unies ainsi que des contributeurs distingués ne faisant pas partie du système des Nations Unies dont les points de vue ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Organisation. De même, les frontières et les noms indiqués ainsi que les désignations employées sur les cartes ou dans les articles n’impliquent pas nécessairement la reconnaissance ni l’acceptation officielle de l’Organisation des Nations Unies.?