Au milieu des horreurs du conflit, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes à Gaza, Hakmah El-Hamidi a perdu au moins la moitié de ses bêtes. Malgré les problèmes de sécurité et d’accès auxquels sont confrontées toutes les organisations humanitaires qui acheminent l’aide dans la bande de Gaza, la FAO a distribué du fourrage à plus de 4 400 familles d’éleveurs dans les gouvernorats de Deir al-Balah, Khan Younis et Rafah. Des kits vétérinaires ont également été distribués à quelque 2 400 familles afin d’améliorer la santé des animaux et de préserver les moyens de subsistance dans la bande de Gaza. Ces kits comprennent des intrants indispensables à la protection de la santé des animaux, notamment des préparations multivitaminées, des désinfectants, des briques de sel et des vaporisateurs d’iode pour les plaies.
Agriculture et alimentation
Le fonio, céréale ancienne d’Afrique de l’Ouest, dont la culture est traditionnellement l’affaire des femmes dans le nord du Ghana, est un aliment de base pour la famille de Christabel, comme pour beaucoup d’autres dans le district de Chereponi. Il y un an encore, Christabel ignorait que le fonio pouvait aussi se cultiver pendant la saison sèche. Cependant, grâce à un projet mis en place récemment par la FAO, en partenariat avec la chef Fatmata Binta, célèbre dans le monde culinaire pour avoir donné ses lettres noblesse à la gastronomie africaine, Christabel et d’autres cultivatrices ont appris qu’elles pouvaient vivre toute l’année de la culture du fonio. Ce projet, auquel est associé le Ministère de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, vise à dispenser aux productrices de fonio des formations qui leur permettront de gagner en productivité et d’accroître leurs revenus.
Voici près de 120 ans que des agriculteurs du nord-est de l’actuelle Croatie confectionnent des saucissons à partir de viande de porc de qualité supérieure issue du terroir. Ce saucisson, dont le nom croate est Baranjski kulen, soit « saucisson de la région de Baranja », jouit d’une popularité internationale croissante auprès des amateurs de charcuterie. Cette réussite est due en grande partie à la FAO et à la BERD, qui ont collaboré avec le gouvernement croate pour aider le Baranjski kulen à obtenir le statut d’indication géographique protégée auprès de l’Union européenne il y a plus de 10 ans. Aujourd’hui, ce label de qualité permet aux producteurs de mieux se rémunérer pour leur labeur et de conserver la vitalité des traditions culinaires.
Le transport, étape décisive des chaînes d’approvisionnement en fruits et légumes, représente une part non négligeable des 13 pour cent de pertes mondiales de nourriture qui ont lieu entre le moment de la récolte et celui de la vente au détail. Pour remédier à ce problème, nous devons aborder la question du système de transport dans son ensemble et trouver des approches adaptées. La FAO nous apporte quatre observations sur la question des transports, accompagnées de solutions qui pourraient permettre de réduire les pertes de nourriture.
Comme des millions de personnes dans le monde, Kinley Wangmo et sa famille ont perdu leur source de revenus à cause de la pandémie de Covid-19. Mais cette mère de famille bhoutanaise a trouvé une solution, qui lui a permis de vivre de la culture hydroponique, qui consiste à cultiver des végétaux dans une eau spécifique riche en nutriments, sans recourir à la terre. Kinley a lancé le projet Bhutan Hydroponics en 2020, dans une petite serre située dans la capitale, Thimphou. Au début de l’année 2024, Kinley comptait parmi les 30 bénéficiaires qui recevaient un soutien financier de la FAO au titre de son projet sur l’agriculture périurbaine et urbaine au Bhoutan, mis en œuvre par le Ministère de l’agriculture et de l’élevage. Dans le cadre de ce projet, elle a bénéficié d’une aide pour l’aménagement du terrain et l’équipement et le matériel nécessaires à son exploitation, ainsi que de semences moyennant un partage des coûts, et a reçu une assistance technique pour l’installation des serres, des structures de jardinage, des systèmes d’irrigation et de l’équipement numérique dont elle avait besoin pour son activité.
La Xayyavieng explique que, en son for intérieur, il a «toujours su que l’agriculture est la bouée de sauvetage qui nous permet de survivre et de nous développer». Âgé de 46 ans, ce père de famille nourrit depuis longtemps l’espoir de voir ses trois enfants devenir des acteurs du changement, en rapportant les connaissances et l’expérience acquises au Viet Nam voisin sur les terres de la famille, dans la province d’Attapeu, dans le sud-est de la République démocratique populaire lao. Sa participation à un projet mis en œuvre par la FAO a permis d'augmenter de 160 % les revenus du foyer familial grâce à une bonne récolte de pastèques, en lui permettant de cultiver des légumes à la fois pendant la saison des pluies et la saison sèche.
Nirosha Dilmini récolte des aubergines depuis l’aube sur son petit lopin de terre dans le village de Tanamalvila, dans le district de Monaragala, au sud-est du Sri Lanka. Cela fait désormais six ans qu’elle exploite cette parcelle. En termes de production et de bénéfices, l’année 2023 est la plus lucrative qu’elle ait jamais connu. Elle attribue cette transformation au programme de bonnes pratiques agricoles mis en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Nirosha fait partie des 645 maraîchers sri-lankais provenant de trois districts ayant reçu, dans le cadre du programme, du matériel pour moderniser leurs pratiques agricoles.
Un projet visant à améliorer la chaîne de valeur du riz permettra de renforcer les moyens de subsistance des riziculteurs et rizicultrices du Ghana et contribuera à accroître le rendement des cultures, réduisant ainsi la dépendance du pays à l’égard des importations.
Pour les jeunes pleins d’ambition, le secteur apicole en Azerbaïdjan offre une carrière pérenne et enrichissante dans un secteur propice à l’innovation et à la croissance.
D’après une analyse récente des données satellitaires effectuée par la FAO, les infrastructures agricoles de Gaza ont subi des dégâts à grande échelle : 57 % des terres cultivées ont été endommagées, 33 % des serres ont été détruites et nombre de puits et de panneaux solaires ont été perdus. Des agriculteurs comme Yousef et Mohamed sont essentiels à l’approvisionnement alimentaire de Gaza. Toutefois, Yousef et d’autres agriculteurs, éleveurs et pêcheurs de la bande de Gaza peinent à conserver leurs moyens de production, leurs sources de nutrition et leurs revenus en raison de l’intensification des hostilités et du manque d’intrants agricoles indispensables, que ce soit pour des raisons de disponibilité ou d’accessibilité.
La faim n’est pas due à une production alimentaire insuffisante ou à un manque de capacités agricoles. En réalité, elle est principalement imputable aux conflits, aux changements climatiques et aux fluctuations économiques. On imagine combien un tel constat est difficile à accepter pour les 757 millions de personnes qui ont souffert de la faim en 2023. Le dernier rapport sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde indique que nous avons les moyens d’éradiquer la faim et la malnutrition d’ici à 2030 mais que ce sont l’argent et la volonté politique qui manquent pour y parvenir.
Gita Adikhari a compris que quelque chose avait changé en profondeur quand, dans son exploitation située dans le district de Jhapa, à l’est du Népal, elle a produit près du double de ce qu’elle obtenait d’habitude. Mais sa récolte abondante de pommes de terre n’est pas le fruit du hasard: c’est le résultat de connaissances acquises dans le cadre d’une école pratique d’agriculture mise en place par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et bénéficiant de financements du Fonds vert pour le climat. La région dans laquelle sont concentrées les écoles pratiques d’agriculture est le Churia, bassin versant du pays, où vivent Gita et ses camarades. Cette région est confrontée à de multiples problèmes environnementaux, notamment la déforestation, l’érosion des sols et l’appauvrissement de la biodiversité. Ces défis, conjugués aux incidences de la crise climatique, pèsent lourdement sur les conditions de vie des membres des communautés locales.
En raison de la diminution des pâturages provoquée par l'aggravation de la sécheresse dans le sud de la région de Gobi, les chamelles produisent moins de lait, ce qui pose des problèmes aux éleveurs qui en dépendent pour leurs revenus et leur alimentation. Traditionnellement, les communautés d'éleveurs de Mongolie ne donnent pas d'aliments complémentaires à leurs chameaux et se contentent de les traire à la main. Mais aujourd'hui, grâce aux connaissances et aux ressources d'un projet mis en œuvre par la FAO, les éleveurs de chameaux ont constaté une augmentation de la production de lait à partir d'aliments complémentaires. Les équipements de traite ont également permis d'améliorer la qualité de la production de lait.
Pas facile de pratiquer l’agriculture dans la région semi-aride du Nord-Est au Brésil. Sous l’effet de la dégradation de l’environnement, la plupart des sols ne sont plus assez sains pour retenir l’eau, les nutriments ou les microorganismes. Face à cette situation, beaucoup d’agriculteurs ont alors davantage recours aux engrais et aux pesticides, utilisent davantage d’eau, ressource devenue rare, et dégradent encore davantage les sols dans un cercle vicieux dramatique. Dans ce contexte difficile, des micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) parviennent pourtant à produire des denrées alimentaires tout en protégeant la nature.
Ces dernières années, le nombre de touristes visitant l’Albanie a plus que doublé. Cet essor a entraîné une hausse de la demande d’aliments locaux de qualité et de services correspondants, offrant ainsi une belle opportunité aux entreprises familiales d’agrotourisme de renforcer leurs capacités à répondre aux demandes croissantes. Un projet de la FAO a dispensé des formations, facilité les dialogues entre les représentants nationaux et locaux et a mis ses compétences techniques au service de parties prenantes de divers secteurs pour renforcer l’agrotourisme et améliorer les moyens de subsistance ruraux.