UNDT/2023/018, Berthaud
Étant donné que la requérante a opté pour le paiement de la prime de rapatriement au taux de dépendance, deux options s'offraient à son mari :
a. Demander une prime de rapatriement au taux simple pour la période de service postérieure à la cessation de service de la requérante jusqu'à la date de sa cessation de service ; ou
b. Si elle a droit à un taux pour personnes à charge, de demander ce taux pour toute la période de service ouvrant droit à la prime, moins le montant de la prime versée à la requérante.
Les preuves au dossier montrent que le mari de la requérante a servi trois ans après la séparation de la requérante. Pour ces trois années de service qui ne se chevauchent pas, un taux unique s'applique. Le Tribunal peut déduire du tableau figurant à l'annexe IV du statut que la formule applicable aux cadres, pour la détermination du nombre de semaines de traitement brut dans le calcul d'une prime de rapatriement à taux unique, pour " N " années de service inférieures à huit ans, est la suivante : (N + 3).
Ainsi, pour ses trois années de service qui ne se chevauchent pas, l'époux de la requérante a droit à six semaines de salaire brut, déduction faite de la contribution du personnel. D'après les calculs du PAM, l'époux de la requérante a reçu 16 semaines de salaire brut moins la contribution du personnel, ce qui représente 33 606,46 USD. Il s'ensuit qu'il aurait reçu 12 602,42 USD (33 606,46 × 6/16) pour ses trois années de service. Les éléments de preuve au dossier montrent que le requérant aurait été payé 51 514,19 USD au taux de dépendance.
En conséquence, dans le cadre du scénario de l'opération A, la requérante et son mari auraient eu droit à une prime de rapatriement totale de 64 116,61 USD (12 602,42 USD + 51 514,19 USD).
Si le mari de la requérante avait demandé une prime de rapatriement au taux applicable aux personnes à charge, il aurait reçu 28 semaines de salaire brut, moins la contribution du personnel, moins le montant de la prime qui aurait été versée à la requérante au taux applicable aux personnes à charge (51 514,19 USD).
Sachant que pour calculer le montant total de la prime de rapatriement, il faudrait ajouter 51 514,19 USD (à savoir le montant de la prime qui aurait été versée à la requérante au taux applicable aux personnes ayant des charges de famille), le montant total de la prime de rapatriement dans le cadre de l'option B est égal à la prime de rapatriement du mari de la requérante au taux applicable aux personnes ayant des charges de famille.
Par conséquent, la demande de la requérante est plus avantageuse financièrement que celle qui lui a été accordée en vertu de la décision administrative contestée. Par conséquent, le Tribunal estime qu'il convient d'ordonner au défendeur de verser à la requérante la différence de 1 388 USD avec les intérêts calculés à compter de la date de séparation de son mari.
La requérante conteste la décision de lui verser la prime de rapatriement au taux unique plutôt qu'au taux de dépendance.
Lorsque les deux conjoints sont fonctionnaires et ont tous deux droit à la prime de rapatriement et qu'il y a des enfants à charge, le premier conjoint à quitter le service a le droit de demander le paiement de la prime de rapatriement au taux applicable aux personnes à charge (voir Berthaud 2022-UNAT-1253, par. 25).