缅北禁地

Au moyen de la musique, de la po茅sie et des discours publics, les femmes 茅taient en premi猫re ligne des manifestations.

Elles ont organis茅 et coordonn茅 les horaires et les lieux de rassemblements听;fourni de la nourriture, un abri et des ressources n茅cessaires aux autres manifestants. Elles ont 茅galement 茅t茅 victimes de brutalit茅 physique, de gaz lacrymog猫nes. Certaines en sont mortes.

Les m茅dias ont estim茅 que plus de 70 % des manifestants 茅taient des femmes.

L'exemple le plus frappant est celui d'Alaa Salah, v锚tue d'une robe blanche et de grandes boucles d'oreilles dor茅es, un clip vid茅o la montrant debout sur le toit d'une voiture et chantant devant une foule de manifestants est devenu viral et a 茅t茅 couvert dans plusieurs m茅dias internationaux.

Depuis que la c茅l猫bre photo a 茅t茅 prise et diffus茅e dans les m茅dias sociaux, Mme Salah s'est exprim茅e devant le Conseil de s茅curit茅 des Nations unies. Elle a accord茅 de nombreuses interviews et a mis en veilleuse ses 茅tudes scolaires pour plaider en faveur d'un meilleur Soudan.

La constitution de transition garantit aux femmes une repr茅sentation de 40 % au sein de l'organe parlementaire de 300 si猫ges, le Conseil l茅gislatif de transition, qui compte 120 si猫ges, soit une augmentation par rapport au quota de repr茅sentation de l'ancien r茅gime de 25 %.

Mme Salah a rappel茅 que tout changement politique doit inclure une repr茅sentation 茅gale. "Il n'y a aucune excuse pour que (les femmes) n'aient pas un si猫ge 茅gal 脿 chaque table," a-t-elle d茅clar茅 aux Nations Unies.

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L'Union des femmes soudanaises (SWU), cr茅茅e en 1952, repr茅sente un important exemple de femmes luttant pour le changement politique. La SWU s'est efforc茅e de cr茅er des changements positifs dans la vie des femmes en r茅duisant l'analphab茅tisme f茅minin, en mettant fin 脿 la discrimination en mati猫re de salaire et d'emploi et en obtenant le droit de vote des femmes. Le suffrage universel et le droit au cong茅 de maternit茅 ont 茅t茅 parmi les plus grandes r茅alisations du groupe.

Cependant, les dictateurs ont ensuite frein茅 l'茅lan en limitant et en cooptant la repr茅sentation des femmes par le biais de quotas politiques, en interdisant les organisations non gouvernementales de femmes et en emprisonnant l'opposition. Tout cela s'est produit malgr茅 le fait que la pr茅sidente de la SWU, Fatima Ahmed Ibrahim, soit devenue la premi猫re femme 脿 锚tre 茅lue au Parlement du Soudan dans les ann茅es 1960.

Changements

Apr猫s plusieurs mois pass茅s dans les rues, les manifestants soudanais ont atteint l'un de leurs plus grands objectifs en ao没t 2019 : l'accord pour la cr茅ation d'un gouvernement de transition 脿 majorit茅 civile.听

La constitution de transition garantit aux femmes une repr茅sentation de 40 % au sein de l'organe parlementaire de 300 si猫ges, le Conseil l茅gislatif de transition, qui compte 120 si猫ges, soit une augmentation par rapport au quota de repr茅sentation de l'ancien r茅gime de 25 %.

Le Premier ministre du Soudan, Abdalla Hamdok, qui a pr锚t茅 serment en ao没t dernier, a nomm茅 quatre femmes au gouvernement : Asma Mohamed Abdalla, ministre des affaires 茅trang猫res, Lena el-Sheikh Mahjoub, ministre du travail et du d茅veloppement social, Wala'a Essam al-Boushi, ministre de la jeunesse et des sports et Intisar el-Zein Seghayroun, ministre de l'enseignement sup茅rieur.

Il y a 茅galement eu des changements dans la l茅gislation qui affectent la vie des femmes 脿 travers le Soudan. Le gouvernement a abrog茅 une loi r茅pressive sur l'ordre public qui r茅gissait la fa莽on dont les femmes agissaient et ce qu'elles portaient et qui 茅tait l'un des innombrables outils destin茅s 脿 discriminer et 脿 r茅primer les femmes.

La peine de mort pour apostasie a 茅t茅 abrog茅e. Les mutilations g茅nitales f茅minines (MGF) ont 茅t茅 interdites et l'ex茅cution d'enfants a 茅t茅 prohib茅e. Les femmes n'ont plus besoin du consentement de leur mari ou de leur tuteur masculin pour voyager avec leurs enfants.听

Cependant, Mariam Yahya, victime des lois soudanaises sur l'apostasie et de la discrimination envers les femmes, souligne qu'"il reste encore beaucoup de chemin 脿 parcourir".

Des progr猫s mais鈥μ�

Malgr茅 certains progr猫s au Soudan dans le domaine des droits de l'homme et des valeurs d茅mocratiques, des difficult茅s subsistent.听

L'茅conomie, qui 茅tait d茅j脿 en difficult茅 sous l'ancien pr茅sident Omar al-Bashir, ne s'est pas redress茅e sous la nouvelle administration, et les restrictions et les cons茅quences de la pand茅mie COVID-19 n'ont fait qu'aggraver la situation.听

Les manifestants sont retourn茅s dans les rues pour exprimer leur m茅contentement face 脿 la situation actuelle et au rythme des r茅formes 茅conomiques, tandis que les vestiges de l'ancien r茅gime s'opposent 茅galement aux r茅formes.

Pour les femmes soudanaises, la marche pour l'茅galit茅 de repr茅sentation se poursuit, 脿 la fois pour occuper les 120 si猫ges du conseil de transition et pour pr茅parer les 茅lections de 2022.听

Un exercice de cartographie financ茅 par les Nations unies au d茅but de l'ann茅e pour promouvoir la participation politique et identifier puis former les candidats potentiels a permis de d茅couvrir que plus de 1 000 femmes 茅taient pr锚tes 脿 repr茅senter leur communaut茅, malgr茅 des obstacles allant des syst猫mes patriarcaux et du manque de formation aux frais de d茅placement et aux besoins de garde d'enfants.听

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