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Croissance Economique
Le taux de croissance atteindra 4 % en Afrique
En 2003, l'Afrique devrait enregistrer un taux de croissance économique de 4Ìý% (), contre seulement 2,9 % l'an dernier. Selon l'Etude de la situation et des perspectives économiques mondiales 2003 publiée par le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU en janvier, ces projections se fondent, dans une large mesure, sur une croissance plus rapide de plusieurs des grandes économies du continent -- comme l'Algérie et l'Afrique du Sud -- ainsi que sur la poursuite de la relance économique qu'ont connue certains pays en 2002. Les prévisions dépendent aussi de plusieurs autres conditions : aucune perturbation majeure de l'activité économique mondiale du fait d'une éventuelle guerre en Iraq, un léger renchérissement des prix de certains produits d'exportation africains et l'absence d'une nouvelle sécheresse grave ou de nouveaux conflits armés.
Ces conditions extérieures, indique le rapport, ont également contribué au taux de croissance déplorable enregistré en 2002, qui a légèrement baissé par rapport aux 3 % de l'année précédente. Cette baisse s'explique essentiellement par la faible demande extérieure de produits d'exportation africains, la réduction du prix de nombreux produits primaires, la grave sécheresse en Afrique orientale et australe ainsi que l'instabilité économique et politique de plusieurs grandes économies du continent.
Contrairement à la tendance de ces dernières années, les grandes économies d'Afrique du Nord ont enregistré de moins bons résultats que celles de l'Afrique subsaharienne. L'Algérie et la Libye ont connu une faible croissance, du fait de la baisse de la production de pétrole à la suite des quotas fixés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Le tourisme au Maroc, en Tunisie et en Egypte continue de subir les effets négatifs des attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre les Etats-Unis, et les exportations nord-africaines ont généralement pâti de la baisse de la demande en Europe, principal partenaire commercial de la région. Dans l'ensemble, le taux de croissance en Afrique du Nord n'a été que de 1,9 %.
L'Afrique subsaharienne (Nigéria et Afrique du Sud exclus) a enregistré un taux de croissance de 3,7 % en 2002. Cette croissance a toutefois été très inégale, certains pays, surtout en Afrique australe, ayant pâti d'une grave sécheresse. L'économie du Zimbabwe, touchée par la sécheresse, une mauvaise gestion économique et un conflit politique, s'est contractée de 12 % pour la troisième année de suite.
Le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU considère toutefois comme un signe positif augurant d'une croissance économique future les progrès réalisés l'an dernier dans le règlement de plusieurs des conflits durables de l'Afrique, notamment en Angola et en Sierre Leone, ainsi que dans les négociations de paix au Burundi, en République démocratique du Congo, en Somalie et au Soudan.
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Conseil Economique et social
La ³Ò³Ü¾±²Ôé±ð-µþ¾±²õ²õ²¹³Ü pourrait bénéficier d'un soutien après la guerre
La ³Ò³Ü¾±²Ôé±ð-µþ¾±²õ²õ²¹³Ü devrait être le premier pays à bénéficier d'une nouvelle initiative du Conseil économique et social visant à mieux coordonner l'assistance internationale en faveur des pays sortant d'un conflit. En octobre, le Conseil, l'un des six principaux organes de l'ONU, a mis en place un groupe consultatif chargé d'évaluer les besoins humanitaires et économiques du pays.
La ³Ò³Ü¾±²Ôé±ð-µþ¾±²õ²õ²¹³Ü, l'un des pays les plus pauvres de l'Afrique de l'Ouest, a été ravagée en 1998 par la guerre civile qui, selon les estimations, a provoqué le déplacement du tiers de la population. En 1999, la paix a été rétablie et des élections ont été organisées depuis. Toutefois, l'incapacité du Gouvernement à satisfaire les besoins sociaux à court terme, la lenteur de la démobilisation et la sécheresse continuent de compromettre la stabilité. Malgré ses graves difficultés financières et économiques, le pays ne bénéficie actuellement d'aucun programme du Fonds monétaire international et peine à obtenir une aide des donateurs.
Présidé par Dumisani Kumalo, l'Ambassadeur de l'Afrique du Sud, le Groupe consultatif du Conseil économique et social fera rapport au Conseil au début de 2003. L'initiative vise à encourager les donateurs à aider de nouveau la ³Ò³Ü¾±²Ôé±ð-µþ¾±²õ²õ²¹³Ü afin d'empêcher un retour à une situation de conflit dans le pays.
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Alexandrie
Renaissance d'une bibliothèque en Afrique
Après presque 30 ans de planification, la grande bibliothèque moderne Bibliotheca Alexandria a été inaugurée en octobre à Alexandrie (Egypte). Projet du Gouvernement égyptien et de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), cette bibliothèque a été érigée sur le site où se trouvait dans l'antiquité la bibliothèque d'Alexandrie, détruite par un incendie il y a plus de 2 000 ans après avoir été pendant sept siècles le principal centre d'enseignement et de science dans le monde.
"La renaissance de cette illustre institution est au coeur de la mission de l'UNESCO, qui est de promouvoir le développement et l'échange des connaissances en vue de favoriser la compréhension mutuelle et d'affirmer l'identité culturelle, la diversité et le dialogue des civilisations", dit M. Koïchiro Matsuura, Directeur général de l'UNESCO. Conçue comme un centre de culture, de science et de recherche universitaire, la Bibliotheca Alexandria est dotée de bibliothèques, de musées, d'un planétarium, d'espaces d'exposition, de centres éducatifs et d'un centre de conférences international. Le bâtiment se distingue par un mur de granit orné des lettres de tous les alphabets du monde. C'est la plus grande bibliothèque de l'Afrique et du Moyen-Orient, avec 240 000 ouvrages, 1 500 publications et 500 ordinateurs. L'ancienne bibliothèque d'Alexandrie, à son apogée, contenait probablement 700 000 parchemins, soit environ 100 000 à 125 000 livres imprimés d'aujourd'hui. La nouvelle bibliothèque offre de vastes possibilités d'extension et pourrait abriter 8 millions d'ouvrages.
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NOMINATIONS
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Mme Sheila SisuluÌý(Afrique du Sud) est depuis le 1er février 2003 l'un des deux directeurs exécutifs adjoints du Programme alimentaire mondial (PAM). Au moment de sa nomination, elle était ambassadeur de son pays auprès des Etats-Unis, poste qu'elle occupait depuis 1999, après avoir été Consul général à New York. Auparavant, à la suite des premières élections démocratiques organisées en Afrique du Sud en 1994, elle avait été conseillère spéciale du Ministre de l'éducation pour les projets spéciaux, notamment dans les domaines de la jeunesse, de la santé, de l'équité entre les sexes et de l'éducation préscolaire. Agée de 53 ans, Mme Sisulu est la première femme nommée au poste de directeur exécutif adjoint du PAM.
Le Secrétaire général de l'ONU a nomméÌýM. Abou Moussa(Tchad) au poste de représentant au Libéria et de chef du Bureau d'appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix au Libéria. Depuis 1980, M. Moussa a occupé divers postes au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, où il a récemment été le directeur régional pour l'Afrique.