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La Cour pénale internationale va enquêter sur les crimes au Darfour
La première cour permanente pour les crimes de guerre au monde, la Cour pénale internationale, a annoncé en juin qu’elle commencerait à enquêter sur les crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans la région du Darfour au Soudan. Elle a fait cette annonce après que le Conseil de sécurité lui a renvoyé l’affaire et qu’une commission d’enquête internationale sur le Darfour créée en octobre par le Secrétaire général, Kofi Annan, a rendu ses conclusions.
La commission a confirmé que des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité avaient été commis au Darfour et que de 180 000 à 300 000 personnes ont été tuées.. La Commission a remis des dossiers scellés sur 51 Soudanais, dont certains seraient des hauts fonctionnaires, considérés comme responsablesde la violence. Le Gouvernement soudanais a toutefois fait savoir qu’il n’accepterait pas la jurisdiction de la Cour.
Les procureurs de la Cour ont indiqué que leurs enquêtes seraient «impartiales et indépendantes et s’intéresseraient aux personnes qui portent la plus grande responsabilité criminelle.» L’affaire concernant le Darfour a pu être renvoyée à la Cour, dont le siège est à La Haye, car les Etats-Unis, fermement opposés à celle- ci , n’ont pas usé de leur droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
La Cour a conduit sa première procédure judiciaire en mars à La Haye, en mars à la Haye et tenu une audience, lorsqu’elle a tenu une audience préliminaire sur les sévices commis en République démocratique du Congo pendant la guerre qui a fait quelque 3 millions de morts dans ce pays instead of qui a tué etc... Créée en 2002 avec l’appui de 100 pays, la Cour ne peut exercer ses fonctions que dans les pays qui ont signé le traité fondateur, sauf autorisation du Conseil de sécurité. Les Etats-Unis ont refusé de signer le traité, au motif qu’ils craignent que leurs ressortissants soient visés par des affaires «frivoles».
90 millions d’Africains de plus pourraient être infectés par le VIH d’ici à 2025
Le nombre global de nouvelles infections au VIH pourrait atteindre 90 millions d’ici à 2025 si la riposte des gouvernements africains et de leurs partenaires internationaux n’est pas plus vigoureuse, indique le Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Dans une étude publiée en mars, l’organisme brosse trois scénarios possibles au cours des deux prochaines décennies.
Dans le pire des cas,les ressources seraient épuisées et les infrastructures délabrées dans de nombreux pays du fait du sida. Même si le taux d’infection demeure stable à 5% de la population adulte, la pauvreté augmenterait sur tout le continent.
Si les pays africains appliquent des politiques efficaces mais que l’aide étrangère n’augmente pas, seulement environ 24 millions sur les 90 millions de nouvelles infections seraient évitées, selon les calculs d’ONUSIDA. Les initiatives d’appui aux orphelins du sida augmenteraient certainement mais le nombre d’enfants orphelins du fait du sida doublerait quasiment d’ici à 2025.
Dans le cas le plus optimiste ( allocation massive de fonds et traitement en masse des personnes infectées),43 millions de nouvelles infections pourraient être évitées d’ici à 2005, indique le rapport. Le taux de prévalence du VIH chez les adultes en Afrique baisserait considérablement et le traitement aux antirétroviraux atteindrait 70%.
“Ces scénarios ne sont pas des prévisions mais ils sont tout à fait vraisemblables,” dit le Directeur exécutif d’ONUSIDA, Peter Piot. “Des millions de nouvelles infections peuvent être évitées si l’Afrique et le reste du monde décident de s’attaquer au sida comme une crise exceptionnelle susceptible de détruire des sociétés et des économies entières”.
“Une volonté politique ferme est indispensable mais il faut aussi des systèmes de santé et un développement vigoureux pour nous aider à lutter contre l’épidémie du sida,” a dit l’ancien Président zambien, Kenneth Kaunda, au lancement du rapport. “Le sida va perdurer pendant longtemps et doit faire l’objet de politiques d’intervention cohérentes”.
Les ‘écoles électroniques’ du NEPAD prêtes à fonctionner
Entre juin et octobre 2005, un projet de démonstration sur «l’école électronique», d’une durée d’un an, sera lancé dans 20 pays africains. Elaboré par la Commission de l’Afrique électronique du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), le projet bénéficie de l’appui de 13 sociétés privées qui le financent entièrement. Il vise à intégrer les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), y compris l’usage des ordinateurs et de l’Internet, dans les cours et programmes d’enseignement des écoles en Afrique.
Les pays participants ont été sélectionnés parmi les 20 premiers pays qui ont volontairement adhéré au Mécanisme d’évaluation intra-africaine du NEPAD, chargé de veiller aux normes en matière de gouvernance. Il a été demandé à chaque pays de désigner six écoles pour la démonstration initial et de libérer des instructeurs qui suivront la formation requise. Au début de juin, 16 pays l’avaient fait. Dans l’ensemble, quelque 150 000 enseignants et étudiants africains bénéficieront de la formation et de l’accès aux nouveaux matériels et logiciels des communications.
Hewlett Packard-ZTE,Microsoft, Inmarsat, Oracle et Cisco figurent parmi les sociétés qui fourniront l’équipement et dispenseront la formation. Elles ont également accepté, avec d’autres sociétés, d’assurer la sécurité et l’entretien des ordinateurs et des autres équipements pendant la phase de démonstration, à la suite de laquelle les gouvernements concernés prendront le relais et assureront le fonctionnement des écoles électroniques.
Afin d’acquérir suffisamment d’expérience pour une phase ultérieure de mise en œuvre à grande échelle au cours de laquelle les TIC seront systématiquement introduites dans plusieurs autres écoles et pays, les écoles participantes seront désignées de sorte à répondre à divers problèmes. Les établissements retenus comprennent des «écoles urbaines et des écoles rurales, ayant ou non accès à l’électricité et ouvertes à la fois aux garçons et aux filles,» dit M. Peter Kinyanjui, coordonnateur de programmes à la Commission de l’Afrique électronique.
Les dirigeants des collectivités locales seront aussi encouragés à y prendre part, dès le départ, de sorte que les nouvelles écoles électroniques puissent servir de centres d’appui communautaires. En outre, indique M. Kinyanjui, les programmes de formation tiendront compte des langues d’instruction préférées dans le pays concerné et encourageront l’emploi des langues africaines locales. Des institutions et chercheurs africains ont déjà mis au point un logiciel pour l’emploi des langues africaines. Par ailleurs, les membres de la diaspora africaine résidant dans d’autres régions du monde devraient également s’associer au projet afin de contribuer à renforcer le contenu africain des programmes d’enseignement. «C’est le seul moyen pour les Africains de s’identifier étroitement à ce qu’ils connaissent bien plutôt que de compter sur des programmes d’enseignement empruntés à d’autres régions,» soutient M. Kinyanjui.