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2022-UNAT-1292, Richard Loto

Décisions du TANU ou du TCNU

L’UNAT a d’abord examiné l’allégation du Secrétaire général selon laquelle le Tribunal avait commis une erreur en concluant que la candidature de M. Loto était recevable pour toute la période pendant laquelle il était en congé temporaire. Le Secrétaire général a soutenu que M. Loto avait contesté en temps opportun seulement une décision initiale en matière de congé non payé, et non une décision ultérieure lorsque le congé non payé avait été prolongé. L’UNAT a rejeté l’argument du Secrétaire général sur la recevabilité, estimant que celui-ci était forclos de le soulever en appel. L’UNAT a observé que M. Loto avait déposé une demande de contrôle hiérarchique concernant la deuxième décision relative au ALWOP et s’était appuyé, à son préjudice, sur l’avis du Groupe du contrôle hiérarchique (MEU) selon lequel sa demande était devenue sans objet.

Sur la question de la légalité de la décision ALWOP, le Tribunal d'appel a examiné si le Tribunal du contentieux administratif avait commis une erreur en concluant que les informations disponibles n'établissaient pas par la prépondérance des éléments de preuve que M. Loto avait commis une faute. L'UNAT a estimé qu'il existait une prépondérance de preuves selon lesquelles M. Loto n'avait pas signalé immédiatement une allégation d'EAS et avait tenté d'interférer avec l'administration de la justice en dissimulant des allégations d'EAS en négociant un paiement au plaignant d'EAS en échange de l'argent. retrait de sa plainte. L'UNAT a également conclu que le fait de ne pas avoir signalé l'exploitation sexuelle et les tentatives de dissimulation de l'exploitation sexuelle étaient suffisamment graves pour que l'Administration envisage la cessation de service ou le licenciement, car ces actes ont irrémédiablement porté atteinte à la relation de confiance entre M. Loto et l'Organisation. Plus important encore, l’UNAT a estimé que le comportement de M. Loto constituait une circonstance exceptionnelle, compte tenu du risque que son comportement soit susceptible de porter atteinte à la politique de tolérance zéro de l’Organisation à l’égard de l’EAS.

Pour ces raisons, l’UNAT a estimé que le Tribunal avait commis une erreur en concluant que le placement de M. Loto en congé temporaire était illégal parce qu’il n’existait aucune preuve prépondérante selon laquelle il s’était livré à des actes de faute grave justifiant sa séparation ou son licenciement. L’UNAT a donc fait droit à l’appel du Secrétaire général et annulé le jugement du UNDT.

Décision Contestée ou Jugement Attaqué

Devant le Tribunal du Tribunal, M. Loto a contesté son placement en congé administratif sans solde (ALWOP) en attendant l'achèvement de l'enquête sur les allégations de mauvaise conduite portées contre lui dans le cadre d'une affaire d'exploitation et d'abus sexuels. Le Tribunal du contentieux administratif a fait droit à la demande de M. Loto et a annulé la décision ALWOP.

Le Secrétaire général fait appel du jugement du Tribunal.

Principe(s) Juridique(s)

Le Tribunal n'exerce sa compétence qu'à la suite d'une demande de contrôle judiciaire déposée par un membre du personnel prétendument lésé et est compétent pour ordonner des réparations de toute nature spécifique à condition qu'une demande préalable de réparation ait été demandée (principe de disposition).

En vertu du cadre juridique applicable, en cas de faute, le Secrétaire général n'est pas entièrement libre de placer un fonctionnaire en congé temporaire, car son pouvoir discrétionnaire est conditionné à l'existence de circonstances exceptionnelles qui, dans les cas de faute autres que celles concernant l'exploitation et les abus sexuels (EAS), exige que (1) la conduite insatisfaisante soit d'une telle gravité qu'elle justifierait, si elle était établie, une séparation ou un licenciement, et (2) que le responsable autorisé dispose d'informations sur la conduite insatisfaisante qui rend il est plus probable qu’improbable que le fonctionnaire ait eu une conduite insatisfaisante.

La norme de preuve applicable pour déterminer si des circonstances exceptionnelles justifient le placement d’un fonctionnaire en congé temporaire dans des cas autres que l’EAS est celle de la prépondérance des preuves et non de la cause probable.

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Appel accordé

Le Bureau de l'Administration de la Justice (BAJ) a préparé ce résumé de la jurisprudence a titre informatif seulement. Il ne s'agit pas d'un document officiel et il ne faut pas s'y fier comme une interprétation faisant autorité des décisions des Tribunaux. Pour les textes faisant autorité des décisions, veuillez-vous référer au jugement ou à l'ordonnance rendue par le Tribunal respectif. Les Tribunaux sont les seuls organes compétents pour interpréter leurs jugements respectifs, conformément à l'article 12(3) du Statut du Tribunal du Contentieux Administratif des Nations Unies (TCANU) et à l'article 11(3) du Statut du Tribunal d'Appel des Nations Unies (TANU). Toute inexactitude dans cette publication relève seulement la responsabilité du BAJ, qui doit être contacté directement pour toute demande de correction. Pour faire part de vos commentaires, n’hésitez pas à communiquer avec BAJ à oaj@un.org

Les résumés des jugements étaient généralement préparés en anglais. Ils ont été traduits en ¹ó°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ et sont en cours d'examen pour en vérifier l'exactitude.