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G8
De nouvelles promesses pour l’Afrique
Le sommet annuel des grands pays industrialisés, le G8, s’est terminé le 8 juin à Heiligendamm (Allemagne) sur de nouveaux engagements de soutien au développement africain. Dans leur communiqué sur l’Afrique, les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de la Russie ont promis 60 milliards de dollars d’aide afin de combattre notamment le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme. Ils ont également renouvelé l’engagement pris au sommet du G8 de 2005 d’accroître l’aide aux pays en développement de 50 milliards de dollars par an d’ici à 2010 — dont 25 milliards d’aide supplémentaire pour l’Afrique.
A la veille du sommet, Oxfam International notait qu’avec les niveaux d’aide actuels, le G8 ne remplirait pas ses engagements de 2005 et manquerait sa cible par une marge de 30 milliards de dollars. Le groupe a félicité le G8 d’avoir annulé en 2005 la dette de 24 pays pauvres, dont 18 pays africains, tout en remarquant que globalement l’aide publique au développement avait en fait reculé de plus de 5 % en 2006, pour la première fois depuis une décennie. L’aide à l’Afrique n’a progressé que de 2 % depuis 2004, souligne Oxfam.
Bono, la star irlandaise du rock qui avait fait campagne au sommet de 2005 pour une aide accrue à l’Afrique, a critiqué la déclaration officielle de 2007 qui ne comporte pas de calendrier pour les augmentations promises.
ECONOMIES AFRICAINES
Une croissance robuste qui se prolongera
En 2006, les économies africaines ont maintenu des taux de croissance robustes, atteignant en moyenne 5,7 % grâce à l’augmentation des prix mondiaux des produits d’exportation des pays africains. Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA) basée à Addis Abebba, c’est la troisième année consécutive que les économies africaines progressent de plus de 5 % par an. Selon la CEA, la tendance se maintiendra en 2007 avec des taux de croissance moyenne pouvant atteindre 5,8 %. Seul parmi les pays africains, le Zimbabwe a connu des taux négatifs en 2008 ; huit pays ont par contre affiché des taux de croissance supérieurs à 8 %.
Le chiffre de la croissance donné par la CEA dans son Rapport économique sur l'Afrique 2007 est nettement supérieur à la moyenne mondiale (3,8 % globalement). Ceci reflète la demande accrue pour les ressources énergétiques et minérales de l’Afrique, particulièrement de la part de la Chine et de l’Inde et d’autres pays en voie d’industrialisation rapide. Le rapport note que l’impact négatif des niveaux élevés du prix du pétrole sur les pays non-producteurs a été amorti par des mesures d’allègement de la dette et des gains plus élevés à l’exportation. La CEA avertit cependant que les avantages pour le développement des récentes annulations de dettes extérieures se révèlent “très lents à se concrétiser.”
Nominations
Le Secrétaire général de l’ONU a nommé M. Francis Deng (Soudan) Conseiller spécial pour la prévention du génocide et des atrocités de masse. M. Deng, qui succède à M. Juan Mendez était, au moment de sa nomination, directeur du Sudan Peace Support Project. De 1992 à 2004, il a été le Représentant du Secrétaire général chargé de la question des personnes déplacées. M. Deng a également été ambassadeur du Soudan au Canada, au Danemark, aux Etats-Unis, en Finlande, en Norvège et en Suède.
Mme Josette Sheeran (Etats-Unis) est devenue, en avril 2007, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial des Nations Unies. Elle a auparavant été sous-secrétaire d’État aux affaires économiques, commerciales et agricoles du département d’État des États-Unis. En 2006, elle a fait partie du Groupe d’experts de haut niveau sur la cohérence à l’échelle du système des Nations Unies. Mme Sheeran apportera au PAM une expérience de plus de 20 ans dans les secteurs public et privé.
Mme Elizabeth Mataka, responsable politique et militante zambienne succèdera à M. Stephen Lewis du Canada en tant qu’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le VIH/sida en Afrique. Mme Mataka a été Directrice exécutive du réseau national zambien de lutte contre le sida et Vice-présidente du conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
M. Robert Zoellick, ancien Secrétaire d’Etat adjoint et Représentant spécial pour le commerce des Etats-Unis, a été nommé au poste de Président de la Banque mondiale par le conseil des gouverneurs de la Banque, suite à la démission de M. Wolfowitz. Au moment de sa nomination, M. Zoellick était vice-président de la banque d’investissement Goldman Sachs. Au cours des années 90, il a siégé dans de nombreux conseils d’administration d’organismes à but non-lucratif dont le Conseil des relations extérieures et le Conseil du développement outre-mer ainsi que dans des comités de pilotage du Fonds mondial pour la nature et de l’Institute of International Economics.
Mme Obiageli Ezekwesili (Nigéria) a pris le 1er mai 2007 ses fonctions de vice-présidente pour l’Afrique à la Banque mondiale. Mme Ezekwesili qui était récemment Ministre de l’éducation du Nigéria est membre fondateur de Transparency International où elle été Directrice pour l’Afrique ; elle a aussi été assistante spéciale du président du Nigéria pour le contrôle du budget. Elle a auparavant été Ministre chargée de l’exploitation des ressources minières du Nigéria et, depuis 2004, Présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Nigéria.
Le Secrétaire général de l’ONU a nommé M. Hailé Menkerios (Erythrée) au poste de Sous-Secrétaire général aux affaires politiques. Récemment, M. Hailé Menkerios était Représentant spécial adjoint du Secrétaire général en République démocratique du Congo. Auparavant, il avait été ambassadeur en Ethiopie et auprès de l’Organisation de l’unité africaine, Envoyé spécial en Somalie et dans la région des Grands Lacs ainsi que Représentant permanent auprès de l’ONU de 1991 à 2000. Il succède à M. Tuliameni Kalomoh (Namibie).