La plus grande campagne de vaccination contre la polio menée en Afrique depuis 2020 a été lancée aujourd’hui dans trois pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, dans un effort conjugué des autorités sanitaires nationales de vacciner près de 21Ìýmillions d’enfants âgés de moins de cinq ans.
Cette initiative, qui commencera au Cameroun, au Tchad et au Niger avant d’être étendue à la République Centrafricaine la semaine prochaine, intervient après la détection cette année de 14Ìýcas de poliovirus de typeÌý2 dans certains paysÌý: un échantillon provenant de la surveillance environnementale au Niger a été testé positif pour le poliovirus de typeÌý2, six cas confirmés ont été signalés au Tchad et sept en République Centrafricaine.
Bien qu’aucun cas n’ait été notifié cette année au Cameroun, voisin du Tchad et de la République Centrafricaine, le pays participe à la campagne de vaccination afin de prévenir une éventuelle propagation du virus, en particulier dans les zones frontalières.
Cette initiative plurinationale, qui est soutenue par l’Organisation mondiale de la ³§²¹²Ô³Ùé (OMS) avec l’appui de l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP), prévoit des opérations synchronisées de vaccination et des programmes conjoints dans les communautés frontalières pour enrayer la transmission de la poliomyélite.
«ÌýIl s’agit d’une initiative primordiale qui vise à combler les lacunes en matière de vaccination dues à la pandémie de COVID-19 et qui fournira à des millions d’enfants une protection vitale contre le risque de paralysie irréversible que cause la poliomyéliteÌý», a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. «ÌýLa synchronisation de la campagne garantira l’administration simultanée du vaccin à une vaste cohorte d’enfants dans les quatre pays, afin de renforcer l’immunité contre la polio sur une zone géographique étendue.Ìý»
La région du lac Tchad, qui comprend trois des quatre pays cibles, est confrontée à une situation de violences armées parmi les plus longues au monde. La région comprend également, à l’échelle mondiale, l’une des proportions les plus élevées d’enfants qualifiés de «Ìýzéro doseÌý» à l’échelle mondiale, c’est-à -dire des enfants non vaccinés ou sous-vaccinés.
Il s’agit d’une initiative primordiale qui vise à combler les lacunes en matière de vaccination dues à la pandémie de COVID-19 et qui fournira à des millions d’enfants une protection vitale contre le risque de paralysie irréversible que cause la poliomyélite. La synchronisation de la campagne garantira l’administration simultanée du vaccin à une vaste cohorte d’enfants dans les quatre pays, afin de renforcer l’immunité contre la polio sur une zone géographique étendue.
En conséquence, les quatre pays ont déployé des efforts considérables pour renforcer la détection de la poliomyélite, freiner la propagation du virus et protéger les enfants contre le risque d’infection et de paralysie à vie. Toutefois, même si ces États Membres ont été certifiés exempts de poliovirus sauvage autochtone (la souche naturellement en circulation), le variant de poliovirus de type 2 en circulation, qui est la forme la plus répandue de la maladie, continue de circuler.
Dans l’ensemble des pays, les gouvernements ont continué d’améliorer la qualité des opérations de vaccination, en s’appuyant notamment sur la mise en œuvre à grande échelle de campagnes de vaccination supplémentaires. Ces interventions visent à réduire les risques résiduels pour toutes les formes de poliovirus, tout en intensifiant la vaccination de routine dans les pays.
De plus, des opérations de porte-à -porte ont permis d’alléger le fardeau pesant sur les parents, qui doivent conduire leurs enfants dans des centres de santé afin de les faire vacciner. Grâce au soutien fourni par l’OMS, les travailleurs de la santé administrent désormais les vaccins à domicile, ainsi que dans les centres religieux, les marchés et les écoles.
Les chefs religieux et communautaires, en leur qualité de champions de l’éradication du poliovirus, aident également à mobiliser les parents et tuteurs pour que ceux-ci fassent vacciner leurs enfants contre la polio et toutes les maladies évitables par la vaccination.
Des opérations de porte-à -porte ont permis d’alléger le fardeau pesant sur les parents, qui doivent conduire leurs enfants dans des centres de santé afin de les faire vacciner. Grâce au soutien fourni par l’OMS, les travailleurs de la santé administrent désormais les vaccins à domicile, ainsi que dans les centres religieux, les marchés et les écoles.
Par ailleurs, il est fondamental de disposer de données fiables pour assurer une surveillance de la maladie et une riposte efficaces face aux épidémies. Dans un contexte marqué par les épidémies actuelles de polio dues au poliovirus circulant, les pays ont redoublé d’efforts de surveillance de la maladie pour mieux détecter les cas.
«ÌýL’utilisation des outils mis à disposition par les systèmes d’information géographique, dont le kitÌýOpen Data, permet de réagir plus rapidement aux alertes liées à de potentiels cas de polio, ce qui contribue à limiter la propagation du virusÌý», a expliqué le Dr Richelot Ayangma, responsable de l’IMEP en Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’OMS, le Rotary International, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Gavi, l’Alliance du vaccin, la Fondation Bill & Melinda Gates et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis d’Amérique ont eux aussi décidé de se mobiliser en faveur de l’initiative «ÌýLe grand rattrapageÌý». Il s’agit d’une action mondiale ciblée dont le but est de stimuler la vaccination essentielle chez les enfants, surtout après le recul induit par la pandémie de COVID-19.
L’OMS soutient les États Membres de la Région africaine pour protéger tous les enfants contre toutes les formes de polio.