Julia Wittig, qui travaille dans la section d’analyse et de stratégie de financement du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), nous explique l’, qui consiste à agir en amont des dangers prévus pour prévenir ou réduire les impacts humanitaires aigus avant qu’ils ne se produisent pleinement :

Il existe plusieurs idées re?ues sur l’action anticipatoire. Quelles sont-elles ?

L’idée précon?ue la plus répandue est que l’action anticipatrice concerne des événements futurs lointains.

En réalité, une action anticipative consiste à fournir un financement aux endroits où existent déjà de graves vulnérabilités, et une réponse humanitaire débutera bient?t de toute fa?on.

Ainsi, l’action anticipatrice permet d’anticiper la réponse humanitaire afin d’anticiper l’impact du choc prévisible.

La deuxième croyance est que les actions anticipatoires bloquent des fonds qui pourraient être utilisés pour une réponse immédiate.

L’action anticipative garantit simplement que nous disposons d’engagements préalables fermes et que nous mettons rapidement des fonds à disposition à un moment où nous avons encore une chance d’atténuer les impacts de chocs imminents, sur la base de prévisions spécifiques du lieu et du moment où les urgences sont susceptibles de se produire.

J’entends souvent dire que les seuils et les déclencheurs d’action anticipative sont trop rigides. En fait, nous travaillons dur avec nos partenaires pour nous assurer de détecter les bons événements, et nous continuons à les examiner et à les améliorer.

? quelle étape intégrez-vous l’action anticipatrice dans le cycle du programme humanitaire ?

? chaque étape ! Il est important de se rappeler que la planification des crises futures fait déjà partie de l’ADN de la réponse humanitaire.

Les humanitaires entreprennent régulièrement des planifications et des livraisons opérationnelles proactives en réponse à des événements prévus – qu’il s’agisse de prépositionner des fournitures humanitaires le long des itinéraires de déplacement avant les déplacements au Yémen, ou de collecter des fonds et de mobiliser une assistance proactive en Syrie, en Ukraine ou en Afghanistan avant que les communautés ne soient isolées par la neige en hiver.

L’action anticipatrice n’est qu’un outil parmi tant d’autres, en particulier dans les situations d’urgence complexes où les catastrophes naturelles sont fréquentes.

Le véritable pouvoir de l’action anticipatrice réside dans sa capacité à s’intégrer de manière transparente à la préparation aux situations d’urgence, à la planification d’urgence et aux efforts de réponse rapide.

C’est pourquoi notre ambition est un avenir où la réponse humanitaire proactive est l’approche par défaut, lorsque cela est possible.