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OMS : L'Afrique a besoin de plus de kits, de surveillance et de gestion des cas pour s'attaquer au COVID-19

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OMS : L'Afrique a besoin de plus de kits, de surveillance et de gestion des cas pour s'attaquer au COVID-19

Africa Renewal
3 Avril 2020
Rapid Response Teams are racing against the spread of COVID in Africa
WHO Africa Region
Les équipes d’intervention rapide mobilisées contre la propagation de COVID en Afrique

Alors que la maladie coronavirus (COVID-19) continue de se propager en Afrique, les pays intensifient leurs efforts pour la contenir. Le Directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, s'est entretenue avec Afrique Renouveau sur l'état de préparation et la réponse du continent face à la pandémie mondiale :

Entretien en trois parties avec la Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, le Dr Matshidiso Moeti. Elle parle de la préparation et de la réponse de l'Afrique face à la pandémie COVID-19 et du soutien de l'OMSÌý; des leçons tirées de l’ Ebola et de la solidarité internationale dans la lutter contre la propagation du virus.

Vous trouverez et

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Afrique Renouveau : Où en est l'Afrique en termes de préparation et de réponse au COVID-19? Nous voyons que de plus en plus de pays sont en mesure de faire des tests de dépistage du virus.

Dr. Moeti : Dans l'ensemble, je suis très encouragée par les progrès réalisés par les pays et en ce qui concerne leur capacité de diagnostic. Il y a quelques semaines, nous ne disposions que de deux laboratoires dans deux pays (Afrique du Sud et Sénégal) où il était possible de tester les nouveaux coronavirus. Aujourd'hui, 41 pays de la région africaine peuvent diagnostiquer ce virus. Les pays ont également fait des progrès dans le dépistage aux points d'entrée et dans la mise en place de mécanismes de surveillance et de suivi. Ils doivent développer ces mécanismes afin que les agents de santé - et plus important encore les communautés - puissent détecter les signes et les symptômes de cette maladie. Ce sont là quelques-unes des compétences qui ont été rapidement mises en place.

Où est-il encore important d’améliorer la réponse ?

Les domaines qui ont le plus besoin d'être améliorés sont les suivants : s'assurer que les pays disposent des fournitures et des équipements nécessaires. Tout d'abord, nous avons besoin d'équipements de protection individuelle, pour protéger les agents de santé, et de kits de tests de laboratoire - c'est très important. Il est vrai que certains de ces éléments échappent au contrôle des gouvernements. Nous avons une distorsion du marché au niveau mondial, ce qui signifie que certains de ces articles sont difficiles à obtenir.

Il est également nécessaire d'améliorer la surveillance dans bon nombre de nos États membres. Dès le point d'entrée, il est nécessaire d'assurer un suivi étroit des personnes en provenance de pays fortement touchés. Ensuite, lorsque les personnes sont mises en isolement, y compris en auto-isolement, il doit y avoir des moyens de suivi pour s'assurer de leur respect. Nous avons vu comment, dans des pays comme la Chine, cette mesure a été vigoureusement contrôlée au départ, jusqu'à ce que les gens s'adaptent à l'idée et commencent à mettre en œuvre les mesures eux-mêmes.

Qu'en est-il de la création de centres de traitement du COVID-19 ?

Nous avons également besoin d'une meilleure gestion des cas et de la création de centres de traitement pour les personnes atteintes de COVID-19. Nous reconnaissons que la plupart de nos pays n'ont pas assez de lits dans les unités de soins intensifs, et nous pouvons donc y remédier en créant et en équipant des hôpitaux temporaires de campagne. L'expérience en soins d’urgence est relativement limitée dans la plupart des pays africains, et nous devrons

donc trouver des moyens d'utiliser les capacités disponibles de la manière la plus efficace possible. Les personnes souffrant d'une maladie bénigne ou qui sont infectées mais asymptomatiques n'ont pas besoin d'être admises à l'hôpital, où les lits sont nécessaires pour les patients gravement malades. Par conséquent, définir clairement les modèles de soins et commencer par une approche qui exploite les capacités pour les personnes gravement malades est une chose qui, à mon avis, doit être améliorée.

Quels pays africains sont de bons exemples de préparation et de réponse au COVID-19 ?

Nous avons vu différents pays montrer divers aspects qui, au niveau politique, sont essentiels pour une réponse efficace. Par exemple, certains chefs d'État ont pris des engagements ou ont mis en place un mécanisme de réponse de haut niveau, tandis que d'autres ont créé des commissions pour coordonner leur réponse. C'est ce qui s'est produit dans des pays comme le Kenya, l'Afrique du Sud et le Ghana, entre autres. Les responsables politiques les plus haut placés - les chefs d'État - sont régulièrement informés par leurs ministres de la santé, leurs premiers ministres (qui coordonnent parfois ces mécanismes) et également par nos représentants nationaux de l'OMS.

Nous avons également vu de nombreux pays communiquer et encourager les gens à prendre des mesures de protection. D'autres ont mis en place des mesures qui encouragent les gens à s'isoler chez eux. Des écoles ont été fermées en Afrique du Sud, au Kenya, au Rwanda et dans d'autres pays de la région.

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