04 novembre 2022

Cette année, la Journée internationale de réduction des risques de catastrophe, qui a été célébrée le 13 octobre 2022, a été axée sur l’objectif visant à ??accro?tre de manière considérable la disponibilité des systèmes d’alerte précoce multirisques, des informations et des évaluations sur les risques de catastrophe ainsi que leur accès d’ici à 2030??, qui constitue le septième et dernier objectif du . ?

Les catastrophes ne sont pas discriminatoires, mais les êtres humains le sont. Les recherches montrent que les catastrophes renforcent, perpétuent et accroissent l’inégalité des sexes en termes de perte de moyens de subsistance,?de violence sexiste et, même, de taux de mortalité pendant et après les catastrophes. Dans ce contexte, la vulnérabilité des femmes aux catastrophes a souvent été mise en évidence, de même que la nécessité de prendre de mesures de réduction des risques de catastrophe tenant compte de la différence entre les sexes afin de mieux reconna?tre le r?le des femmes dans ces efforts. Une alerte et une action précoces permettent de sauver des vies. Ces efforts devraient inclure l’évacuation en temps voulu, la fourniture d’abris appropriés, le prépositionnement d’articles de secours ainsi que d’autres mesures pouvant contribuer à réduire et à prévenir une catastrophe. Pour atteindre ces objectifs, les systèmes d’alerte précoce doivent être inclusifs.

Systèmes d’alerte précoce inclusifs

Les catastrophes naturelles ont des effets différents sur les hommes et sur les femmes. Les femmes sont souvent exposées à des risques plus importants en raison d’un manque d’informations opportunes et pertinentes sur les dangers imminents. Souvent, elles n’ont pas accès à la technologie, à la communication ni aux services sur un pied d’égalité et ne re?oivent donc pas les informations essentielles. Si cela est particulièrement le cas pour elles, il en est de même pour les autres groupes marginalisés vivant dans des zones rurales ou isolées. Lors des dernières catastrophes naturelles, des taux de mortalité plus élevés ont été observés chez les femmes. Par exemple, lors du tsunami qui a eu lieu en 2004 dans l’océan Indien, le nombre de décès signalés chez les femmes était quatre fois plus élevé que chez les hommes1. Lors du tremblement de terre qui s’est produit en 2015 au Népal, 55?% des victimes étaient des femmes et des filles2. Des études montrent que de nombreuses raisons expliquent ces différences. On a constaté que dans certaines sociétés, les femmes n’acquièrent pas certaines compétences vitales, comme savoir nager, en raison de pratiques et de normes culturelles. Lors du tsunami mentionné ci-dessus, nombreuses sont celles qui se sont noyées parce qu’elles ne savaient pas nager. Cela démontre comment des normes de genre socialement construites peuvent limiter l’accès des femmes aux informations et aux compétences importantes, les rendant plus vulnérables aux catastrophes. De même, des études ont montré que l’accès des ménages et de la société aux ressources et à la richesse , ainsi que l’accès à l’éducation, diminuaient leur vulnérabilité.? ?

Traditionnellement, les femmes ont été considérées comme des victimes des catastrophes3,4 et ne constituent toujours qu’un pourcentage marginal des décideurs en matière de réduction des risques de catastrophe, bien qu’elles soient très représentées en tant que responsables de l’exécution au niveau local. Des efforts récents se sont concentrés sur l’identification de leurs capacités et de leurs compétences ainsi que sur la manière dont elles pourraient contribuer. Mais, dans la pratique, leur r?le diffère selon les nations, les régions et les continents5. Leur véritable position dans la réduction des risques de catastrophe n’appara?t que lorsque ce chiffre est ventilé. Quatre-vingt-quatre pour cent d’entre elles occupent des postes de secrétariat, tandis que seulement 10?% sont employées en raison de leurs compétences professionnelles; les 6?% restants travaillent dans les secteurs de l’artisanat et du commerce. Selon une autre enquête, le rapport entre le personnel masculin et féminin chargé de la gestion est de 94?% contre 6?%6. En outre, dans la catégorie ??gestion et administration??, les femmes sont concentrées dans des postes spécialisés, y compris les relations avec le?personnel et les relations publiques, plut?t que la gestion générale.

La première mesure pour améliorer leur participation consisterait à identifier les obstacles qui les empêchent d’être prises en considération dans la prise de décisions, la gouvernance et les efforts déployés. Elles doivent être reconnues non seulement comme des modèles importants, mais aussi comme des éléments catalyseurs du changement aux niveaux national et mondial. L’argument principal pour une plus grande participation des femmes dans l’alerte précoce et la prise de décisions en matière de réduction des risques de catastrophe est leur capacité à améliorer l’action du gouvernement et son efficacité, ce qui conduit à soutenir la réalisation d’un développement inclusif et d’une gouvernance démocratique et, donc, à accro?tre la confiance dans les institutions gouvernementales et à améliorer la durabilité et la réactivité des politiques publiques.

Les femmes jouent souvent un r?le moteur, savent développer des réseaux, sont des gestionnaires, des organisatrices et des prestataires de soins importantes dans une communauté, jouant un r?le constructif et productif en matière de réduction des risques de catastrophe. Il existe de nombreux exemples de réussites dans ce domaine ainsi que dans le renforcement de la résilience au niveau communautaire. Pourtant, aujourd’hui encore, elles tendent à être considérées comme des ??victimes??, un ??groupe vulnérable?? ayant besoin d’être protégé de l’impact des catastrophes. Cela empêche de reconna?tre leurs capacités et leurs contributions et de promouvoir leur leadership ainsi que leur r?le en tant qu’agent du changement dans le renforcement de la résilience des communautés aux catastrophes. En outre, lors des discussions au plus haut niveau, ce sont les les hommes qui, le plus souvent, s’expriment et prennent des décisions7. Cette situation a été attribuée aux conditions socioéconomiques existantes, aux croyances culturelles ainsi qu’aux pratiques traditionnelles et néglige les contributions potentielles des femmes à la réduction des risques de catastrophe.

Le facteur humain joue un r?le important dans une approche de la réduction des risques axée sur l’être humain lors de catastrophes naturelles. Les besoins des femmes ne sont pas suffisamment pris en compte et leurs contributions et leurs solutions propres ne sont pas valorisées, car elles sont souvent absentes de l’élaboration des systèmes d’alerte précoce et de la prise de décisions. Une approche intégrée est nécessaire, une approche qui inclut des acteurs qui ne sont pas généralement reconnus comme faisant partie du système, comme les femmes, et ceux qui ont des r?les politiques et administratifs ainsi que les dirigeants communautaires. L’accès des femmes aux postes de décisions?est un élément essentiel des systèmes d’alerte précoce plus inclusifs.

Contexte politique

Le , le et l’ comprennent l’objectif commun d’atteindre l’égalité et la parité des sexes d’ici à 2030 tout en élaborant des approches cohérentes entre le développement durable, l’adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophe. Plus précisément, le Cadre d’action souligne combien ? il est crucial que les femmes participent à la gestion efficace des risques de catastrophe et prennent part à l’élaboration et à la mise en ?uvre de politiques, de plans et de programmes de réduction des risques de catastrophe soucieux de la problématique hommes-femmes ainsi qu’à l’allocation de ressources nécessaires. Il convient de prendre des mesures adéquates de renforcement des capacités pour donner aux femmes les moyens de se préparer et de trouver d’autres moyens de subsistance au lendemain d’une catastrophe??.? ?

Enregistrement du centre d’évacuation lors d’un exercice d’alerte précoce, dans le cadre de l’Indian Ocean Wave 2018 (IOWave18) pour le Sri Lanka, un exercice d’alerte au tsunami et de communication à l’échelle de l’océan Indien, le 5 septembre 2018. Phot

Le Cadre d’action propose aussi de renforcer le pouvoir d’action des femmes en leur accordant des ressources, un plus grand pouvoir de décisions ainsi que des mesures incitatives. Par exemple, dans sa quatrième priorité, il met l’accent sur leur participation à la prise de décisions dans les stratégies de préparation aux catastrophes et le renforcement de leurs capacités vers une plus grande résilience. En outre, l’alinéa a (i) de la section 36 souligne la nécessité de leur donner les moyens de jouer un r?le crucial dans la réduction des risques de catastrophe. Il met en évidence leur r?le dans l’élaboration, le financement et la mise en ?uvre de stratégies de réduction des risques en tenant compte de la problématique hommes-femmes dans la gestion efficace des risques.

Récemment, des progrès ont été faits?: on est passé d’une approche centrée sur les femmes à une réduction proactive et à long terme des risques et de la vulnérabilité où le genre et la réduction des risques sont considérés comme étant nécessaires à la réalisation du développement durable. La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), qui a été introduite en 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies, comprend des recommandations générales relatives aux afin de promouvoir et de protéger les droits des femmes à toutes les étapes des catastrophes, y compris la prévention, la préparation, la réponse, les opérations de relèvement et l’adaptation aux changements climatiques. En outre, 2015 a marqué une autre étape importante, reconfirmant l’égalité des sexes et la promotion des femmes pour atteindre les cibles du Cadre d’action de Sendai et les objectifs de développement durable d’ici à 2030, avec la publication du Cadre. Les actions recommandées comprennent l’élaboration de politiques et de plans nationaux de gestion des risques fondés sur l’égalité des sexes, l’établissement de budgets dédiés, la création de plans prévoyant un renforcement adéquat des capacités et reconnaissant les capacités et le r?le existants des femmes, la collecte de données ventilées par sexe, la garantie de l’accès des femmes à la protection sociale et à l’assurance ainsi que la promotion du leadership des femmes et de l’égalité des sexes.

Si, depuis 2015, des progrès ont été réalisés dans la mise en ?uvre du Cadre d’action de Sendai, il est largement reconnu que de graves lacunes et des défis persistent concernant le respect des engagements de la communauté internationale en matière d’égalité des sexes et de droits des femmes dans les efforts de réduction des risques aux catastrophes. L’engagement et le leadership des femmes en tant qu’agents du changement dans leur société sont toujours négligés. Les femmes ont droit à l’égalité dans tous les domaines. Le principe d’égalité doit être intégré dans les processus institutionnels ainsi que dans les systèmes juridiques et être soutenu par des lois et des pratiques juridiques. Le droit et les politiques jouent un r?le important dans la lutte contre l’inégalité des sexes et la prévention de la discrimination fondée sur le sexe lors de catastrophes. Tous les efforts doivent être faits pour couper le mal à la racine de ce type de discrimination où qu’il appara?t et assurer l’égalité des chances aux femmes et aux filles, notamment en termes d’accès à l’information, aux possibilités d’emploi et aux mécanismes de financement, ainsi que pour influencer la prise de décisions8. ?

Que peut-on faire pour donner aux femmes un plus grand pouvoir de décision dans les systèmes d’alerte précoce??

Renforcement du pouvoir d’action des femmes. Partout, les femmes font face à de sérieux obstacles qui limitent leurs possibilités de rechercher des postes de direction dans les organisations civiques, les partis politiques et les institutions publiques. Il faut leur offrir des possibilités et leur donner les moyens d’assumer des r?les de chef de premier plan aux postes chargés de la réduction des risques de catastrophe, de la préparation, de la réponse et du relèvement. Cela les aidera à influencer l’orientation du développement et permettra l’émergence de r?les et de relations plus progressistes entre les sexes.
?
Institutionalisation.?La priorité donnée à l’égalité des sexes dans tous les aspects de la gouvernance en matière de réduction des risques de catastrophe, en particulier, la planification nationale et locale, est un facteur essentiel des résultats durables pour les femmes et les hommes. Les cadres juridiques nationaux, les politiques et les modalités d’organisation devraient être révisés afin d’inclure des dispositions spécifiques pour des actions ciblées pratiques et mesurables en vue de la réalisation de l’égalité des sexes ainsi que de la participation et du leadership des femmes dans les stratégies institutionnelles. Une gouvernance tenant compte de la problématique hommes-femmes devrait être clairement définie dans le système législatif, en promouvant des politiques, des stratégies et des institutions égalitaires entre les sexes, plus précisément, en ce qui concerne le r?le et les responsabilités des femmes. Par exemple, cela pourrait être réalisé par des réformes constitutionnelles ainsi que par d’autres documents législatifs.? ?

Image. Se contenter de mettre en ?uvre?une campagne diffusant des images positives, sans révéler la réalité telle qu’elle est, peut attirer plus de femmes, mais a peu de chances de les retenir. D’autres stratégies pour créer la ??bonne image?? pourraient consister à inviter des femmes modèles actives dans la réduction des risques de catastrophe dans les établissements scolaires pour partager leurs expériences avec les élèves et à organiser des ateliers destinés aux femmes sur la manière de travailler avec succès dans un secteur dominé par les hommes. L’engagement des femmes dans les systèmes d’alerte précoce ainsi que dans d’autres activités de préparation peut réduire la nécessité de les ??sauver??, elles et d’autres. La projection de la ??bonne image?? peut créer de tels scénarios.

Une photo du tsunami de 2004 à Ao Nang, Province de Krabi, en Tha?lande. David Rydevik/Wikimedia Commons

?ducation.?Le Cadre d’action de Sendai souligne l’importance d’engager de multiples parties prenantes. Cependant, des questions subsistent quant à savoir si l’éventail de plus en plus large de personnes appelées à prendre des décisions éclairées sur la réduction des risques de catastrophe possèdent réellement les compétences professionnelles pour le faire. Les femmes ont besoin de bien plus qu’une éducation de base et d’un revenu pour influencer la prise de décisions à un niveau élevé. Leurs pairs (et, pour les élus, les électeurs) doivent les considérer comme étant crédibles, ce qui implique souvent un niveau d’éducation et de connaissances techniques plus élevé, une indépendance économique et, dans certains pays, des moyens ou un accès à des réseaux de soutien.

Participation.?Les femmes doivent être des parties prenantes et des décisionnaires actives dans les efforts de réduction des risques de catastrophe et non seulement une ressource humaine et économique. Le leadership féminin peut être facilité lorsqu’elles sont systématiquement incluses et informées et que leur participation est encouragée. Cela signifie supprimer les obstacles qui les empêchent d’exprimer leurs besoins et leurs priorités, d’accéder à l’information et de l’utiliser, d’accéder aux possibilités de développement des capacités, à la formation et d’accorder la priorité à l’éducation formelle et informelle sur la réduction des risques de catastrophe. Cela peut être facilité par le renforcement de l’égalité d’accès des femmes à l’information, y compris l’alerte précoce, la formation, l’éducation, le renforcement des capacités, afin de renforcer leur autonomie et d’assurer la mise en ?uvre des systèmes d’information et de communication tenant compte de la problématique hommes-femmes.

搁é蝉别补耻虫.?Les femmes comptent les unes sur les autres et mobilisent le capital collectif par le biais de réseaux afin de résoudre les nombreux problèmes auxquels elles font face. Il peut s’agir de réseaux professionnels ou d’affinité, qui créent des plates-formes leur permettant de faire du commerce et d’avoir accès au crédit, au marketing, aux soins des enfants, etc.9. Les femmes qui font partie des réseaux sont s?res d’elles et s’expriment mieux lorsqu’elles ont un pouvoir d’action et sont en mesure d’apporter des changements dans la gestion locale des risques au sein de leur communauté.

?galité des sexes dans les stratégies nationales.?Le mécanisme de coordination national et local de la réduction des risques de catastrophe doit ?avoir une politique en matière d’égalité des sexes qui soutient une pleine participation des femmes, sur un pied d’égalité dans la planification, y compris l’alerte précoce, ainsi que des possibilités d’accéder à des postes de responsabilité qui sont mesurées/indiquées par le nombre de représentants ayant une expertise en matière d’égalité des sexes et qui font partie?des plates-formes/mécanismes de coordination nationaux et locaux.?

Poursuivre les recherches sur le pouvoir d’action des femmes. Les recherches sur les femmes?et leur engagement à la réduction des risques de catastrophe sont un facteur nécessaire pour renforcer leur r?le et leur leadership dans la prise de décisions. Des études supplémentaires sont nécessaires pour identifier les obstacles ainsi que les avantages des femmes dans la prise de décisions, ce qui peut être utile aux décideurs et aux praticiens et leur permettre de prendre des mesures visant à garantir le pouvoir d’action des femmes.

?Notes

1Kottegoda, S. (2011).?Mainstreaming gender in disaster management policy: key issues and challenges in the Asia-Pacific region. Disponible sur le site?:?.

2Vineeta Thapa and Pairote Pathranarakul, ??Gender inclusiveness in disaster risk governance for sustainable recovery of 2015 Gorkha Earthquake, Nepal??,?International Journal of Disaster Risk Reduction, vol. 34, (mars 2019), pp. 209–219. Disponible sur le site?:?.

3?Mir Rabiul Islam et al., ??The Changing Role of Women in Resilience, Recovery and Economic Development at the Intersection of Recurrent Disaster: A Case Study from Sirajgang??, Bangladesh,?Journal of Asian and African Studies, vol. 52, n° 1 (2017), pp. 50–67.

4Sarah Bradshaw et Maureen Fordham, ??Women, Girls and Disasters: A Review for DFID?? (2013). Disponible sur le site :?.

5Kinkini Hemachandra, Dilanthi Amaratunga et Richard Haigh, ??Role of women in disaster risk governance??,?Procedia Engineering, vol. 212 (2018), pp. 1187–1194, SCOPUS indexed. Disponible sur le site?:?,.

6Niraj Thurairajah, Dilanthi G. Amaratunga et Richard Haigh, ??Empowering Women in Communities: A Comparison Between Developed and Developing Countries, Conference on Development and Wellbeing in Sri Lanka, 2–3 avril 2009??, Colombo : Université de Colombo.

7Dilanthi Amaratunga, ??Women’s Leadership in Disaster Risk Reduction: Why Mobilising Women’s Leadership Is Critical to Effective Disaster Risk Reduction??, rapport non publié (2021).

8Christel Rose (UNISDR), Rahel Steinbach (UN-Women), et Amjad Saleem (IFRC), ??Reducing disaster risk through gender parity and women’s leadership??,?Bulletin de l’Organisation mondiale du commerce?vol. 66(2) (2017).
Disponible sur le site?:?.

9?M.J. Williams, ??Women in the Fisheries: Pointers for Development ?. Disponible sur le site?:?.

International Development Law Organization, ??Accessing to justice: models, strategies and best practices on women’s empowerment?? (2013). Disponible sur le site?:?.

Sarah Gammage, Nancy Diamond and Melinda Packman, ??Enhancing Women’s Access to Markets: An Overview of Donor Programs and Best Practices??, United States Agency for International Development (2005). Disponible sur le site?:?

?

?

La?Chronique de l’ONU?ne constitue pas un document officiel. Elle a le privilège d’accueillir des hauts fonctionnaires des Nations Unies ainsi que des contributeurs distingués ne faisant pas partie du système des Nations Unies dont les points de vue ne reflètent pas nécessairement ceux de l’Organisation. De même, les frontières et les noms indiqués ainsi que les désignations employées sur les cartes ou dans les articles n’impliquent pas nécessairement la reconnaissance ni l’acceptation officielle de l’Organisation des Nations Unies.?