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L’Afrique a besoin à la fois d’aide et du commerce

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L’Afrique a besoin à la fois d’aide et du commerce

— Arancha González
Afrique Renouveau: 
Arancha González, Executive Director, International Trade Centre. Photo: International Trade Centre
Photo: Centre du commerce international (CCI)
Arancha González, Directrice exécutive, Centre du commerce international. Photo: Centre du commerce international (CCI).
Le Centre du commerce international (ITC), fournit une aide technique aux entreprises des pays en développement. Arancha González, la directrice exécutive du Centre, s’est entretenue avec Nirit Ben-Ari et Kingsley Ighobor d’Afrique Renouveau (AR) sur leurs activités et l’influence croissante de l’Afrique sur le marché mondial.

AR: Que fait l’ITC en Afrique?

González : La majorité de nos activités se concentre en Afrique subsaharienne où nous offrons des formations sur la mobilisation de fonds et l’amélioration de la compétitivité.

Comment procédez-vous sur le terrain?

En offrant notre expertise. Au Sénégal, par exemple, les compétences acquises par les producteurs de mangues profitent également aux producteurs d’ananas ouÌýde volaille du pays.Ìý

Avez-vous d’ autres projets en Afrique?Ìý

À Zanzibar, en Tanzanie, nous aidons des négociants d’épices à multiplier jusqu’à 20 fois leur revenu en développant une image de marque et un emballage attrayant pour leurs produits.Ìý

Comment faites-vous la promotion du commerce intra-africain?

En soutenant l’objectif de l’UnionÌýafricaine visant à faire du continent une zone de libre-échange. Les marchés locaux sont trop restreints. Notre but principal est de supprimerÌý les barrières commerciales.

Quels sont les obstacles? Ìý Ìý

Ce sont les barrières non tarifaires, telles que les réglementations techniques et les normes sécuritaires.Ìý

Comment réduisez-vous les barrières commerciales?

Apres l’identification de ces barrières, nous nous rapprochons des sociétés et des organismes gouvernementaux et de réglementation afin de les aider à trouver une solution.Ìý

Parlez-nous de votre programme d’aide au commerce.

Il s’agit du nom que nous donnons à l’aide au développement visant à renforcer les capacités de production commerciale des pays et des sociétés.Ìý

L’Afrique a-t-elle besoin d’aide ou de commerce?

Demander aux pays de choisir entre l’aide et le commerce serait une simplification de la question. La réalité est que les deux sont nécessaires et vont de pair.Ìý

Pensez-vous que les accords commerciaux favroisent les pays développés?

Non, car cela présuppose que les pays africains sont incapables de négocier des pactes commerciaux bénéfiques. Ce qui n’est pas le cas.

Pourtant d’aucuns pensent que l’Afrique négocie en position de faiblesse...

J’ai vu des pays africains négocier de manière bilatérale et défendre leurs intérêts avec force au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) au point de refuser un accord où leurs intérêts ne sont pas pris en compte.Ìý

Les subventions agricoles de l’UE, seront-ellesÌý bientôt supprimées ?

La pression exercée par l’Afrique a amené l’UE à revoir son programme de subventions agricoles et à proposer l’élimination des subventions auxÌýexportations. Une victoire pour ceux qui refusent d’accord avec l’EU tant qu’elle déverse ses produits alimentairesÌýen Afrique.  

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