OHCHR

Hawa Ba est reporter pour Initiatives New, un site en ligne créé en 2017 qui se concentre sur les droits humains et les questions sociales, et membre du réseau des journalistes mauritaniens sur les violences faites aux femmes et aux filles.

Avec à leurs côtés le bureau du HCDH, les habitants de Temacapulín se sont mobilisés pour modifier un projet de barrage qui aurait inondé leur ville.

« Nous nous battons, car nous voulons que la prochaine génération puisse bénéficier des opportunités dont nous avons manqué », a déclaré Mabel Robledo, une dirigeante garifuna qui a reçu des menaces de mort pour son action militante au Honduras. Les Garifunas, une communauté afroautochtone qui compte entre 50 000 et 100 000 personnes à travers le pays, vivent le long de la côte caraïbe et dépendent de la pêche artisanale et de l’agriculture de subsistance. Ils sont profondément liés à leurs terres, qui sont au cœur de leur mode de vie. Depuis des décennies, ils se battent pour l’attribution de titres de propriété sur leurs territoires ancestraux et la protection de leurs ressources naturelles.

Organisé à Genève, en Suisse, par la CEDI (Convention against Enforced Disappearances Initiative), le et le , le premier Congrès mondial sur les disparitions forcées a rassemblé 720 participants de plus de 120 pays et 1 392 personnes en ligne. Cet événement, qui a réuni principalement des proches de personnes disparues, a permis à ces derniers de partager des expériences, des enjeux et les meilleures pratiques dans ce domaine. Il a également marqué une étape cruciale dans l’élaboration d’une démarche collective en faveur de la justice, de la vérité, des réparations et de la prévention de futures disparitions.

Les personnes en situation de déplacement peuvent être victimes de nombreuses violations des droits humains, notamment le refus de leurs droits civils et politiques ainsi que de leurs droits économiques, sociaux et culturels, y compris l’accès au travail, à la santé, au logement et à l’éducation. Ces violations sont souvent motivées par des lois discriminatoires, ainsi que des préjugés et une xénophobie profondément enracinés. Malheureusement, lorsque les personnes parviennent à se rendre dans un autre pays, ces attitudes et traitements discriminatoires perdurent souvent. Le HCDH  veut être porteur d’un message qui, au lieu de dénigrer, célèbre la solidarité, la bienveillance et les liens humains fondamentaux qui unissent toutes nos communautés. il a ainsi décidé de collaborer avec Magda Castría, illustratrice féministe et graphiste originaire d’Argentine, pour créer un recueil d’illustrations autour de l’espoir.

C’est pendant les périodes de confinement dues à la COVID-19 que Shanley Clémot McLaren s’est rendu compte de la montée du sexisme et du harcèlement en ligne à l’égard des femmes sur les médias sociaux et les plateformes de messagerie instantanée. Shanley et d’autres jeunes militantes ont décidé de lancer #StopFisha, une plateforme dédiée à la lutte contre les atteintes sexuelles fondées sur l’image et les violences en ligne fondées sur le genre. Depuis, le travail mené par #StopFisha a conduit à la fermeture de milliers de comptes et a contribué à l’adoption de lois en France pour lutter contre la violence en ligne fondée sur le genre et facilitée par les technologies, dont la sextorsion et les atteintes sexuelles par vidéo hypertruquée (« deepfake »), et a influencé les politiques au niveau européen et international.

Pour Priya, 17 ans, et Rani*, 18 ans, la journée commence typiquement tôt le matin. Comme beaucoup d’enfants et de jeunes vivant à Kolkata, en Inde, les deux amies se réveillent au son des rues animées et se préparent pour la journée. Elles rangent leurs affaires de couchage et enlèvent les bâches en plastique qu’elles ont accrochées la veille pour les protéger de la pluie. Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants de la rue, Priya et Rani fréquentent des écoles privées, financées par leurs familles et une ONG qui les soutient. Elles partagent leur éducation avec leurs amis qui n'ont pas accès à l'école.  Le Child in Need Institute leur a donné les moyens de devenir des modèles dans leur communauté et des défenseuses des droits des enfants.

En juin 2017, Marcela de Jesus Natalia, journaliste autochtone de la communauté Ñomndaa', a été attaquée par un homme armé à l'extérieur de sa station de radio. D'abord présumée morte, elle a survécu et, avec le soutien d'avocats, d'activistes et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, elle continue de demander justice. Son agression a eu lieu alors qu'elle s'efforçait d'informer les peuples autochtones sur leurs droits, notamment en matière d'éducation, de justice et de violence à l'égard des femmes, créant ainsi un climat de peur pour les professionnels des médias. « Je ne pensais pas qu’il voulait me tuer », explique-t-elle. « Je me suis tournée. La première balle m’a atteinte au front. J’ai levé la main [et] et la balle est entrée et ressortie. La deuxième m’a brisé la mâchoire. Puis le type m’a tenu, m’a traînée, m’a tiré une dernière balle dans la tête et m’a allongée sur le trottoir. »

L'eau devrait être gérée comme un bien commun accessible à tous, plutôt que comme une marchandise, déclare le . Pedro Arrojo-Agudo plaide pour une approche de la gestion de l'eau fondée sur les droits humains, estimant que l'accès à l'eau ne doit pas dépendre de la capacité de chacun à en payer le prix. Il souligne le rôle crucial de l'eau dans la cohésion sociale et définit trois priorités pour l'utilisation de l'eau : « L'eau pour la vie », essentielle à la dignité humaine ; « l'eau et ses fonctions d'intérêt général », vitale pour la société ; et « l’eau pour le développement économique », utilisée pour les activités productives. Son propose des recommandations pour la gestion de l'eau en tant que bien commun, y compris des stratégies de non- dégradation, de restauration des écosystèmes pollués, de recouvrement des coûts et de rentabilité.

Eva Jiménez Bracamontes, illustratrice et artiste de rue mexicaine, a réalisé une grande fresque intitulée « Tous les droits, tous les peuples » sur le marché « Central de Abastos » à Mexico. Cette fresque vise à capturer l’essence de sujets pertinents pour la réalité mexicaine, comme les disparitions forcées, le droit à l’alimentation, à l’éducation, à la culture, les migrants, la discrimination et le racisme, entre autres. Le projet, mené dans le cadre de l’initiative « Droits humains 75 », a reçu le soutien HCDH au Mexique et d'autres acteurs clés pour promouvoir les droits humains par le biais de l'art.

Le dernier rapport du met en lumière l’exploitation souvent négligée et répandue des personnes incarcérées dans le monde.

« Aujourd’hui, je peux dire que ma conscience civique est due en grande partie au travail et au courage des journalistes de mon pays, qui est la source de ma motivation et de mon indignation face aux conditions dans lesquelles ils exercent leur métier », déclare Diego Luna, acteur, réalisateur et producteur mexicain de renommée internationale, et défenseur des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information. Ce souci de souligner l’importance de la liberté de la presse a conduit M. Luna à produire le film documentaire State of Silence, réalisé par Santiago Maza, documentariste mexicain et défenseur des droits à la liberté d’expression et à l’accès à l’information.

Wendy Flores a étudié le droit et s’est mise à défendre les droits humains après avoir observé les injustices commises dans son pays, le Nicaragua. Elle a décidé de partir en exil lorsque le Gouvernement a commencé à annuler le statut juridique de plusieurs organisations de la société civile dédiées à la défense des droits humains, ainsi qu’à détenir leurs membres, à la suite de manifestations en 2018. Son départ du Nicaragua l’a obligée à réinventer son travail de défenseuse des droits humains et, avec d’autres militants également en exil, elle a créé une association qui vise à soutenir les victimes, à dénoncer les violations des droits humains.

Trente ans après la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud est toujours aux prises avec son héritage. « Si des progrès ont été accomplis pour éliminer le fléau du racisme, il faut que chaque personne contribue à son éradication », a déclaré Abigail Noko, Représentante du Bureau régional du HCDH pour l’Afrique australe. « Pour démanteler des systèmes racistes et discriminatoires aussi profondément ancrés, il faut faire preuve de volonté et de leadership, instaurer un dialogue et mener des activités de sensibilisation de manière à mettre en place des politiques antiracistes qui mettent en œuvre des normes relatives aux droits humains et fournissent un cadre permettant de traiter et rectifier ces injustices et de promouvoir l’égalité ».

Elisa Costa est la présidente de l’association internationale Mayle Sara Kali, une organisation de la société civile qui se consacre à la promotion de l’histoire et des droits humains du peuple rom du Brésil. Elle a pris la parole lors de la Journée internationale des Roms, à l’occasion de laquelle une coalition de partenaires a lancé le projet de la Carte de la mémoire des Roms dans les Amériques. Ce projet s’appuie sur des efforts visant à renforcer les droits et l’intégration des Roms, à faire progresser la mémoire publique du peuple et de l’histoire roms et à lutter contre l’antitsiganisme, la forme spécifique de racisme à laquelle sont confrontés les Roms.